autonomie
Quelle chance d’avoir un enfant autonome !
“Mon fils est un fainéant ! Quand il s’agit de travailler, il faut le pousser, quant à aider à la maison n’en parlons pas ! On ne peut pas lui demander un service sans qu’il ne s’énerve, et quand il se décide enfin à faire quelque chose c’est toujours bâclé… Je sens déjà qu’aucune femme ne voudra de lui, il faut tout lui faire à sa place ! Et toi tes enfants, ils ont l’air de beaucoup t’aider ! Tu as de la chance, profite !”
Voilà à peut près les mots que m’a tenue une maman l’autre jour. Passons sur le fait qu’elle a déjà classé son fils de 4 ans dans la catégorie “Tanguy”… Je préfère m’attarder sur ma chance d’avoir des enfants autonomes !
Mes enfants sont très autonomes… si je suis avec eux !
Effectivement, à 3 et 5 ans, mes enfants s’habillent et se lavent seuls, ils font leurs lits, mettent et débarrassent la table. Il leur arrive de m’aider à faire la cuisine ou de passer l’aspirateur, ils étendent le linge et apprennent à plier leurs vêtements. Alors dit comme cela, on a l’impression qu’il ne me reste plus grand chose à faire à la maison puisque mes petits esclaves enfants participent tant, et que je peux mener une vie de loisirs et de repos.
Mais voyez-vous les choses ne sont pas si simples, et avoir de jeunes enfants autonomes représente beaucoup de travail pour l’adulte au final.
Car les jours où, fatiguée, je me dis que je vais tenter de leur crier à travers l’appartement de mettre leurs pyjamas afin d’aller un peu plus vite dans le rituel du soir, j’obtiens rarement le résultat escompté. Au mieux, lorsque j’arrive dans leur chambre, je trouve mes enfants toujours habillés et vacants à leurs occupations comme s’ils n’avaient rien entendu de ce que je leur ai demandé. Au pire, je trouve deux enfants à moitié habillés faisant une bataille d’oreillers dans une cabane qu’ils ont faite avec les draps de leurs lits.
Car mes enfants ne sont pas dupes. Lorsque je leur dis de faire quelque chose seuls et qu’ils voient que je n’ai pas l’intention de les accompagner, ils comprennent bien que j’essaye de me débarrasser d’une tâche qui ne m’enthousiasme pas ! Alors pourquoi s’enthousiasmeraient-ils ?
Pour que mes enfants fassent preuve d’autonomie, ils ont besoin d’un public (comprendre : ils ont besoin que leur mère applaudisse leurs exploits !). Leur laisser de l’autonomie suppose donc d’être présente, de les laisser faire en les encourageant et en les aidant lorsqu’ils le demandent.
Aide-moi à faire seul
Avoir des enfants autonomes quand ils ont 3 et 5 ans, ça n’est pas avoir des enfants qui font tout seul ou qui font tout. C’est avoir des enfants qui font seul avec un adulte qui les accompagne. C’est exactement ce qu’indique la citation de Maria Montessori : “Aide-moi à faire seul“. L’enfant n’a pas besoin qu’on fasse tout à sa place, mais il a besoin qu’on l’accompagne dans ses apprentissages. Et petit à petit, en ayant une position de retrait mais en étant toujours prêt à aider l’enfant quand il le demande, et en acceptant qu’il fasse ce qu’on ne l’aurait pas pensé capable de faire, l’enfant devient autonome.
Avoir un enfant autonome c’est patienter 20 minutes qu’il mette ses chaussures (bien-sûr on a le droit de les lui mettre le jour où on est très pressé, mais tout en lui expliquant que c’est cette fois pour être à l’heure), c’est ne pas avoir peur du regard des gens lorsque vos enfants sortent avec leur pull mis à l’envers (parce que quand ils ont fait seul, à moins que cela ne gène leur confort, on respecte et on ne revient pas sur la façon dont ils ont fait), c’est accepter que la cuisine devienne un champ de bataille pendant la préparation des repas (et leur apprendre aussi à laver la cuisine après, tant qu’on est dans l’autonomie, hein !), c’est accepter que l’enfant ne fera pas comme nous, mais qu’il fera peut-être tout aussi bien (ou moins bien, mais qu’en tous cas il prend ce chemin pour apprendre).
Avoir un enfant autonome c’est le voir se régaler à apprendre de nouvelles choses… et devoir les terminer à sa place parce qu’il n’a plus la patience. Et recommencer le processus encore, et encore… parce qu’un jour il y arrivera, il terminera son activité seul et il sera fier du résultat. Et ce jour-là, c’est nous qui nous régalons à voir la fierté dans ses yeux !
Mes astuces pour encourager mes enfants vers l’autonomie
Premièrement, pour avoir des enfants autonomes, il faut une maison qui leur est adaptée ! Cela passe par l’aménagement de la maison et l’achat de quelques accessoires (pas nécessairement coûteux) pour que ce dont les enfants ont besoin soit toujours à leur porté :
- Des marchepieds : Si vous voulez vous faire plaisir, vous pouvez vous offrir une belle tour d’observation. Mais bien souvent une simple marche suffit. Une marche est peu coûteuse, légère et donc facile à transporter par l’enfant (oui, je vous rappelle que je vous écris un article sur l’autonomie !). Ici nous en avons plusieurs et de plusieurs tailles, placer à des endroits stratégiques (salle de bain, toilettes, cuisine, chambre des enfants).
- Des rangements accessibles : il est nécessaire que les affaires dont les enfants auront besoin leurs soient accessibles. On voit souvent sur internet, de beaux dressings “Montessori” où tous les vêtements sont suspendus à une tringle à hauteur d’enfant. C’est très joli et idéal pour les petits, mais on n’a pas toujours une maison adaptée. Ici les vêtements sont pliés et posés sur des étagères ou dans des tiroirs à la hauteur de nos enfants. Ils peuvent donc choisir ce qu’ils vont porter et quand ils veulent reposer un vêtement, ils le replient puisque cela fait aussi partie de l’autonomie ! Je prends ici l’exemple des vêtements, mais à la maison, tout est rangé selon ce principe d’accessibilité : les enfants ont accès à leurs produits d’hygiène, à la vaisselle et aux ustensiles de cuisine, au matériel de loisirs créatifs. Bien évidemment certaines choses leurs sont inaccessibles pour des raisons de sécurité ou de complexité d’utilisation : médicaments, couteaux de cuisine, pâte à modeler (oui, la pâte à modeler est une arme de destruction massive de mon salon, je la range dans la même catégorie que les médocs et les couteaux !).
- Des objets sans trop de valeur : Une chose est certaine, avec un enfant autonome il y aura de la casse ! Les petites mains sont encore maladroite, et puisqu’en tant qu’adulte il nous arrive aussi de casser des objets par inadvertance, il faut bien l’accepter de nos enfants aussi. Alors ici nous avons des objets facilement remplaçables (financièrement et sentimentalement). Par exemple, notre vaisselle est toute simple, peu coûteuse et facilement remplaçable. Quant aux beaux objets qui ont de la valeur pour nous : ils ne sont pas accessibles pour nos enfants et ils savent que ces objets ne sont pas à eux.
- De la motivation : les enfants sont toujours fiers de faire seuls la première fois. Puis, la tâche devenant facile, ils s’en désintéressent parfois au bout d’un moment. Il est alors important de les aider à garder la motivation. Et c’est à ce moment que l’accompagnement devient important. Il est donc important de partager leurs activités régulièrement pour entretenir l’intérêt. Et quand je manque moi-même de motivation, j’utilise de la musique pour nous l’insuffler. Cela peut être juste la radio, ou des musiques plus ciblées sur le thème de l’activité (par exemple des chansons sur le rangement, vous pouvez trouver des playlists de chansons sur différents thèmes sur ma chaîne Youtube)
Alors oui, j’ai de la chance d’avoir des enfants autonomes, mais j’y ai aussi beaucoup travaillé. Parce que même si les enfants sont naturellement enclins à apprendre de nouvelles choses, ne pas tuer leur motivation et ne pas les décourager est parfois un vrai travail pour l’adulte car nous avons la fâcheuse tendance à vouloir que les choses soient faites à notre manière, vite et proprement. Ne pas intervenir demande parfois énormément de patience, et il faut trouver une force qu’on ne pensait pas avoir pour motiver les troupes ! Mais au final, laisser nos enfants faire par eux même peut nous conduire à de beaux moments de fierté et parfois même dans de belles aventures guidées par l’imagination de l’enfant !
Calendrier de Noël fabriqué par ma 4 ans
Voilà un peu plus de 6 mois que mes enfants sont instruits à la maison. Nous ne suivons pas vraiment de programme, mais j’aime leur proposer de fabriquer leurs propres jouets et objets utiles à leur quotidien et liés aux saisons. À chaque fois, les enfants sont très impliqués dans la réalisation, ils prennent soin des objets qu’ils ont fabriqué eux-même, et c’est souvent l’occasion d’apprendre ! C’est pourquoi cette année, j’ai voulu que Colombe fabrique elle-même le calendrier de l’Avent. Ici, le calendrier n’est qu’un décompte des jours car c’est l’elfe de Noël ou “lutin farceur” qui apporte des petites friandises chaque jour.
Le matériel nécessaire pour ce calendrier de l’Avent
Ce calendrier est très rapide à fabriquer et nécessite un matériel assez simple, de sorte que Colombe (4 ans 1/2) a pu le fabriquer en toute autonomie. Il faut donc :
- un long ruban
- 24 petites étiquettes de Noël autocollantes
- une jolie étoile
- un stylo
La réalisation du calendrier de l’Avent
Colombe a tout simplement collé les étiquettes sur le ruban en y inscrivant les chiffres un par un. Les premiers chiffres ont été plutôt facile à inscrire, puis la difficulté augmentant, je lui ai proposé un modèle. Le but étant qu’elle s’entraîne au graphisme et qu’elle revoit l’ordre croissant des chiffres, je ne voulais rien lui imposer de trop compliqué.
Je pensais que l’activité serait un peu trop longue pour Colombe et qu’elle s’y reprendrait à 2 fois. Mais finalement, entre l’intérêt intellectuel et la satisfaction de fabriquer son calendrier entièrement seule, elle a tout fait d’une traite en une demi-heure. Et le résultat est vraiment sympa !
Les chiffres ne sont pas tous très bien réussis, mais l’important est que Colombe s’est appliqué et qu’elle a tout fait seule.
Nous avons accroché le calendrier sur le mur dès qu’il a été terminé et dès demain, il nous servira au décompte des jours jusqu’à Noël. Ce sera encore l’occasion d’apprendre et de travailler sur les chiffres !
Dites-moi tout, est-ce que le calendrier de l’Avent est prêt chez vous ? L’avez-vous fait vous-même, l’avez-vous acheté, ou est-ce que comme ici ce sont les enfants qui se sont chargé de sa réalisation ?
Mon astuce toute simple pour aider ma fille à mettre ses chaussures à l’endroit
Du haut de ses 3 ans 1/2, Colombe est une petite fille plutôt autonome. Elle est notamment capable de s’habiller ou de mettre ses chaussures toute seule, et je pense que son atsem comme sa maîtresse apprécie. On imagine bien à quel point ces deux dernières doivent être occupées avec plus de 20 élèves à gérer, parfois des enfants bien plus jeunes que ma Colombe. Entre les pleurs pour voir leur maman et les petits accidents, les actions comme mettre des chaussures doivent être du travail à la chaîne. Alors je me doute que lorsqu’un enfant est capable de se débrouiller seul, les adultes lui consacre moins de temps.
Mais voilà, si Colombe sait s’habiller, il lui arrive parfois de mettre un vêtement à l’envers ou de se tromper de pied en mettant ses chaussures. Et justement, en la récupérant un soir cette semaine, Colombe s’est plaint d’avoir mal aux pieds, et pour cause ! Ses chaussures était à l’envers. J’ai vite fait mon petit calcul : elle a remis ses chaussures après la sieste, soit une heure avant que je ne vienne la chercher. Elle a donc passé une heure entière ainsi !
Loin de moi l’idée d’aller me plaindre, ce sont des choses qui arrivent et je comprends que la maîtresse et l’atsem sont déjà bien occupées. Alors j’ai appliqué une petite astuce (merci Pinterest !) pour aider ma Colombe à mettre ses chaussures à l’endroit. Avec un marqueur indélébile, j’ai fait un dessin simple (ici un poisson, sur une autre paire de chaussures j’ai fait une fleur) dont chaque moitié se trouve sur une chaussure. Colombe n’a plus qu’à reconstituer le “puzzle” quand elle s’habille et elle aura toujours ses chaussures à l’endroit !
Cette astuce toute simple permet d’encourager ma Colombe vers plus d’autonomie encore !
Allez voir aussi mon astuce pour des lacets qui ne se défont pas !
Petit Coin Salle de Bain : un pas vers l’autonomie !
dent, un gant de toilette et une petite serviette et Colombe se lave
comme une grande ! Il ne lui reste plus qu’à apprendre à se coiffer toute seule !
DIY : les lacets qui ne se défont pas !
Mais un problème s’est posé à moi : les bottes d’hiver sont bien trop chaude pour la région, et toutes les autres chaussures ont des lacets et les lacets… ça se défait !
Si on a de la chance, ils ne tiennent pas trop mal. Mais dans tous les cas, une fois défaits ils trainent par terre, finissent trempés, et l’enfant risque de tomber…
Et je ne peux m’empêcher de penser aux personnes qui s’occupent de Colombe à la crèche et qui doivent faire les lacets d’une quinzaine d’enfants à chaque fois qu’ils vont jouer dehors.
J’ai donc utilisé une astuce de ma maman pour ne plus avoir à faire les lacets de Colombe.
Le matériel est simple : une paire de chaussure, de l’élastique et 4 perles (j’ai eu du mal à me décider et j’ai plusieurs fois changé de perles. Celle de la photo ne sont donc pas celle du résultat final).
J’ai remplacé les lacets par des élastiques et j’ai glissé une perle à chaque extrémité, puis j’ai noué l’élastique autour de la perle.
Si votre enfant a des baskets en toile, vous pouvez lui coudre les élastiques directement sur la chaussure. C’est plus discret.
Après une semaine d’utilisation, j’ai fait un point de couture sur le nœud afin qu’il ne bouge plus. Si j’ai attendu une semaine, c’est que je voulais pouvoir continuer à faire des ajustements.
Colombe n’a aucun mal à marcher, et on lui enfile et lui retire ses chaussures en un rien de temps maintenant !