Vie de famille

Nos décorations de Noël en empreintes de mains

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Cette années, l’esprit de Noël a envahi la maison À Dada ! au point que j’ai décidé de faire les décorations du sapin avec ma Colombe plutôt que de sortir les mêmes boules que j’utilise depuis des années.

Mon petit elfe et moi nous sommes donc mis au travail pour confectionner de jolies suspensions à accrocher dans le sapin. Et on peut dire que nous avons mis du cœur à l’ouvrage, mais il faut que je vous confie un secret : le Père Noël n’oublie jamais une maison avec un beau sapin bien décoré !

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J’ai proposé à Colombe plusieurs activités autour de Noël. Tout d’abord, la réalisation de Père Noël et de rennes en empreintes de mains.

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Je n’ai pas de photo de la réalisation de ces décorations car elle nécessitait nos quatre mains ! Mais le principe est simple : il suffit de peindre le motif voulu sur la main de l’enfant (sauf les petits détails) et d’appliquer délicatement les mains sur une feuille. On ajoute les bouches, nez et autres détails ensuite. Une fois la peinture sèche, on découpe les figures et on les plastifie. On découpe de nouveau la figure plastifiée, et on fait une petite entaille au cuter dans laquelle on glisse un morceau de bolduc qui servira à accrocher la suspension dans le sapin !

Ça n’est pas la première fois que Colombe et moi faisons des dessins en empreintes de mains, mais c’est la première fois qu’elle y prend autant de plaisir. Alors qu’habituellement elle perd patience après 2 ou 3 empreintes, cette fois elle était très enthousiaste et en a fait des dizaines ! Nous avons donc varié les couleurs et fait de quoi décorer tout le sapin.

Et que serait un sapin de Noël sans son étoile à la cime ? Nous avons donc fait une belle étoile dorée (peinture doré de chez IKEA) que j’ai fixée avec un morceau de bolduc brillant glissé dans 2 entailles faites dans le plastique.

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Vu l’enthousiasme de ma Colombe, je lui ai proposé une variante à cette activité : réaliser des couronnes en empreinte de doigt. J’ai tracé un cercle au crayon sur une feuille et lui ai demandé de suivre ce cercle en faisant des petits points de peinture verte puis rouge.

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Elle a aimé cet exercice et s’est appliqué pour la première couronne et pour le début de la deuxième. Puis…

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Elle a décidé de faire des petits ronds en suivant le cercle… ou non ! Qu’importe, Colombe s’est amusée et c’est ce qui compte ! Et d’ailleurs le résultat n’est pas mal du tout (enfin dans mes yeux de maman !).

decoration_couronne_noel_empreintes_doigts

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La séance de peinture a énormément plu à ma Colombe et sa joie a été plus grande encore lorsqu’un jour en se réveillant de la sieste elle a trouvé le sapin installé dans le salon et ses petites suspensions prêtes à y être accrochées ! J’ai vu ses yeux briller autant que si elle avait découvert ses cadeaux le matin de Noël ! Elle a aimé décorer son sapin avec ses “marionnettes” comme elle les appelle ! Et voilà le résultat final !

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Alors chez vous, le sapin est prêt ? Vous avez choisi des décorations achetées ou faites maison ?

Si vous voulez voir le sapin que nous avions décoré avec des écorces d’orange l’année dernière, c’est ici !

Cet article est ma participation au défi “Si j’étais… une suspension de Noël” organisé par le blog Humeurs Créatives.

Juste un petit pouce levé

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Juste un petit pouce levé, ça suffit pour redonner la pêche parfois !

Après une énième nuit entrecoupée par les pleurs d’un bébé malade, j’ai eu la désagréable surprise de constater que ma machine à café était en panne ce matin. Mon précieux breuvage noir étant souvent ce qui m’aide à tenir, la journée s’annonçait mal…

Nous sommes donc en fin d’après-midi. J’ai la mine tellement fatiguée que plusieurs personnes n’ont pas manqué de me le faire remarquer. Mais heureusement j’ai pu faire un détour au supermarché où j’ai trouvé du café soluble (le truc immonde que je ne bois jamais) qui m’apportera ma dose de caféine aussitôt arrivée à la maison. J’attends le bus avec ma poussette double bien chargée, mais celui-ci tarde à venir. Je pourrais bien rentrer à pied comme je le fais parfois, mais l’idée de remonter la côte avec mes 30kg de poussette me décourage (oui 30kg, j’ai fait le calcul !).

Petit O’, exténué se met à pleurer. Je décide d’abord de ne pas le prendre car si je l’ai dans les bras quand le bus arrive, jamais je ne pourrai monter la poussette. Mais finalement j’ai mal pour lui. Il est malade et épuisé. Je le prends dans mes bras, le console, le berce. Mais le bus arrive… Poser Petit O’, demander au chauffeur d’ouvrir la porte de derrière, monter la poussette dans le bus, garer la poussette, mettre le frein, bloquer les roues, reprendre Petit O’ qui s’est mis à hurler, sortir la carte de bus, valider la carte de bus, trouver un siège et consoler Bébé. Voilà, je suis assise. Mais pas pour longtemps car je descends dans 3 arrêts. D’ailleurs voilà on y est. Attendre l’arrêt du bus, me lever avec Petit O’ dans les bras, débloquer les roues de la poussette, retirer le frein de la poussette, manœuvrer la poussette à une main jusqu’à la porte, puis sortir doucement la poussette du bus.

Me voilà sur le trottoir. Les portes du bus se ferment et alors qu’il s’apprête à repartir, je croise le regard d’une dame assise au fond du véhicule. Elle me sourit et me montre son pouce levé. Même si j’ai l’air épuisé, elle me montre qu’elle est impressionnée. Même si j’ai le sentiment d’être débordée, elle me dit que j’assure !

Le bus part et moi aussi. Je pousse ma poussette double en tenant mon bébé dans les bras, mais cette fois j’ai un grand sourire au lèvres !

Eh oui ! Il n’y a pas que le café qui donne la pêche !

Malheur

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Il y a un peu plus d’un mois, la région dans laquelle je vis subissais une catastrophe naturelle dont elle peine encore à se remettre. Dans les jours qui ont suivis, ma fille de 2 ans et demi a enrichi son vocabulaire d’un nouveau mot :

Malheur

Un mot qu’elle a certainement entendu répété dans la bouche des adultes.

Vivre en paix et en harmonie malgré les différences de chacun me tient particulièrement à cœur. Colombe et Olivier, les prénoms que j’ai choisis pour mes enfants sur ce blog sont des symboles de paix, et ça n’est pas un hasard. Parler des événements à mes enfants me paraît impensable, ils sont bien trop jeunes pour comprendre quoi que ce soit à la situation. Mais j’ai une boule au creux de mon ventre et je ne veux pas la laisser m’envahir. Parce qu’elle pourrait générer de l’angoisse chez mes petits qui ne comprendraient pas pourquoi leur maman a peur. Et parce que je ne veux pas qu’elle affecte ma joie de vivre, car ça serait laisser ces gens gagner. Alors je mets de la couleur dans ma vie, dans mon blog et sur les réseaux sociaux. Je m’efforce de voir en chaque chose un peu d’amour, de douceur, d’espoir, de bonheur… Car ce sont nos meilleures armes.

Depuis vendredi, j’ai décidé de laisser entrer l’esprit de Noël dans mon foyer. Ainsi j’espère que le vocabulaire de ma fille s’enrichira d’un nouveau mot :

Paix

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Vous aussi vous avez l’impression que ces palmiers forment un cœur ?

 

Le salon des parents parfaitement imparfaits -retour sur deux journées intenses !

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Si vous me suivez sur Facebook ou Instagram, vous savez que j’ai passé mon dernier week-end au salon des parents parfaitement imparfaits qui se tenait à Sophia Antipolis.

Le salon proposait de nombreuses conférences avec des invités de marque telle Mitsiko Miller (et son blog ici) et des thèmes autour de l’enfant, l’adolescent, les émotions, la communication, la bienveillance, la santé…

En parallèle avaient lieu des ateliers de portage, de langue des signes pour bébé, de musique, de création et de relaxation.

Un programme bien chargé et intense en découvertes et en émotions !

Alors c’est bien gentil toutes ces conférences mais que fait-on des enfants pendant qu’on y assiste ? Eh bien les organisatrices avaient tout prévu (et là on sent que ce sont des mamans !). Un espace garderie d’inspiration Montessori et Piclker avait été aménagé par les assistantes maternelles du “Nido des P’tits Colibris” et les parents pouvaient y déposer leur petit sur simple inscription (à condition d’assister à une conférence). L’espace était vraiment attractif pour les enfants et rassurant pour les parents et le gros plus : cette garderie était gratuite ! J’émettrai juste un petit bémol lié au confort des enfants : le nido se trouvait à l’entrée du salon, et bien que protégé par des paravents, il n’était pas à l’abri de la foule et encore moins du bruit. Ça serait sympa de le placer dans une pièce à part pour la prochaine édition du salon (oui, parce que j’aimerais vraiment qu’il y ait une prochaine édition à ce salon ! Plus que des critiques, j’émets ici des suggestions d’améliorations !).

Pour les plus grands, des ateliers de loisirs créatifs étaient organisés. Il n’était pas question de laisser les enfants le temps d’une conférence, mais ils pouvaient créer tranquillement pendant que les parents découvraient les stands voisins. Des petites tables recouvertes de feuilles, de feutres et de crayons étaient mises à disposition des enfants. Ils pouvaient alors dessiner librement ou participer à un atelier dirigé par une animatrice très agréable et qui a su s’adapter au niveau de chaque enfant ! Et comme vous pouvez le voir, Colombe s’en est donnée à cœur joie !

dessins

Côté restauration, les organisatrices nous avaient trouvé une solution extra ! Le traiteur bio Les Oubliés nous proposait pour 10€ un menu complet et délicieux : salade de pâte, ratatouille, légumes d’automne… Et pour le dessert, une tarte au citron meringuée à tomber par terre ! Si vous êtes sur la Côte d’Azur, n’hésitez pas à penser aux Oubliés pour vos prochains évènements !

Au niveau des stands, beaucoup de belles découvertes.

De jolies boutiques :

  • La Baleine Rose : c’est une boutique sur internet d’une maman qui a su dénicher pour nous mais surtout pour nos petits, des vêtements, jouets et accessoires respectueux de l’environnement et de l’humain !
  • Miss Mam : une jolie boutique à Antibes qui propose de jolis accessoires pour maman et bébé, et une superbe gamme de vêtements pour femmes enceintes et allaitantes !
  • I love my kids : cette boutique en ligne vous propose des jouets, accessoires et décorations colorés.

Des lieux consacrés aux familles où bien-être et bienveillance sont les maîtres-mots :

  • Espace Bien Naître : Floriane est une doula. Avec son camion coloré (cliquez sur le lien de son site pour voir la photo !), elle sillonne les routes de la Côte d’Azur pour accompagner les parents pendant la grossesse et dans leurs débuts en tant que parents. Elle propose également des ateliers de portage, langue des signes avec bébé ou de massage chez vous, ou dans son camion !
  • Happinest : à Cagnes-Sur-Mer, un bel espace chaleureux consacré à la famille. Avec ou sans votre enfant, vous pourrez participer à des ateliers, séances de remise en forme ou moments bien-être.
  • Les Colibris, école bilingue Montessori : au cœur de Sophia Antipolis, cette école bilingue (français-anglais) enseigne aux enfants de 2 à 12 ans selon la pédagogie Montessori.
  • Ventre Rond et Petits Pieds : ce n’est autre que l’association qui est à l’origine du salon (et si je la présente en dernier ça n’est que pour des questions d’ordre alphabétique). L’association organise des ateliers, des rencontres et des actions (comme : Bio pour tous) toujours dans la bienveillance et le respect de l’environnement.

Des rencontres autour de la santé :

  • avec des ostéopathes qui recommandent une visite de contrôle après chaque naissance (pour maman et bébé)
  • avec une spécialiste des fleurs de Bach
  • Eauriginelle : un système de fontaine filtrante améliorant la qualité et le goût de l’eau du robinet. Une démarche bonne pour la santé et pour l’environnement (plus de bouteilles en plastique !).

Des lectures inspirantes :

  • Peps, le magazine de la parentalité positive : revue dirigée par Catherine Dumonteil-Kremer, elle présente une “parentalité centrée sur la joie de vivre et le plaisir d’être ensemble”. Pourquoi PEPS ? Pétillant. Énergisant. Palpitant. Soutenant. Vaste programme !
  • Grandir autrement, le magazine des parents nature : un accompagnement à la parentalité positive, sans jugement de valeur et dans un respect de l’environnement.
  • Psychologie Positive : “Ressentir. Comprendre. Agir” telle est la devise de ce magazine qui nous offre des pistes pour aller bien. Des articles sur les dernières recherches en psychologie positive et en développement et des invités prestigieux (Isabelle Filliozat, Florence Servan-Schreiber…), de quoi faire le plein d’infos pour une vie plus douce !

Comme vous pouvez le constater, ce salon a été très riche en découvertes, et si je passe rapidement ici, je vous présenterai certaines d’entre elles plus en détail dans les prochaines semaines.

Ce salon était définitivement un bon moment. Même s’il nous a beaucoup fatigués (la foule, les néons…) nous nous sentions bien à la fin de ce week-end. Le salon respectait ses principes de bienveillance et de communication tant dans les sujets proposés que dans l’ambiance générale. Nous avons rencontré des personnes très à l’écoute et désireuses de partager leur expérience. C’est la première fois qu’un événement pareil était organisé dans la région, et l’ on souhaiterait vraiment que cela devienne un rendez-vous annuel !

Maman… Super Héros…

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Je suis Super Maman À Dada ! Super Héros de classe 82.
Je peux faire manger des légumes à mes enfants (en leur promettant des bonbons), les convaincre de quitter le parc sans violence (en les soudoyant avec un cadeau), les faire s’endormir sans pleur (en les collant au sein). Grâce à mes supers pouvoirs je connais à la minute près l’emploi du temps de chaque membre de la famille, je sais toutes les particularités du régime alimentaire de chacun et je reconnais le moindre signe de faim, de fatigue ou d’envie pressante !
Mais surtout je sais les faire rire, les amuser, les consoler et les aimer comme personne.
Bref, je suis une maman comme les autres !

 

 

Peut-être savez-vous que dans moins de 30 jours se tiendra le spot des E-Fluent Mums sur le thème des Super Héros du quotidien : les papas et les mamans !

Pour l’occasion, Parole de Mamans nous proposait de présenter un portrait de nous avec nos accessoires de super héros. L’idée m’a bien plu et c’est inspirée par la super série Hero Corp que j’ai écrit ces quelques lignes.

Mais arrête de toucher aux fils électriques !

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“Mais arrête de toucher aux fils électriques !”

Combien de fois ai-je prononcé cette phrase ces dernières semaines ? Je crois que je ne suis pas suffisamment bonne en maths pour compter jusque-là !

Si vous lisez ce blog régulièrement, vous savez que Petit O’ a développé un tout nouvel intérêt pour les fils électriques ! Apprendre à ramper lui a ouvert de nouveaux horizons et l’a conduit tout droit vers quelques fils qui courent le long des murs. Apprendre à marcher à quatre pattes lui permet maintenant de découvrir le Monde, et il semble maintenant bien déterminé à cartographier le système électrique de la maison.

Loin de moi l’idée d’empêcher mon fils de s’épanouir dans sa nouvelle passion, mais je n’aimerais tout de même pas qu’il prenne un coup de jus !

Et c’est alors que l’idée m’est venue. Vous savez, cette idée si simple qu’on se demande pourquoi on n’y avait pas pensé avant. J’ai accroché des fils de scoubidous sur son parc !  Cela lui a tout de suite plu. Il a d’ailleurs tellement aimé qu’il s’est précipité vers les fils avant même que j’ai le temps de tous les accrocher !
Il a ces fils accrochés à son parc depuis 2 ou 3 semaines maintenant, et même si l’engouement n’est plus le même qu’au tout début, il les aime encore beaucoup.

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Et pour ceux qui s’inquièteraient d’une éventuelle confusion avec les vrais fils électriques avec lesquels Bébé n’a pas le droit de jouer : rassurer-vous il n’en est rien ! Les scoubidous ont des couleurs très vives, et Petit O’ reste très attiré par l’interdit et ses couleurs pourtant si ternes… Mais ces petits fils fluo ont le mérite de l’occuper régulièrement pendant quelques minutes (et ça dans la vie d’une maman ça n’a pas de prix) !

9 choses que j’aurais aimé connaître avant de commencer la diversification

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diversification

Il y a un peu plus de 2 ans, Colombe commençait la diversification alimentaire.

Il y a un peu plus de 2 mois, Olivier commençait la diversification alimentaire.

Il y a 2 ans, j’abordais cette nouvelle étape un peu à l’aveugle. En tant que primipare j’avais beaucoup lu, mais il me manquait l’expérience !

Il y a 2 mois, j’étais beaucoup plus sereine, forte de ma maigre expérience que je partage avec vous aujourd’hui !

  1. Il n’existe pas de méthode universelle. Voilà c’est dit, maintenant chacune se débrouille avec son bébé ? Non, car on peut toujours accepter les conseils et les avis de chacun. Si vous abordez le sujet de la diversification avec votre mère, votre belle-sœur ou la boulangère, elles vous révèleront LA méthode infaillible pour que bébé mange sa purée à heure fixe et qu’il aime tout autant la compote de pomme que le foie de veau ! Oui parce que leur bébé était merveilleux (enfin quand votre mère vous dit ça elle a sûrement raison 😉 ). Vous remarquerez très vite que chacune vous propose une méthode infaillible différente, ce qui devrait vous mettre la puce à l’oreille. Bref, les enfants sont livrés sans leur mode d’emploi et chacun a un fonctionnement différent.  Quand on vous explique comment faire avec le vôtre, pas la peine de vous imaginer que tout va enfin aller comme sur des roulettes et que bébé ne vous recrachera plus jamais la purée à la figure, mais ça n’est pas la peine non plus de vous braquer au moindre conseil.
  2. Pas la peine de tout dire à notre pédiatre ! J’aime beaucoup ma pédiatre, elle est très efficace et nous prend toujours en consultation même en urgence. Mais ma pédiatre a beaucoup de principes quant à l’éducation des enfants et l’alimentation ne fait pas exception. Alors que Colombe avait 6 mois et que je sautais de joie les jours où elle acceptait de manger 30g de purée, ma pédiatre criait au scandale car la petite aurait dû manger au moins 130g ! Qu’importe que Colombe soit allaitée (et donc nourrie suffisamment en dehors des cuillères qu’elle refusait), qu’importe que sa courbe de croissance soit correcte et qu’elle suive un développement normal, les quantités devaient être respectées ! Alors très vite j’ai arrêté de parler “quantité” avec la pédiatre. À ses questions je reste évasive. J’introduis les aliments quand la pédiatre me dit de le faire. Si mon bébé refuse, je ressaye parfois le lendemain, parfois une voire quelques semaines plus tard. Je ne me “prends plus la tête” à essayer de mettre mes bébés dans les normes et les laisse aller à leur rythme ! Et c’est comme ça que Colombe mange aujourd’hui absolument de tout, mais qu’elle a fait traîner sa diversification jusqu’à ses 18 mois ! (pas moyen de lui faire manger des fruits crus avant !)
  3. Le pédiatre de la voisine ne sait pas mieux que le notre. L’autre jour je discutais diversification avec deux autres mamans. Chacune récitait religieusement les consignes données par son pédiatre et elles se sont vite rendues compte que ces conseils ne coïncidaient pas du tout. Un des bébés mangeait beaucoup de solide et un seul biberon par jour, l’autre bébé avait droit à un peu de solide et un biberon après chaque repas…Les deux mamans se sont alors tournées vers moi pour avoir l’avis de ma pédiatre (parce que je suis son porte-parole vous savez !) et ma réponse les a plutôt surprises : “Ben… euh… j’ai plus les quantités en tête… et puis chaque bébé a des besoins différents, alors on adapte en fonction de ce que bébé accepte !”. Le médecin nous donne les recommandations qu’il pense juste pour notre enfant. Et si c’est un excellent médecin, il ne se contente pas d’imprimer une feuille type selon l’âge de l’enfant, mais il évalue ses besoins réels. Un enfant allaité n’aura pas les mêmes besoins qu’un enfant au biberon puisque le lait de sa maman s’adaptera naturellement. Une de mes amies médecin a l’honnêteté d’avouer à ses patients que ses recommandations ne sont fondées que sur des statistiques (on a constaté que les enfants qui ont commencé la diversification à tel âge avaient moins d’allergies…etc…). Elle leur explique que sa méthode n’est autre que celle qu’elle a appliquée pour ses enfants, mais que si ces parents ne s’accordent pas avec elle, elle accepte de discuter et de les aider à choisir ce qui leur conviendra le mieux tout en respectant les besoins de l’enfant. Alors avant de ruer dans les brancards, on parle avec son médecin !
  4. Les petits pots c’est très sain ! Lorsque Colombe a commencé à manger de la purée, je voulais lui donner tout ce qu’il y avait de meilleur et dans ma tête cela ne pouvait être QUE de la purée maison. Alors j’ai commencé à faire ma petite purée tous les matins, et tous les midis Colombe recrachait ce que je lui mettait dans la bouche. Cela a duré plusieurs semaines. Jusqu’à ce qu’un jour alors que nous partions en pique-nique, j’ai acheté un petit pot de purée toute faite me disant que de toute façon Colombe ne mangeait rien, je n’allais pas me fatiguer à trimbaler une purée maison qu’il allait falloir maintenir à bonne température… Et vous savez quoi ? C’est la première fois que Colombe a mangé du solide ! Et à partir de là, pendant plusieurs mois elle n’a accepté de manger que des petits pots (malgré toute la bonne volonté du monde, je ne pouvais pas faire de purée aussi lisse que celle du commerce). Je me suis donc renseignée sur leur qualité, et n’en déplaise à l’ego des mamans, ils sont bien souvent plus sains que ce que nous proposons à nos petits ! La quantité de pesticide autorisée est très faible (on est quasiment sur du bio), les ingrédients sont dosés au gramme près selon les besoins de chaque âge (alors que nous avons souvent la main lourde sur le sel et sur les protéines !), et la conservation se fait dans un environnement stérilisé (alors que nos cuisines sont des nids à bactéries qui risquent de se retrouver dans les purées de nos bambins…). Alors j’ai laissé mon ego de côté et j’ai donné à Colombe ses petits pots puisque c’est ce qu’elle aimait. Après quelques mois d’alimentation solide, j’ai recommencé à lui proposer des aliments faits maison. Cela m’a permis de lui faire découvrir de nouveaux goûts qu’on ne trouve pas en petits pots, et de soulager notre porte-feuille au passage !
  5. On délègue ! Car dans les rapports parents/enfant il y a un rapport de force et dans quel autre domaine un enfant peut-il exercer son pouvoir sur ses parents ? Comment ça dans le sommeil, les pleurs, la propreté..? Mais quand il mange pardi ! Ou plutôt quand il ne mange pas, car c’est ça la vraie angoisse des parents à l’heure du repas. Je le crie haut et fort, il ne faut pas faire toute une histoire d’un enfant qui n’avale rien, il ne faut pas s’énerver, il ne faut pas angoisser. Mais passé un certain stade, ces choses-là sont incontrôlables. Quand votre petit refuse d’avaler sa purée ce soir, mais qu’il l’a bien mangée hier et qu’il la mangera bien demain, c’est facile de garder son calme. Mais quand il n’a JAMAIS voulu de sa purée, que les médecins, la belle-mère et toutes les autres mamans de la Terre crient au scandale et à la maltraitance (comment peux-tu laisser ce petit mourir de faim ?) c’est impossible de ne pas faire ressentir son angoisse à son enfant. Et si l’enfant ressent cette angoisse, le repas devient un moment de peur, il se méfie encore plus de ce qu’il y a dans sa cuillère (bah quoi maman elle a peur, pourquoi pas moi ?) et il ouvre encore moins la bouche. Bref, on se trouve dans un cercle vicieux. Alors on n’hésite pas à déléguer : au papa s’il ressent moins d’angoisse à ce sujet, à la belle-mère qui arrive à faire manger du foie de veau à n’importe quel enfant, à la voisine qui s’en contrefiche que notre bébé ne mange pas et qui pour le coup n’a pas une once de stress. Chez nous, c’est la référente de Colombe à la crèche qui l’a aidée à aimer manger. Les premiers morceaux, les premiers fromages, les fruits crus, elle a toujours été la première à réussir l’introduction d’un aliment. Elle n’était pas stressée et ne s’est jamais découragée car son implication émotionnelle était bien moindre que la mienne. Ai-je eu l’impression de râter des premières fois ? À vrai dire j’étais tellement soulagée que ma fille mange que l’idée ne m’a même pas effleuré l’esprit.
  6. Le repas est un moment familiale. Les enfants apprennent beaucoup par l’exemple, alors s’ils nous voient manger, ils mangeront eux aussi, non ? Colombe a commencé à prendre ses repas avec nous aux alentours de 18 mois, soit au moment où elle a été capable de manger proprement sans notre aide. Avant cela, elle mangeait juste avant nous et restait dans sa chaise pendant que nous prenions notre repas. Je lui donnais alors des petits morceaux de pomme de terre, des grains de riz soufflés, n’importe quoi qu’elle pouvait manger seule. Nous avons gardé la même organisation avec Petit Olivier. Ainsi, bébé partage un moment en famille, et accessoirement, il développe sa motricité fine !
  7. C’est le moment de laisser bébé faire ses propres découvertes. Je ne vais pas vous le cacher, je suis plutôt une adepte de la propreté pendant les repas. Très jeune on m’a appris à bien me tenir à table et à manger avec mes couverts (je sais même décortiquer mes crevettes avec un couteau et une fourchette, donc y’a un vrai level !). Je ne supporte pas de me mettre de la nourriture sur les mains et j’ai bien du mal à voir les mains et la bouche de mes petits pleines de purée… Et pourtant il a fallu que je prenne un peu sur moi. Quand j’ai laissé mon Petit O’ jouer avec la goutte de soupe tombée sur la tablette, plutôt que de l’essuyer tout de suite, les choses ont été beaucoup plus simples. Aujourd’hui s’il n’a pas envie de manger, je renverse volontairement un peu de son repas sur la tablette afin qu’il découvre son repas tout seul. Et généralement après avoir touché, gratté, tripoté, mis à la bouche, c’est tout naturellement qu’il accepte la cuillère. D’ailleurs si on y pense, quand on présente un jouet à un enfant, on le laisse l’explorer et on ne lui fait pas une lecture du mode d’emploi, si ? Alors on fait de même pendant le repas !
  8. Ça suffit de grignoter ! Vous l’avez compris, ma Colombe a longtemps mangé des quantités ridiculement petites pendant les repas. Et pourtant elle grandissait normalement. C’est qu’en fait, je l’ai allaité longtemps, et longtemps à la demande. Du coup, ma petite n’avait pas tellement faim arrivée à l’heure du repas si elle avait pris le sein une demi heure avant. Sur le principe cela ne me dérange pas (puisque de toutes façon je fais exactement de même avec Petit Olivier). Mais il arrive un moment où on aimerait que l’allaitement devienne un complément à l’alimentation solide et non l’inverse. Je me suis alors fixé une règle : rien entre les repas et même si bébé a faim, le repas pourra être servi 30 minutes avant l’heure habituelle, mais pas plus. Il y a eu des pleurs, de la fatigue et de l’énervement, mais en quelques jours Colombe a pris un vrai rythme et elle a compris l’intérêt de finir son assiette (elle avait dans les 12 mois). Il en va de même pour les petits gâteaux et les morceaux de pain que certaines donnent aux petits pour tenir : ça n’est pas ça qui les aidera à manger (je parle bien sûr du cas d’un enfant qui ne mange pas à table, si l’enfant a bon appétit d’habitude, cela ne va pas poser problème de lui donner un petit quelque chose une fois de temps à autre).
  9. Si ça fonctionne, alors pourquoi se priver ? Eh oui parfois il y a des méthodes étonnantes qui permettent de faire manger bébé ! Pour exemple : Colombe a commencé à prendre des repas complets quand je lui ai présenté le dessert en premier. Explication : j’ai mis au monde le seul enfant qui n’aime pas le sucre, la sus-nommée Colombe. Une fois sa purée terminée, elle n’avait plus assez faim pour manger un laitage. Mon astuce a donc été de commencer par le yaourt qu’elle mangeait par faim. Elle mangeait ensuite sa purée de légume avec envie parce que oui son plaisir à elle c’est le chou-fleur et les brocolis ! Des astuces comme ça il en existe des tas, mais je vous les réserve pour un prochain article ^^ Eh oui, il va falloir un peu de patience !

Et vous, comment s’est passé la diversification chez vous ? Plutôt appétit de moineau ou gros mangeur ? Et si c’était à refaire, qu’est-ce que vous aimeriez savoir avant de commencer ?

9 mois… et 2 jours

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9mois

Lorsque ma Colombe a eu 9 mois… et 5 jours (oui, je dépasse le terme c’est une habitude !), j’ai fait réaliser à Papa À Dada ! qu’elle avait passé autant de temps dedans que dehors. En bon stéréotype masculin il m’a répondu d’un : “Mouai…”. Et finalement en lisant toujours plus de blogs, j’ai réalisé que si cela ne touche pas forcément les papas, je suis loin d’être la seule maman à avoir une pensée ce jour là. Ce jour où j’ai porté mon bébé dans mes bras autant de temps que je l’ai porté en moi. Ce jour où commençant à marcher, il n’aura bientôt plus besoin d’être porté… Alors voilà, j’écris ce petit article aujourd’hui, parce que je sais que les autres mamans comprendront ce que je ressens aujourd’hui…

Car aujourd’hui, mon petit Olivier a 9 mois et 2 jours. Il a donc passé autant de temps dehors que dedans.

Il y a 9 mois et 2 jours je vivais mon premier accouchement serein, bien loin de ma césarienne et de la séparation d’avec ma Colombe. Je découvrais les joies du peau à peau dont j’avais été privée la première fois. Je profitais d’un bébé en parfaite santé.

Depuis 9 mois et 2 jours, je peux lire tout l’amour du monde dans les yeux de mon petit garçon, et j’ai le droit aux plus beaux sourires édentés (eh oui, 9 mois et toujours pas de dents ^^ on n’est pas pressés dans la famille de ce côté là !). Je constate tous les jours la complicité grandissante entre mes deux enfants et je me réjouis de les entendre rire aux éclats ensemble ! Je souris en entendant ma petite grande appeler son frère “mon chéri”. Et je me retiens de rire lorsqu’ils tapent tous les deux sur la table pour faire du bruit au lieu de manger !

Depuis 9 mois et 2 jours, je redécouvre tous les jours. Parce que pour un deuxième enfant on a déjà l’expérience, mais parce que chaque enfant est différent. Je constate à quel point le temps passe vite… plus vite que pour le premier, et à quel point mon tout-petit a bien poussé !

A 9 mois et 2 jours, il semble avoir compris que nous n’étions pas si liés… même si depuis 9 mois et 2 jours je ne l’ai presque jamais quitté. Mais pendant quelques jours il s’est mis à crier à chaque fois que je quittais la pièce. Et puis c’est passé… Et c’est de lui même qu’il a commencé à la quitter !

A 9 mois et 2 jours, il s’apprête à découvrir la collectivité, et même si ça n’est que pour quelques heures, mon petit cœur est tout serré…

 

Quoique… Je vais pouvoir aller chez le coiffeur, ça va me consoler !

Comment j’ai encouragé ma fille à gérer ses relations sans violence

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Il y a encore quelques mois, j’entendais régulièrement cette réflexion qui me hérissait le poil : “Colombe est trop gentille ! Elle se laisse dominer par les autres !”

Colombe était loin de se faire martyriser par les autres enfants. Elle ne s’est jamais fait mordre ou même frapper et elle a de bons amis à la crèche. Mais quand un enfant lui arrachait un jouet des mains, elle ne réagissait pas. Parfois, elle regardait l’enfant d’un air surpris, puis un peu à contre cœur elle allait chercher un autre jouet. Parfois, le vivant plus mal, elle restait les mains vides et se mettait à pleurer à chaudes larmes.

Si cette période n’a pas été facile à vivre pour elle, elle ne l’a pas été non plus pour moi. Non seulement je voyais la détresse et l’incompréhension de ma fille, mais je devais subir les critiques de certains adultes qui ne voyaient en elle qu’une victime (avec une connotation très négative). Ces adultes qui estiment savoir mieux que nous ce que nous devrions faire pour notre enfant, puisqu’ils savent tout sur l’éducation et que leurs enfants à eux sont (ou seront parce que niveau conseils les nullipares ne sont pas en reste ^^) forcément parfaits !

J’en ai entendu des réflexions ! Voici un petit florilège :

-Elle est trop gentille.

Euh… trop gentille ? Vraiment ? Parce que ça n’est pas bien d’être gentil ? Moi je dirai qu’elle est gentille c’est tout. Et qu’en expliquant pas à ton gosse qu’on n’arrache pas des mains, tu en fais un modèle d’égoïsme !

-L’école lui fera du bien, il faut qu’elle apprenne la vie en collectivité.

Quand tu parles d’apprendre la vie en collectivité, tu sous-entends qu’il faut qu’elle apprenne à mettre un rouste à ses congénères, non ? Ma fille connaît la collectivité depuis ses 8 mois et l’équipe encadrante et moi lui avons appris à respecter ses camarades plutôt qu’à les maltraiter. Ça n’est certainement pas en apprenant à nos enfants à faire régner un régime de terreur qu’on leur permettra de s’épanouir.

-Joue à la bagarre avec elle, elle apprendra à se défendre.

Non. On ne tape pas. On ne tape pas pour de vrai, on ne tape pas pour jouer. On ne tape ni son ami, ni le petit garçon qui nous embête, ni personne.

-Arrache le jouet de la main de l’autre enfant !

Je n’ai pas à élever les enfants des autres. Par contre je dois élever les miens et je pense que l’éducation passe avant tout par l’exemple. Quel exemple montrerai-je si je faisais devant ma fille ce que je lui interdit  de faire ?

-Tu la couves trop.

C’est mon rôle d’assurer à mes enfants un environnement dans lequel ils se sentiront en sécurité. J’encourage mes enfants à aller vers les autres et à découvrir de nouveaux lieux, mais je ne les y force pas. Alors pour certains, je couve trop ma fille. Selon moi, je ne fais que l’accompagner.

-Arrache-lui les jouets des mains pour qu’elle s’y habitue !

Je ne reviens pas sur la notion d’exemple… Ni sur le fait que je suis là pour assurer à mon enfant un environnement sûr afin qu’il s’épanouisse… Non, en fait je ne réponds même pas à ça !

À force de chercher des solutions, de me remettre en question, j’ai fini par me laisser atteindre par ce genre de réflexions et par douter de mes méthodes. Mais une de mes proches ayant une longue expérience auprès des jeunes enfants a su trouver les mots qui m’ont aidée à retrouver confiance en moi : “Ta fille n’est pas une victime. Elle a parfaitement intégré le fait que l’on n’arrache pas des mains, et c’est pour cela qu’elle se sent perdue quand cela lui arrive.”

gentille

Voilà donc quelques conseils qui ont aidé Colombe à trouver une réponse non violente face aux actes déplaisants des autres enfants :

-Intervenir auprès de son enfant

Si le fils de la voisine pousse ma fille, ma préoccupation ne doit pas être le fils de la voisine, mais ma fille ! Alors quand cela arrive sous mes yeux, je vais voir Colombe pour la rassurer. Je lui explique que le garçon qui l’a poussée a effectivement fait une bêtise et que je comprends qu’elle soit en colère contre lui. Et comme généralement la voisine intervient auprès de son fils, je le fais remarquer à Colombe. Le simple fait de voir que le petit garçon s’est fait reprendre par sa maman rassure Colombe. Elle comprend alors qu’il n’a pas plus de droits qu’elle, même s’il vient de les outrepasser !

-Indiquer à son enfant qu’il a le droit de se défendre, mais pas n’importe comment

Bien évidemment il n’est pas question de faire preuve de violence. Mais l’enfant a le droit de montrer son mécontentement. Quand Colombe se trouvait démunie face à une injustice, je lui rappelais toujours qu’elle pouvait dire “non”. Avec des mots simples comme : “Tu as le droit de lui dire que ça n’est pas gentil de te pousser”, “Tu étais en train de jouer avec ce camion, tu peux lui dire qu’il n’a pas à le prendre et qu’il l’aura quand tu auras fini”… Colombe se sentait rassurée. Bien entendu, elle n’a pas immédiatement osé s’exprimer, mais petit à petit elle s’est sentie plus en confiance pour le faire. Il a fallu aussi ajuster un peu son geste, car en prenant confiance, elle a aussi commencé à tester.

Choisir ses amis

Attention, il ne s’agit pas d’interdire certaines relations et d’en imposer d’autres. Le choix final revient à l’enfant, mais en tant que parents on peut aussi l’orienter. Je propose souvent à Colombe d’aller rencontrer d’autres enfants lorsque nous sommes au parc, mais je m’assure toujours du comportement de l’enfant avant de le lui montrer. Je souhaite qu’elle se fasse des amis et qu’elle passe un bon moment, je ne veux pas à tout prix la confronter aux problèmes. Alors si un enfant a tendance à brutaliser les autres, je fais en sorte que Colombe ne joue pas trop près de lui.

Dans la même optique, je choisis aussi mes amies. Même si un enfant a tendance à prendre les jouets des autres, ce qui compte le plus reste pour moi la réaction des parents. Une maman qui ne réagit pas lorsque son enfant fait du mal aux autres lui laisse croire que c’est acceptable. Certains enfants ont encore besoin d’expérimenter ce qu’ils ont le droit de faire avec les autres, il ne faut pas en faire tout un plat. Et si ses parents interviennent, cela leur passera !

-S’accorder sur une ligne de conduite

Cela paraît évident, mais je le rappelle car c’est essentiel. Nous n’avons pu guider Colombe que parce qu’elle retrouvait une cohérence dans notre manière de gérer les choses et dans celle du personnel de la crèche.

-Privilégier le partage et les jeux collectifs

Pour apprendre à se faire respecter, il faut aussi apprendre à respecter les autres. Nous avons donc régulièrement incité Colombe à prêter ses jouets (en lui rappelant toujours que ceux-ci lui seraient rendus !) et à jouer avec ses amis ou son petit frère. En organisant des jeux à plusieurs (avec des parents sur la même longueur d’onde que nous, hein, pas avec les parents qui se posent sur le banc et nous prennent pour la nounou !) nous avons multiplié les situations à gérer : “prête-lui ce seau, il te prête sa pelle et chacun rendra le jouet de l’autre à la fin !”, “Non, on ne pousse pas ! Tu dois t’excuser”… Et en gérant ces situations avec Colombe, nous lui avons donner les clés pour les gérer seule.

-Laisser le temps faire son travail

Il a fallu du temps pour que Colombe intègre tous les conseils que nous lui avons donnés, mais finalement elle se laisse moins faire qu’avant. Elle ose de plus en plus rappeler à ses camarades que ce qu’ils font ne lui plaît pas, et elle n’essaye plus jamais de répondre par la force. De l’autre côté, ses camarades évoluent aussi. Celui qui poussait est passé à autre chose, celle qui arrachait les jouets des mains à appris qu’on pouvait jouer ensemble.

Si aujourd’hui Colombe est plus sûre d’elle, il lui arrive encore de mal vivre certains comportements, mais il me semble que c’est normal. L’important pour moi est de réussir à accompagner ma fille et à lui transmettre les valeurs auxquelles je crois comme le respect et la politesse. Et malgré quelques écarts, je suis heureuse qu’elle ne soit pas devenue une petite brute !

Avez-vous aussi dû apprendre à vos enfants à se défendre ? Partagez vos astuces en commentaire ^^

Elle aurait pourtant été prête pour l’école

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cartable

Colombe étant née en début d’année 2013, et notre commune n’acceptant les enfants à l’école que s’ils ont 3 ans dans l’année civile en cours au moment de la rentrée (vous mes suivez ?), elle n’entrera à l’école que dans un an.

Et pourtant, elle aurait été prête pour l’école !

C’est du moins ce qui paraît quand on la voit puisque depuis quelques jours nous ne pouvons plus sortir sans qu’on me demande (généralement une petite mamie, on en a beaucoup sur la Côté d’Azur) si elle a préparé son cartable !

Colombe étant plutôt petite pour son âge, ça n’est pas sa taille qui indique qu’elle serait en âge d’aller à l’école. Mais alors, qu’est-ce qui fait penser qu’un enfant est prêt pour l’école ?

  • Il est propre : au début de l’été j’ai plusieurs fois entendu : “Il va falloir commencer la propreté pour rentrer à l’école en septembre”. C’est comme si l’acquisition de la propreté avait pour seul but d’être accepté à l’école, et non pas d’être propre sur soi et de ne pas macérer dans un bain de déjections… Sur ce point, Colombe partage sans doute mon dégoût des couches puisqu’elle a été propre très tôt. Ma réponse était donc toute trouvée : “Elle est propre depuis plusieurs mois, mais elle est encore trop jeune pour aller à l’école.”
  • Il connaît des chansons : Colombe est un moulin à paroles chantées ! Et c’est ce qui généralement initie nos conversations avec les petites mamies lorsque nous sortons. Dans le bus, au marché, dans les files d’attentes, il n’est pas rare qu’on lui dise : “Que tu chantes bien, tu es prête pour l’école toi !”
  • Il s’exprime bien : entre 2 et 3 ans, j’estime qu’un enfant parle bien s’il peut être compris par un membre extérieur à sa famille. C’est le cas de Colombe, qui arrive même à répondre aux questions qu’on lui pose (bon en même temps, les petites mamies tournent toujours autour de “Comment tu t’appelles? Tu as quel âge ? Comment il s’appelle ton petit frère ?”)
  • Il est à l’aise dans son corps : Si les petites mamies sont très attachées à la propreté et au langage, elles sont généralement moins regardantes sur la motricité parce que de toutes façons un enfant est bien mieux quand il reste sagement assis dans sa poussette ! Mais elles ne sont pas les seuls à s’intéresser à l’entrée à l’école des enfants. Sur ce point, nous suscitons aussi beaucoup d’intérêt auprès des institutrices elles-mêmes. Et ce qui fait croire à une instit’ qu’un enfant est prêt pour l’école c’est bien souvent qu’il est à l’aise dans son corps. Voilà donc comment ma copine instit’ a déclaré que Colombe aurait été la “candidate idéale pour la section de tout-petits” alors qu’elle la regardait courir, sauter, et faire de la patinette… Et à son regard un peu déçu, je pense qu’elle doit voir passer beaucoup d’élèves patauds et pas très dégourdis au moment de la rentrée (ceci est un petit intermède pour souhaiter une bonne rentrée à tous les instit’ qui me lisent ^^)
  • Il sait s’habiller seul : là encore c’est une réflexion d’institutrice. Si habiller nos petits le matin nous prend du temps et de l’énergie, imaginez ce que cela doit être pour les instit’ et les atsem qui gèrent des classes de plus de 20 enfants ! À 2 ans et demi, c’est encore difficile pour Colombe de s’habiller entièrement seule, mais je l’encourage souvent à le faire. Comment ? D’abord en lui montrant, en lui expliquant les gestes quand je l’habille. Mais aussi en la laissant faire et en ne la décourageant pas pour des broutilles : tu as mis ton gilet à l’envers ? Peu importe, on le laisse comme ça parce que ce qui importe c’est que TU as mis ton gilet seule !

Voilà donc la liste de critères qui semblent intéresser nos interlocuteurs quand ils évoquent l’école. Tous font référence à des capacités physiques ou intellectuelles, mais où sont les capacités émotionnelles ? Qui s’intéresse au fait qu’un enfant est suffisamment mature pour s’intégrer au groupe, ou s’il est prêt à quitter sa maman (ou le cocon douillet de la nounou, de la mamie ou de la crèche qui le garde) ? Vraisemblablement pas grand monde. Bien au contraire, lorsqu’un petit peine à quitter sa mère, celle-ci s’entend dire : “L’école lui fera du bien !”. À entendre les gens parler, on oublie qu’avant 3 ans, nos enfants sont encore un peu bébés…

Lorsque j’annonce que Colombe devra attendre encore une année avant d’entrer à l’école, la réaction de notre interlocuteur est généralement la même, il est déçu. Et pourtant de mon côté, je suis plutôt heureuse qu’elle n’y aille pas encore ! Et pour cause :

  • À 2 ans et demi, je pense que le rythme de l’école serait encore bien trop fatigant pour ma Colombe. Ses deux jours de crèche chaque semaine la fatigue beaucoup, je n’imagine pas l’effet qu’auraient 5 jours d’école ! Quant au groupe : la vie collectivité n’est facile pour personne, et encore moins pour un jeune enfant. Si elle est fatiguée après une journée passée avec 15 petits copains encadrés par 3 adultes, je n’imagine pas ce que cela serait dans une classe. Alors pour l’instant nous nous contenterons de nos 2 jours de crèche !
  • Certains avancent l’argument de la sociabilisation. Colombe allant déjà à la crèche depuis deux ans, elle connaît la collectivité mais dans une certaine mesure puisqu’en crèche les effectifs sont réduits. Cela ne l’empêche pas d’avoir très bien intégré les règles de base (on ne tape pas, n’arrache pas les jouets des mains et on ne s’amuse pas à retirer la tétine de la bouche des bébés même si c’est rigolo de les entendre crier ! ). Cela me semble tout à fait suffisant pour le moment. Elle apprend à vivre avec les autres, à les respecter et à se faire respecter. Et lorsqu’un conflit apparaît il y a toujours un adulte pour aider les enfants à le régler.
  • Il nous reste encore beaucoup à explorer à la maison ! Colombe commence à m’aider pour les tâches ménagères (en gros elle se met à l’évier pour la vaisselle, frotte une casserole déjà propre et me laisse une marre d’eau sur le sol !), et elle s’intéresse aussi beaucoup aux évènements du quotidien (le passage du facteur, faire les courses…) il me semble que cela fait partie intégrante de l’éducation et je suis heureuse d’avoir du temps à y consacrer cette année.
  • Tous les acquis qu’elle ferait en section de tout-petits, elle peut les faire à la maison. Je ne prétends pas du tout pouvoir me substituer à l’école, ni vouloir faire l’instruction en famille, mais à l’âge de Colombe, je pense encore pouvoir lui apporter autant que l’école. Et ce qu’elle n’apprendra pas avec moi (ou à la crèche, parce qu’on ne s’y tourne pas les pouces ! ) cette année, elle aura bien l’occasion de l’apprendre l’année prochaine en section de petits !

Alors n’en déplaise à tous ceux qui sont déçus que ma Petite-Grande n’aille pas s’asseoir sur les bancs de l’école dans quelques jours, à ceux qui m’ont conseillé de demander une dérogation (ou une faveur ou je ne sais quoi…), ce petit bout de fille restera encore une année bien au chaud avec sa maman. Ça n’est pas trop la couver ni en faire un bébé puisque si je faisais cela elle ne serait pas prête pour l’école. Mais cette année que nous passerons encore ensemble est une occasion formidable d’élargir son horizon. Colombe est devenue une petite fille intéressée par ce qui l’entoure et nous avons la chance d’avoir du temps, nous comptons bien en profiter !

Et chez vous, les enfants sont prêts pour l’école ? Feront-ils une rentrée dès 2 ans et demi ou attendront-ils 3 ans ?