Vie de famille

La ville fantôme d’Al Madam

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Le désert est bien mystérieux, et si l’on ose s’y aventurer, on peut y faire des découvertes incroyables ! C’est le cas de la ville fantôme d’Al Madam, abandonnée et en partie ensevelie, ce village offre une ambiance très particulière et le spectacle fascinant de la nature qui reprend ses droits.

La ville fantôme d'Al Madam
Al Madam Ghost town
Al Madam Ghost town

Pourquoi Al Madam a été abandonnée ?

La ville d’Al Madam est située dans l’émirat de Sharjah, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Dubaï, près de la frontière avec le Sultanat d’Oman. La ville existe toujours bel et bien, mais à sa limite se trouve le hameau enseveli communément appelé “Al Madam Ghost Town” (ville fantôme d’Al Madam).

L’histoire de ce hameau, et pourquoi il a été abandonné, n’est pas très claire. La ville aurait connu une expansion dans les années 70 ou 80 grâce au trafic généré par les échanges avec le Sultanat d’Oman. Mais ce trafic ayant connu une baisse, ces habitations auraient été abandonnées.

Al Madam Ghost town

Une autre version prétend que les personnes vivant là auraient été chassées par des Djinns, les génies du désert qui seraient d’ailleurs toujours présents sur le site. Ainsi, certains parlent d’une ambiance glaciale sur le site et d’apparitions étranges. Qu’on y croie ou non, cette version apporte un côté mystérieux et attirant.

Al Madam Ghost town

Visiter le village fantôme d’Al Madam

Al Madam Ghost Town est assez facile à trouver puisqu’un chemin y mène directement depuis la route principale. Mais comme le chemin est en partie enseveli, et si vous voulez garer votre voiture dans le village (et éviter une longue marche), il faut rouler en 4×4. Mais je vous rassure, le chemin est facile à emprunter, pas besoin d’être un pro de la conduite sur les dunes.

Al Madam Ghost town

Le village (ou plutôt hameau vu sa taille !) est composé de quelques maisons alignées le long d’une grande rue, et d’une mosquée au bout. Les portes et fenêtres des bâtiments ont complètement disparu, laissant un accès libre à la visite. On peut ainsi entrer dans les maisons, accéder à leurs “jardins”, mais le sable a tellement envahi le lieu, qu’il faut parfois grimper pour accéder à l’intérieur des bâtiments.

Al Madam Ghost town

On se retrouve à toucher le plafond à l’intérieur des maisons ou à passer d’une maison à l’autre en grimpant sur une dune formée par-dessus le mur de séparation des deux habitations. Cela fait de la visite une véritable aventure pour les enfants et les parents !

Al Madam Ghost town
Al Madam Ghost town
Al Madam Ghost town

Le lieu est impressionnant, magique et très excitant. Mais lors de la visite, aucun de nous n’a senti de présence maligne ou d’ondes négatives. Alors, que les raisons de l’abandon de Al Madam Ghost Town soient économiques ou surnaturelles, elles n’ont pas empêché à notre visite d’avoir un petit goût d’aventure !

Infos pratiques

Al Madam Ghost Town se trouve sur la route E44. Pour y aller, utilisez Waze plutôt que Google Maps.

La visite est gratuite, libre et peut se faire de jour comme de nuit (prévoyez tout de même les lampes-torches !)

N’oubliez pas de prendre de l’eau car vous n’en trouverez pas sur place ! Et bien évidemment, veillez à reprendre tous vos déchets avec vous… le ramassage des ordures ne passe pas par là et par endroits malheureusement ça se voit !

Al Madam Ghost town
Al Madam Ghost town
Al Madam Ghost town
Al Madam Ghost town


Maman Expat’ : Miettes de vie au Japon

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Chaque mois je vous présente je propose à une maman expat’ de se prêter au jeu de mes questions pour nous partager son expérience. Après la Chine et la Suisse, je vous emmène direction le Japon chez ma copine Johanna du blog Miettes de vie !

Miettes de vie
Crédit : Miettes de vie

1- Pour commencer, je te propose de te présenter !

Alors pour quelqu’un qui n’aime pas trop parler de soi, je vais me prêter au jeu 🙂 Chez Miettes de vie, on est 3 humains et 3 chats (oui oui, je tiens a y inclure les chats). Nous avons commencé à 3 et les chats n’ont pu venir qu’un an après (longue histoire avec les autorisations, vaccins etc …). Pour présenter un peu la famille, il y a mon mari (celui grâce à qui nous sommes au Japon) qui est engineering manager chez Indeed (vous savez la boite qui vous aide à trouver du boulot), mon fils Liam de 3 ans et demi maintenant, et moi, Johanna, qui suis au Japon, maman au foyer. En rencontrant mon mari, il y a 14 ans, je savais très bien qu’un jour nous serions amenés à vivre à l’étranger. Cela ne me posait pas de problème, bien au contraire j’avais envie (et j’ai toujours envie) de découvrir le monde. J’avais déjà quitté ma région toulousaine pour le retrouver à Paris alors pourquoi pas le suivre au bout du monde ! Après 7 ans de vie parisienne, nous sommes donc partis pour le Japon en toute vitesse (3 mois après l’annonce nous atterrissions au Japon) laissant notre appartement, mes jobs (assistante maternelle et community manager en freelance), la famille et nos chats.

Johanna et sa famille
Crédit photo : Miettes de vie

2- Qu’est-ce qui vous a amenés dans ce pays ?

Alors ce n’est pas comme on pourrait le croire, ce n’est pas du tout l’entreprise de mon mari qui nous a envoyé au Japon. Il cherchait depuis quelques temps des nouvelles offres d’emplois à l’étranger et plusieurs offres lui ont été faites. Nous ne sommes donc pas expatriés mais immigrés (nous n’avons plus rien avoir avec la France “en gros”). Plusieurs choix lui ont été faits mais seulement deux avaient retenus son attention : le Canada (Montréal) et le Japon (Tokyo) ! Autant vous dire que c’était l’opposition extrême 😀 Nous avions d’un côté un pays/ville qui ressemblait à ce que nous vivions déjà, c’est à dire des gens venant du monde entier, des gens qui parlaient notre langue, qui avaient les mêmes habitudes que nous … Et d’un autre côté, un pays que nous ne connaissions ABSOLUMENT pas (a part les 3 semaines que nous y avons passe pour notre lune de miel) et dont nous aurions TOUT à apprendre. Nous n’avons jamais été particulièrement attirés par le Japon. Nous ne connaissions que très peu leur culture, leurs coutumes, ni leur vie, nous n’étions pas des fans non plus de la cuisine japonaise… et je ne vous parle même pas de la langue xD Et pourtant croyez-le ou non, notre choix a été vite pris. Quitte à “s’expatrier” autant le faire dans un pays que nous ne connaissions pas ! Et puis pour moi, partir vivre à l’étranger, ce n’était pas de se retrouver dans un pays où les gens parlent ma langue !

Les démarches concernant nos visas etc … ont été faites par l’entreprise de mon mari, ce qui fait qu’en quasiment 3 mois (de notre réponse positive à notre emménagement sur Tokyo), nous avons dû arrêter nos emplois, laisser notre appartement, vendre presque toutes nos affaires et meubles, laisser les chats a mes parents, dire au revoir à tout le monde et embarquer pour notre nouvelle vie.

Alors ce n’est pas fifou, ça ne vend pas du rêve mais voilà comment nous nous sommes retrouvés dans la plus grande ville du monde et la plus peuplée : Tokyo.

Japon
Crédit photo : Miettes de vie

3- Décris-nous un peu ta vie ici.

Je pense que l’on ne peut pas trouver un pays dont la culture est aussi différente de la nôtre que le Japon (petit clin d’oeil à La famille Kangourou en Chine retrouvez son interview ici). La société japonaise n’est pas plus mirobolante qu’une autre, elle a ses avantages et ses inconvénients. Mais le choc entre la culture européenne et japonaise est bel et bien là.

Nous vivons dans le centre de Tokyo, dans une tour de 52 étages, dans un quartier très résidentiel et familial… et sur l’une des îles artificielles qui ont été créés. Il y a très peu de résidents étrangers et si l’on en trouve, ils sont plutôt en couple avec un local. Je n’y ai encore jamais croisé de français. Nous avons fait le choix de ne pas vivre à côté de la communauté francophone ou du quartier des expatriés étrangers, pour nous immerger dans la culture japonaise  à 100%.

Depuis notre arrivée en avril 2017, je suis devenue maman au foyer à temps complet. Un changement assez drastique étant donné que j’avais toujours travaillé même en devenant maman (moins qu’auparavant mais toujours un peu). Il a donc fallu que je m’habitue à ce changement en plus du changement de pays, de culture et d’habitudes. Ce qui fut, je dois l’avouer très difficile pour moi. J’ai mis quelques mois pour trouver ma place dans cette nouvelle vie.

Grâce au visa de mon mari, j’ai la possibilité, en plus du visa épouse, d’accéder à un visa travail de 28h/semaine. Mais que je n’utilise pas du tout d’une part car mon diplôme en communication Community Manager n’est pas reconnu au Japon et d’autre part car mon second métier d’assistante maternelle n’est pas bien vu ici. Il faut savoir qu’au Japon, une femme qui a des enfants, 90% du temps arrête son métier (très souvent on la pousse a partir de l’entreprise … ici, une femme ne peut pas s’occuper de sa famille et travailler) et s’occupe entièrement de sa famille. Mais il y a aussi la barrière de la langue. A moins de trouver une entreprise française ou anglophone, il est très difficile d’obtenir un entretien car ce dernier se fera automatiquement en japonais (même les cv a remplir sont très différents des nôtres). Il y a la possibilité aussi de monter son entreprise ou de se mettre en freelance, c’est tout un tas de démarches a faire (en japonais bien-sûr) mais dont je n’ai pas encore sauté le pas.

Rue de Tokyo
Crédit photo : Miettes de vie

4- Quel est le changement culturel qui t’a donné le plus de mal pour t’adapter à ta nouvelle vie ?

Énormément de choses … Il faut dire que de passer de la  vie “européenne” à la vie “japonaise” n’est pas une mince affaire.

Tout d’abord la langue. Le japonais est une langue très ancienne qui a évolué au fil du temps, qui intègre la grammaire et les verbes. Elle se compose de trois “alphabets” :

  • Les kanjis = Écriture qui résulte d’une adaptation de l’écriture chinoise. Elle ne représente pas des sons mais des images. Il en existe plus de 2000.
  • Les katakanas : Au nombre de 46, ils sont plus utilisés pour transcrire les mots, japonais, chinois ou encore anglophone.
  • les hiraganas : Écriture créé à partir des kanjis, souvent utilisé par les enfants.

Enfin vous l’aurez compris, pour quelqu’un qui n’a jamais fait de japonais, cela est très compliqué ! Si vous voulez en apprendre plus (et en détails), je vous laisse le lien Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Japonais. Mais il faut aussi savoir que le japonais peut se lire de droite à gauche, comme de gauche à droite et de haut en bas xD

Le trop de politesse. La politesse et le respect sont des valeurs fondamentales au Japon et ils l’apprennent dès leur plus jeune âge. Alors oui, on trouve ça plaisant au début. On se demande même pourquoi ce n’est pas comme cela chez nous. Il existe, sans mentir, des dizaines d’expressions de politesse et de respect qui varient suivant le contexte ou la nature d’un interlocuteur (âge, profession …) et cela en devient, à mon sens ridicule. C’est tellement automatique que l’on se demande presque si elle a un sens et si elle est véritablement sincère. Alors oui, la politesse n’a jamais tué personne (encore heureux) mais à la longue je peux vous dire que ça use.

La culture de l’excuse, ne jamais dire non, ne pas dire ce que l’on pense. Cela rejoint un peu le point de l’hyper-politesse. Le respect d’autrui en public étant primordial, il est très important d’éviter l’embarrassement ou le sentiment de honte au maximum. Si un japonais ne dit pas non ou s’excuse à longueur de temps pour un oui ou pour un non, c’est pour ne pas vexer son interlocuteur. (Exemple avec mon groupe de mamans japonaises : un jour on se retrouve toutes devant l’immeuble de la crèche et là, je demande à quelques unes de se retrouver au parc pour manger avec les enfants. On me répond “Oui Oui”. Donc on va se préparer chacune chez soi. Et là, je reçois un message sur LINE d’une des mamans qui me dit que finalement elle ne pourra pas car elle ne se sentait pas très bien et qu’elle resterait à la maison. OK c’est pas grave. Je rejoins donc les autres. Et en rejoignant le parc, je surprends cette même maman au salon de coiffure/manucure… Et quand j’en ai parlé aux autres, elles ont trouvé ça normal, que la maman ne voulait pas me vexer en me disant non). En tant qu’occidentale, je n’ai pas l’habitude de ces manières, si je n’ai pas envie ou que je ne veux pas, je le dis clairement. Cela n’a pas pour but de “vexer” mais quand on est indisponible je préfère le dire pour ne pas faire espérer ou attendre pour rien.

Il y a aussi le fait de ne pas vraiment dire ce que l’on pense. Que ce soit en politique, ou sur un sujet d’actualité… les Japonais préfèrent garder pour eux leurs pensées. Alors des fois les conversations ne vont pas bien loin.

Le “Complexe du Gaijin”. En gros cela s’explique par : “un sentiment d’inconfort et d’embarras qu’un Japonais peut ressentir lorsqu’il est confronté à un étranger”. Et pour ma part, ce fut ce point-là qui m’a le plus posé de problèmes et surtout d’incompréhensions. Je vais m’expliquer avec des exemples concrets qui me sont arrivés de manières quotidiennes. La première expérience fut dans une crèche “gratuite”. J’ai demandé des informations en anglais ET japonais. Blanc total. Aucune réponse. On m’ignore. Mais par contre, on répond à la japonaise derrière moi arrivée après moi. Alors soit, je me dis que c’est moi qui m’y suis mal prise ou je ne sais pas. Je laisse passer. Je vais donc voir dans une autre et là, tout se passe bien. Enfin du moins pendant la première semaine. Je me rends compte que quand j’arrive avec MiniDino, certaines mamans qui sont arrivées à peine 5 mn avant moi, repartent. Certains enfants viennent vers Liam, pour jouer avec lui ou juste être avec lui. Je laisse faire, c’est le but aussi pour lui de se faire de nouveaux copains. Mais au bout de 10-15 mn, je vois les mamans reprendre leurs enfants et les obliger à jouer avec les autres enfants japonais. J’avouerai que sur le coup je n’ai rien dit, lui ne se rendant pas compte de la chose mais se retrouvant seul au final, mais mon cœur de maman s’est brisé en voyant cette scène. C’est devenu assez récurrent par la suite, dans d’autres crèches, parcs, lieux public pas tous les jours heureusement mais au moins 3-4 fois par semaine (sachant que l’on va le matin et l’aprem au parc ou crèche). Par contre, quand je suis avec le mari, ou lui avec le petit, nous n’avions plus ces comportements. Il y a eu aussi le moment d’aller se renseigner sur les crèches. Il y en a au moins une dizaine dans notre quartier (publiques ou privées). Je savais que ça allait être dur de trouver une place mais je ne m’attendais pas du tout au genre de discours que l’on m’a tenu … J’ai eu droit : “Vous n’êtes pas japonaise” “Vous travaillez en freelance ? Alors vous pouvez garder votre enfant” “Vous avez les grand-parents pour le garder” “il faut que ce soit votre mari qui vienne“… Et certaines me voyant arriver me faisaient simplement “non” de loin avec les mains… Je vous avoue que là, je riais “jaune”. Puis un beau jour, j’ai eu une belle rage de dents … Et j’ai reçu à ce moment là, une grande claque dans la figure. Pendant 5 jours, j’ai fait les dentistes du coin. Une dizaine par jour à peu près (sachant qu’au Japon tous les 500 mètres, vous trouverez un dentiste) avec un MiniDino super compréhensif, qui ne s’est pas plaint une seule fois d’attendre ou d’être trimbalé à droite et à gauche. J’ai demandé (en japonais et pas en anglais) si je pouvais prendre rendez-vous maintenant ou dans les jours qui venaient. La seule réponse que j’ai eu ce fût “Vous n’êtes pas japonaises donc on ne peut pas“. Incompréhension totale. J’ai eu beau leur montrer ma carte de résident ainsi que ma carte d’assurée et autres papiers prouvant que j’avais droit à des soins comme n’importe qui résidant au Japon, que je pouvais même payer s’il le fallait. Pendant ces 5 jours, plus je cherchais et plus les portes se fermaient devant moi. J’étais vraiment à bout de nerfs et la rage de dents empirait. J’ai fini par trouver un dentiste anglais/japonais qui m’a prise en rendez-vous dans les 10 mn. Je lui ai expliqué tout ce qui s’était passé dans les autres cabinets dentaires… Et il a fini par me dire qu’ici c’était “normal” ce genre de comportement envers les étrangers. Que 90% de sa clientèle était “étrangère” à cause de ça. J’ai eu l’expérience du métro bondé. Une place libre à côté de moi, personne s’y assoit, reste debout. Jusqu’à ce qu’une place libre se libère un peu plus loin. Mais toujours personne à côté de moi. Il y a aussi eu la fois ou j’ai du aller à la mairie aussi et la j’ai eu droit au tirage à la courte paille devant moi, pour savoir qui allait s’occuper de moi…

Cela arrive encore, quelque fois mais je n’y prête plus attention. Mais il faut dire que quand vous débarquez et que cela vous arrive, vous restez totalement sur le cul.

5- Et l’aspect culturel que tu adores dans ton pays d’adoption ?

Heureusement, après ces quelques points négatifs, il y a aussi les bons côtés !

L’accès à la culture pour tous est de loin ce qui me plaît le plus ici. Que l’on ait de l’argent ou pas, tout le monde peut accéder aux musées, temples, jardins, zoo, aquariums… généralement pour les enfants de – de 12 ans c’est gratuit ou alors en tarifs réduits (je n’ai encore jamais payé pour Liam que ce soit pour un musée ou zoo par exemple) et pour les adultes cela dépasse rarement les 600 yens (5 euros à peu près). Voilà pourquoi, nous faisons  souvent des sorties culturelles le weekend. Je me rappelle que sur Paris, juste pour aller au zoo (Liam avait un an et demi), à trois cela nous a coûté 55 euros… Alors faire des sorties tous les weekend n’était même pas envisageable. Et ce n’est pas tout, tout ces endroits sont toujours accessibles aux plus petits, très interactifs tout en restant ludiques. Ils prennent très au sérieux le fait de s’instruire dès le plus jeune âge tout en s’amusant. Je ne parle même pas des musées gratuits, il y en à la pelle. Rien qu’autour de notre quartier nous devons en avoir une dizaine.

Ce que j’aime aussi c’est leur ponctualité ! Alors qu’en France, les transports ne sont la plupart du temps jamais à l’heure, ici en 2 ans, je n’ai jamais vu un bus ou train être en retard même quand il y a eu les tremblements de terre ou typhon. Ils ont toujours un coup d’avance et sont parés à toutes éventualités. Même quand ce genre de catastrophes arrivent vous pouvez être certains que les gens seront à l’heure au travail. Quand vous allez chez le médecin, si vous avez rendez vous à 10h, vous serez pris en charge à la bonne heure ! Et pas besoin de prendre rendez-vous des mois à l’avance pour un spécialiste, vous y allez et vous passez !

Le sens du service et le respect des autres. En France, on dit souvent que le client est roi… mais ce n’est jamais le cas. Ici, cette phrase prend tout son sens. Quand vous faites des courses, vous avez une personne qui va automatiquement mettre vos achats dans les sacs. Quand il y a des travaux dans la rue, vous avez automatiquement quelqu’un pour assurer votre sécurité. Si vous êtes perdu, vous pouvez être sûr que la personne à qui vous aurez demandé de l’aide fera tout pour vous aider (et vous accompagnera pour être sûre que vous arrivez bien à destination). Quand vous allez au restaurant, on vous apporte automatiquement de l’eau (et durant le repas vous n’aurez pas à en redemander on vous servira), vous serez servi très rapidement (fini les 20mn d’attente xD), si vous avez des enfants, ils vous apportent (sans avoir a le demander) des couverts et sièges enfants, et il y a toujours de quoi ranger vos affaires. Dans le métro, bus, trains, restaurants… les gens font toujours la queue. Vous ne verrez jamais un japonais passer devant les autres.

La propreté. Au japon, vous ne trouverez pas de poubelles et pourtant les rues sont supers supers propres. Pas de détritus ou même d’excréments de chiens… Les gens sont respectueux de leur environnement et de celui des autres. Ils ont toujours un sac pour mettre leurs déchets et ils le mettent à la poubelle chez eux. Et quand on parle de propreté, on pense souvent aux toilettes… ça ne déroge pas à la règle. Toujours propres et qui sentent bon (certains s’en fichent mais personnellement c’est vraiment un soulagement). Vous en trouverez PARTOUT. 90% du temps elles sont entièrement équipées pour les plus jeunes et pour les bébés. Mais aussi pour les femmes souhaitant allaiter. Pour le métro/train/bus, c’est la même chose, super propre. Il y a des fois où je me fais la remarque que l’on pourrait même manger par terre 🙂 Il y a encore de nombreux exemples mais la liste serait trooop longues ! Mais cette propreté s’applique partout, que ce soit un lieu privé ou public.

La sécurité. On peut s’y promener la nuit sans avoir peur, ce qui n’était pas le cas à Paris, je vous l’avoue. On peut laisser ses affaires dans la rue (sac avec portefeuille, iphone etc …) et être sûr de les trouver comme on les a laissé. Il m’arrive souvent d’aller en plein centre de Tokyo pour faire mes courses, en vélo, et de laisser ce dernier pas attaché et/ou mon sac a main dedans le temps de faire mes courses, et je n’ai jamais eu de problèmes.

Il m’est arrivée aussi de perdre mon portefeuille avec tous mes papiers dedans et beaucoup de liquide. Et vous savez quoi ? Je l’ai toujours retrouvé avec tout ce qu’il contenait dedans. En France, ce ne fut pas le cas …

Il nous arrive de temps en temps avec Liam de prendre sa trottinette, et quand il n’a plus envie d’en faire, on la laisse à un endroit et on vient la récupérer le soir. Alors que par exemple, dans le village de mes parents en France (600 habitants), on est parti se promener dans les champs avec son mini tracteur et le temps d’aller voir les chevaux 15mn, on nous avait volé le mini tracteur… En campagne, dans les champs quoi !

Crédit photo : Miettes de vie

6- Quelle est la place de la mère et de l’enfant dans le pays dans lequel tu vis ?

De ce que j’ai pu constater, l’enfant tient un grand rôle dans une famille. Il est souvent privilégié à tout autre membre de la famille. Ce qui n’est pas souvent le cas de la mère, même si cette dernière fait “marcher” toute la petite vie de famille (c’est elle qui s’occupe des enfants, de la cuisine, du ménage, du budget…). L’enfant est roi et cela se voit.

Dès sa naissance, la mère et l’enfant vont partager le même futon (tout en laissant dormir le mari dans une autre chambre) jusqu’à ce que ce dernier décide qu’il ne veut plus dormir avec sa mère. Imaginez la surprise de mes amies japonaises quand je leur dit que Liam dort dans sa propre chambre depuis sa naissance et que moi je dors avec mon mari xD

Généralement quand les femmes attendent leur premier enfant, elles “arrêtent” de travailler. Je met entre parenthèses car le plus souvent cela ne vient pas d’elles mêmes mais plutôt de leur entreprise qui les “poussent” gentiment dehors. Être maman et travailler au japon n’est pas encore rentré dans les mœurs… La place de la femme est le plus souvent à la maison. Mais bon, outre cet aspect que je trouve très archaïque, la mère au Japon est souvent le pilier de la famille. Elle prend toutes les décisions concernant l’éducation des enfants, ou des décisions concernant la famille, et c’est elle qui gère le budget de TOUT. C’est a dire que l’homme ne s’en préoccupe pas et reçoit en quelque sorte de l’argent de poche pour le mois xD

Au japon, j’ai vraiment compris ce que c’était qu’être mère au foyer ! Et encore je ne gère pas tout toute seule, mon mari m’aide beaucoup ! Ici, même mariées, les femmes s’occupent de tout. Le mari n’étant là que pour travailler (ce n’est pas partout je vous rassure).

Mais je ne connais pas encore assez bien le système japonais pour en parler concrètement.

Parc de jeux au Japon
Crédit photo : Miettes de vie

7- Comment se passe la scolarité de tes enfants ?

Il faut savoir qu’ici tous les enfants de moins de 3 ans restent avec leurs mamans ou vont dans des crèches (si les parents ont les moyens de les y mettre bien-sûr). A partir de 3 ans, obligatoirement, les enfants entrent en école maternelle.

A notre arrivée, Liam n’avait que 18 mois et nous avons attendu d’être sur place pour trouver une école/crèche. Nous avons voulu le mettre en école locale (comprendre japonaise donc) pour qu’il puisse s’imprégner au maximum de cette culture et apprendre une nouvelle langue. Mais je dois vous dire que ça a été le parcours du combattant. Durant 3 mois, j’ai fait à peu près toutes les écoles du coin (il doit y en avoir une trentaine a peu près), et à chaque fois nous avons essuyé des refus, avec des excuses un peu bidons

  • Nous ne sommes pas japonais.
  • Je ne travaille pas donc je peux m’en occuper.
  • On aimerait que ce soit votre mari qui vienne.
  • On ne parle pas japonais.
  • Et j’en passe …

Alors face à ce gros échec, nous nous sommes tournés vers une école internationale américaine privée. Qui était plus que contente d’accueillir Liam, vu que c’était le seul non japonais 😀

L’école est donc payante mais reste beaucoup moins chère que par exemple le lycée français de Tokyo, où il faut compter 15 000 euros l’année (pour 8 mois d’école à peu près vu qu’ils se calent sur l’année scolaire française) + le transport de 400 euros par mois, vu que cette école se trouve à 3/4h de la maison. Nous payons à peu près 1100 euros par mois, et nous n’avons pas de transport vu que l’école se trouve à 5mn de la maison en vélo. Et c’est un réel plaisir de l’amener moi-même tous les matins.

Concernant le rythme scolaire, il faut savoir qu’ici la rentrée se fait en avril et se termine en avril avec 32 jours de vacances répartis dans l’année et quelques jours, qui sont considérés comme un camps de vacances. Il existe aussi des jours fériés pour les fêtes japonaises mais généralement l’école est ouverte et peut donc accueillir les enfants. Et quand les enfants en France sont en vacances pour deux mois l’été, le mien est à ecole. Dans les écoles japonaises, les plus petits ont généralement 1 mois de vacances l’été, mais ils ne partent pas en vacances et restent plutôt chez eux à vaquer à d’autres occupations (toujours dans un but scolaire).

Du lundi au mercredi, il a école de 10h a 14h30 et le jeudi/vendredi de 10h à 16h30. C’est une école de typeMontessori (même si ici ils ne connaissent pas le terme), et c’est assez libre dans leur enseignement. La classe ressemble plus à une salle de jeux qu’une classe avec petits bureaux etc … Le midi, chacun a sa lunchbox et ils mangent tous avec leur “sensei“. Ils apprennent à mettre, la table, à manger seul pour ceux qui ne savent pas, à partager, à nettoyer leur table ainsi que leur chaise (dans l’enseignement japonais il faut savoir que ce sont toujours les élèves qui s’occupent de la propreté de leur classe). Ils les rendent très autonomes dès le plus jeune âge. A chaque fin de journée, le professeur vient voir les parents qui attendent et nous fais un résumé complet de ce qu’ils ont pu faire dans la journée, puis ensuite, ils prennent le temps de voir chaque parents (enfin maman xD) pour nous dire ce que notre enfant a fait, si il était plutôt content ou fatigué, si il est allé aux toilettes, et les affinités avec les copains… Ils nous donnent aussi une feuille de “devoirs” à faire avec notre enfant chaque soir (oui a 3 ans) mais il n’y a aucune obligation.

Après l’école, généralement nous passons 2h-2h30 au parc (ou dans une aire de jeux intérieure si il fait trop froid ou trop chaud) et nous rentrons à la maison. Mon fils ne fait plus de sieste depuis son arrivée au Japon, alors il faut tout le temps l’occuper (ou pas hein). Il mange vers 18h30 et se couche a 20h pour ne se réveiller qu’à 8h le lendemain.

Salle de classe de maternelle au Japon
Crédit photo : Miettes de vie

8 – En quoi cette expérience a-t-elle été enrichissante pour ta famille ? Et pour toi ?

Elle nous a permis de nous rapprocher encore plus et de passer beaucoup plus de temps en famille (ce qui n’était pas possible à Paris avec nos horaires), et surtout du temps qualitatif !

Elle nous a appris à vivre d’une autre façon, avec une culture très différente de la nôtre. Mais aussi à découvrir un pays que nous ne connaissions pas ! On se retrouve dans quelques années et je pourrai te faire un résumé plus détaillé, l’aventure n’est pas encore finie.

Crédit photo: Miettes de vie

9- Si je viens passer quelques jours chez toi, qu’est-ce que tu m’emmènes visiter ?

Je t’emmènerai au sommet de la mairie de Tokyo à Shinjuku où tu pourras découvrir l’immensité de cette ville qu’est Tokyo et apprécier la vue du Mont Fuji. C’est à couper le souffle ! Puis en restant dans les alentours, on visitera le jardin impérial de Shinjuku Gyoen park magnifique en pleine période des sakuras et des chrysanthèmes. Puis bon, après une journée comme celle-ci à gambader, rien de mieux qu’un bon repas ! Tu auras le choix entre un bon Ramen ou un Yakiniku (faire cuire de la viande et légumes sur une plaque au milieu de la table) ou Oden (pot-au-feu japonais) !

Ensuite, il faudra absolument aller sur Shibuya et voir son fameux “crossing” mais du haut du magasin 109 Men. Puis il faudra bien sûr se rendre a Yoyogi Park et au célèbre sanctuaire shintoïste Meiji-Jingu. On finira la journée dans le quartier très jeune et branché d’Harajuku et Omotesando, pour y manger et découvrir toutes sortes de choses insolites (pas mal de gens habillés en cosplay).

Vue sur Tokyo
Crédit photo : Miettes de vie

Il faudra aussi aller voir le parc du palais imperial, pas loin de chez moi. Je te ferai aussi découvrir l’ancienne place du plus grand marché au poisson au monde a Tsukiji et quitte à y être, aller voir le nouveau à Toyosu ! Et se diriger par la suite sur la grande ile artificielle d’Odaiba pour y voir les magnifiques coucher de soleil sur le Rainbow Bridge et Tokyo Bay et bien sur son Gundam géant !

Et si c’est la période des cerisiers, je t’emmènerai au parc de Ueno pour admirer une centaines de cerisiers en passant dessous.  Mais je pourrai aussi t’emmener dans les quartiers électriques d’Akihabara, aller voir encore des temples, des jardins, des musées …

Il y a tellement de choses a voir sur Tokyo… Juste quelques jours ce n’est pas possible xD Le mieux pour visiter Tokyo, c’est de s’y perdre !

Vue sur Tokyo
Crédit photo : Miettes de vie

10- Et après ? Vous restez ? Vous rentrez dans votre pays d’origine ? Vous partez ailleurs ? Quelles sont vos souhaits pour l’avenir ?

On va y rester encore 3 ans. Jusqu’à ce que Liam rentre a l’école primaire. Étant donné qu’il parle déjà couramment l’anglais et que cela devient sa langue première, nous souhaitons aller dans un pays anglophone comme l’Angleterre, le Canada ou encore les États-Unis. Il pourra pratiquer l’anglais au quotidien, à la maison, dans la rue… Pas juste quelques heures par jour. Enfin dans tous les cas, même si j’ai appris à aimer vivre au Japon, je ne me vois pas y vivre plus longtemps. Il y a des pays qui sont fait pour nous, d’autres non. Le Japon restera quand même une de mes plus belles expériences de vie !

Je ne pense pas que nous retournerons un jour en France, nous n’en ressentons pas le besoin. Et à vrai dire, je n’ai pas envie d’y revenir ! Une fois que l’on commence à découvrir d’autres cultures et d’autres pays, on ne veut plus s’arrêter !

Jeu au parc japonais
Crédit photo : Miettes de vie

Merci beaucoup Johanna pour ce voyage dépaysant ! Vous pouvez retrouver ses aventures au Japon sur son blog Miettes de vie ou sur son compte Instagram !

Des horloges pour se repérer dans le rythme de la journée

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sSe repérer dans le temps n’est pas toujours facile pour les enfants. Il arrive souvent que Petit O’ (4 ans) me demande s’il est l’heure de prendre le déjeuner alors qu’il n’est que 10h14 (oui, ce petit aime manger) ou si on peut aller au parc à 21h37 (oui mes enfants se couchent tard). Alors pour ne pas devenir folle à leur expliquer les notions de temps 14576 fois par jour pour les aider à comprendre les notions de temps, j’ai décoré deux horloges Stomma de chez Ikea afin qu’elles représenteent le matin et l’après-midi

Matériel nécessaire

Je me suis servie de l’horloge Stomma de chez ikea car elle conçue pour être personnalisée. Elle est toute blanche, et le revêtement de son cadran est fait pour accrocher le crayon ou le feutre. Et en plus elle coûte moins de 2€ !

Source : Ikea

Matériel nécessaire :

  • deux horloges Stomma de chez Ikea (ou deux horloges blanches)
  • des crayons de couleurs ou des feutres
deux horloges, des crayons de couleurs et des feutres

Nos horloges pour se repérer dans le rythme de la journée

Tout d’abord, si j’ai choisi de fabriquer 2 horloges classiques (de 12h) plutôt que de prendre une seule horloge représentant 24h, c’est que ma Colombe (6 ans) vient d’apprendre à lire l’heure. Je ne veux pas embrouiller son esprit, et je veux profiter de ces horloges pour qu’elle continue à s’entraîner.

L’autre raison qui m’a poussée à faire deux horloges, c’est que même si Petit O’ est parfois encore un peu confus, Colombe a bien saisi la différence entre matin, après-midi, soir… Le but de ces horloges n’est pas tant de leur faire apprendre les grands moments de la journée, que de leur indiquer ce qu’ils est temps de faire. Comme mes enfants sont instruits à la maison, j’avais besoin de précision pour bien séparer les heures de la journée. L’horloge 24h ne me permettait pas tant de précision (mes dessins sur les tranches d’une heure auraient été trop petits).

L’horloge du matin

Les enfants savent que l’horloge du matin commence à minuit, lorsqu’ils dorment profondément. Et voici comment j’ai découpé nos journées :

  • De minuit à 8h : on dort. Cette période est représentée par la nuit et les étoiles.
  • De 8h à 9h : on prend le petit déjeuner, on s’habille, on lit un livre. Cette période est représentée par une tasse fumante, un livre et un T-shirt.
  • De 9h à 11h : c’est le temps du travail formel représenté par un livre et des crayons.
  • De 11h à 12h : on joue dehors. Cette période est représentée par des fleurs et un vélo.
L’horloge de l’après-midi

Arrivé à 12h, on passe à l’horloge de l’après-midi

  • De 12h à 13h : on déjeune. Cette période est représentée par une assiette et des couverts.
  • De 13h à 14h : on fait une activité calme. Cette période est représentée par un enfant qui dort parce que je suis pleine d’espoir même si mes enfants ne font plus de sieste depuis 2 ans, et par un livre.
  • De 14h à 15h : on cuisine pour préparer les prochains repas et goûters. Cette période est représentée par une cuillère en bois, une toque et un tablier.
  • De 15h à 18h : on joue, on va jouer dehors, on crée… Cette période est représentée par des fleurs, un vélo, des cubes, un livre.
  • De 18h à 19h : on se lave et on se met en pyjama. Cette période est représentée par une douche et un pyjama.
  • De 19h à 20h : on mange. Cette période est représentée par une assiette et des couverts.
  • De 20h à 21h : on fait une activité calme dans sa chambre. Cette période est représentée par un livre et la fabrique à histoires de Lunii.
  • De 21h à minuit : on dort. Cette période est représentée par la nuit, la lune et les étoiles.

Utilisation et autres exemples d’horloges

Voilà ! En prime vous connaissez même notre rythme quotidien. Je ne suis pas très stricte sur ce rythme, mais cela nous fait déjà un repère. Les enfants comprennent qu’on ne va pas aller au parc si l’on est en toute fin de journée ou qu’il est l’heure de faire un temps calme après le déjeuner. Et ce rythme s’applique surtout aux jours de semaines, puisque le week-end, nous profitons pour sortir et ne travaillons presque pas.

Je l’ai expliqué en début d’article, j’ai choisi deux horloges de 12h. Mais plusieurs copines blogueuses ont choisi des horloges 24h pour représenter le cycle de la journée. Je vous mets ici quelques liens en exemple :

Avec ça, je pense que vous avez de quoi faire de belles horloges et aider vos petits à se repérer dans le temps !

Et chez vous, comment ça se passe ? Quelles sont vos astuces pour que les enfants se repèrent dans le temps et qu’ils sachent ce qu’il est temps de faire ? J’adore vous lire et échanger avec vous, alors venez partager votre expérience en commentaire !

Al Ain Zoo

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Pendant les vacances de Noël, nous sommes partis passer quelques jours à Al Ain, une “petite ville” de l’émirat d’Abu Dhabi à la frontière avec le Sultanat d’Oman. Nous y avons visité la magnifique oasis classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, et le zoo, célèbre dans tout le pays.

Le Zoo d’Al Ain et ses animaux

Le zoo d’Al Ain est assez grand et il faut prévoir une bonne journée pour avoir le temps de le visiter entièrement tranquillement.

Il y a 4000 animaux de 200 espèces différentes. Je sais que les zoo et l’enfermement des animaux est beaucoup critiqué, mais le zoo de Al Ain participe à des programmes de protection d’animaux et a notamment permis de réintroduire l’oryx dans le désert des Émirats Arabes Unis, alors qu’il en avait disparu.

La plupart des espèces sont adaptées à un climat chaud comme celui des Émirats Arabes Unis. On peut voir une galerie de fauves, des girafes que l’on peut nourrir, des hippopotames, des crocodiles…

Enfin, la volière présente des animaux de différentes parties du monde, mais qui semblent tous supporter de fortes températures.

C’est pourtant dans la volière que j’ai eu la seule “mauvaise” surprise du zoo. La dernière pièce est un espace de “vie” pour des manchots. Les pauvres n’ont pas accès à la lumière du jour et l’environnement dans lequel ils vivent n’est qu’un décor peint.

Les jardins du zoo d’Al Ain

La raison pour laquelle je pense qu’il faut une petite journée pour faire le zoo d’Al Ain tranquillement, est que ces jardins sont vraiment bien aménagés.

D’un côté, les jardins présentent de nombreuses espèces végétales typiques des climats des Émirats Arabes Unis (oui, “des climats” puisqu’une partie est désertique, l’autre montagneuse,les sols ne sont pas les mêmes et les températures non plus !).

A chaque fois, les plantes sont accompagnées de panneaux explicatifs ou de jeux sur le lieu d’origine des plantes mais aussi sur leurs bienfaits quand il s’agit de plantes comestibles ou utilisées en pharmacopée.

Une oasis à petite échelle a été reconstituée dans le zoo, évoquant la magnifique oasis d’Al Aïn. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de la visiter, cela peut être un bon aperçu, intéressant d’un point de vu pédagogique.

Dans cet espace sont surtout présenteés des palmiers et différentes espèces de dattes, le fruit le plus important dans le pays.

“Pour nous le dattier est et a toujours été l’arbre de vie”

De l’autre côté du zoo on trouve plusieurs espaces de jeux gratuits ou payants (châteaux gonflables) pour les enfants. Il y a beaucoup de parcs pour les enfants aux Émirats Arabes Unis. Même si l’on pourrait croire que dans un lieu où l’on marche autant que dans un zoo, les enfants n’ont pas forcément besoin de se défouler, en réalité, quelques minutes de jeu libre leur fait beaucoup de bien !

Sheikh Zayed Desert Learning Centre

Au cœur du zoo se trouve le “Sheikh Zayed Desert Learning Centre”, un centre de présentation de la vie dans le désert, qui tient son nom du fondateur du pays.

Sheikh Zayed Desert Learning Centre

Le bâtiment est magnifique. De l’extérieur, il présente des courbes assez jolies, mais de l’intérieur il est vraiment incroyable et donne parfois l’impression d’escalader les dunes du désert !

L’exposition est présentée sur plusieurs niveaux associés à un thème : la formation du lieu, la vie animale, la vie traditionnelle aux Émirats et enfin les défis écologiques à surmonter.

La vie dans le désert

Chaque espace met en scène le savoir avec des animaux empaillés, des présentations de roches, des vidéos, des jeux interactifs. L’espace est vraiment propice à l’apprentissage, et on pourrait y passer des heures (adulte ou enfant !) tant il y a à découvrir !

apprendre le mouvement des plaques techtoniques
Pour un avenir écoresponsable

Questions pratique et notre avis

J’ai vraiment beaucoup aimé cette visite du zoo d’Al Aïn. J’ai trouvé que tout était présenté de manière claire et pédagogique. Les explications sont claires et les petits jeux sont aussi intéressants pour les adultes que pour les enfants.

Le Sheikh Zayed Desert Learning Centre vaut le déplacement à lui tout seul tant il est riche en informations et en découvertes ! Et j’ai particulièrement aimé la dernière partie sur les actions à mettre en place pour l’avenir. Cette partie de l’exposition est faite avec grande honnêteté et avoue que le pays (et ses habitants) pollue beaucoup. Mais on y voit aussi les mesures qui sont mises en place (et croyez-moi, il y en a beaucoup ! Je vous ferai sans doute quelques articles là-dessus) et les gestes qui peuvent aider à réduire notre pollution individuellement.

Enfin, même si le zoo est très fréquenté, à aucun moment je n’ai eu l’impression d’être oppressée par la foule : les allées sont grandes et on a tout l’espace pour circuler.

Les options pour prendre son repas sont tout de même un peu limité. Il n’y a qu’une seule cafétéria servant de vrais repas, le restes n’étant que des petites échoppes vendant des sandwichs. Mais on peut aussi apporter son propre repas et faire un pique-nique dans l’un des jardins.

Le prix est vraiment très abordable :

30aed pour les adultes (environ 8€) et 10aed pour les enfants (2,50€)
Il y a aussi la possibilité de faire un mini-safari (pour environs 25€ par personne).
Pour toutes informations complémentaires je vous recommande la visite du site internet du zoo.

Maman Expat’ : From Paris to Zürich

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On continue notre voyage avec les mamans expat’ autour du monde, et aujourd’hui c’est ma copine Éloïse du blog From Paris to Zürich qui nous emmène en Suisse !

From Paris to Zurich
Crédit photo : From Paris to Zürich

1- Pour commencer, je te propose de te présenter, de nous présenter ta
famille, le pays d’où vous venez, et celui où vous vivez maintenant !

Alors tout d’abord merci à toi pour ce nouveau rendez-vous “bloguesque” et surtout merci de m’avoir proposé de participer ! Nous sommes une famille de 4, le papa, la maman (moi!), Emmy (bientôt 7 ans) et Ethan (4ans). Mon mari et moi sommes originaires du nord Isère / Sud-Est lyonnais où nous avons grandit et fait une partie de nos études puis nous avons vécu à Paris. Les enfants sont nés à Paris. En 2016 gros changement, nous partons dans un pays proche “géographiquement” (et je pensais aussi “culturellement”), la Suisse mais la Suisse alémanique (allemande), à Zürich exactement ! 

LoliPumpkin
Éloïse et sa famille dessinée par Loli Pumpkin

2- Qu’est-ce qui vous a amenés dans ce pays ?

Un peu le hasard, mon mari a été “débauché” par une entreprise. Nous avions dans un coin de la tête de tenter l’expatriation pour la richesse que cela apporte, mais c’était plutôt une envie encore floue et plutôt tournée vers un pays anglophone… Au 1er coup de fil de l’entreprise mon mari à juste répondu ” à Zurich? non merci”. Au 2eme coup de fil (ils ont insisté) mon mari m’a dit “tu sais pas la meilleure, ça fait deux fois qu’on m’appelle pour me vendre un poste en Suisse!” “En Suisse allemande? haha, très drôle”. Mais l’idée a fait son chemin et les Suisses ont continué d’insister. On a donc saisi la chance qui s’offrait à nous, “presque” toute prête. 

Crédit photo : From Paris to Zürich

3- Décris-nous un peu ta vie ici

Étant enseignante dans l’éducation nationale en France, je n’ai pas pu retrouver mon boulot ici (d’autant plus que je suis prof d’histoire-géographie à la base, matière pas vraiment “expatriable”!!). Nous avons fait le choix de mettre nos enfants dans le systeme scolaire suisse. Ici l’école commence tard : selon la date de naissance. Mais du coup Ethan ne rentrera à l’école que l’année prochaine de ses 5 ans (question de dates butoirs, il est né 11 jours trop tard pour faire sa rentrée cette année…). Donc il est en crèche et comme les crèches coûtent un bras ici, il n’y va que 3 jours par semaine. Je suis donc devenue maman au foyer/ prof de français pour les enfants 3h par semaine / prof de français à domicile. Je ne désespère pas avoir un jour un poste au lycée français de Zurich, il faut juste qu’un des profs d’hist-géo déjà en poste pense à rentrer à France, l’année prochaine si possible 😉 ! Je n’ai évidemment aucune aide ici car nous sommes quand même à 5h de voiture ou de train de Lyon donc cela reste compliqué pour la famille de venir juste pour un week-end par exemple. Mais cela ne change pas trop par rapport à Paris, je n’ai jamais connu la chance d’avoir de la famille près de moi pour me relayer dès que besoin.

Vache suisse
Crédit photo : From Paris to Zürich

L’autre grand changement c’est la langue… ou plutôt LES langues. En Suisse alémanique, les “vrais” suisses parlent un dialecte, le suisse-allemand, propre à chaque micro-région (un peu comme un patois). Et ce dialecte est obligatoire à l’école maternelle (Kindergarten). Mes enfants ont donc appris le suisse-alemand et nos l’entendons régulièrement dans la rue. Ensuite la langue administrative et la langue des études dès la primaire est le “pur allemand” (Hoch Deutsch). Emmy commence donc l’allemand (elle est en 1ère primaire) et je prends moi aussi des cours… Mais rien n’est aussi simple car finalement l’allemand est très peu utilisé dans la rue. On entend parler suisse allemand (et c’est vraiment différent) et anglais car il y une importante population expatriée en Suisse.Donc j’ai beaucoup progressé en anglais aussi et c’est la langue que j’utilise finalement le plus avec nos connaissances.

4- Quel est le changement culturel qui t’a donné le plus de mal pour
d’adapter à ta nouvelle vie ?

J’ai le droit de répondre la nourriture? 😉 Entre le coût de la nourriture ici, l’absence de variété (des produits suisses, encore des produits suisses, toujours des produits suisses) et l’absence de bons resto… je trouve que cet aspect montre tous les cotés énervants de la Suisse : le fait d’être un pays fermé et centré sur lui-même (et des personnes assez fermées aussi…), l’absence de goût (?), les prix élevés….

Crédit photo : From Paris to Zürich

5- Et l’aspect culturel que tu adores dans ton pays d’adoption ?

La place de l’enfant (même si elle est à nuancer voir question 6), la place de la nature, la droiture des Suisses (qui est agréable mais parfois aussi agaçante), le sentiment de sécurité du pays, la propreté et l’importance des traditions autour d’un “plaisir de vivre ensemble” très important… bref tout ce que nous n’avions pas/plus à Paris. Entre la pollution, les militaires postés devant la maternelle d’Emmy depuis les attentats, les bouchons et les parcs bétonnés, nous avons complètement changé d’environnement et j’en suis plus qu’heureuse pour mes enfants (et nous bien sûr!).

Jardin
Crédit photo : From Paris to Zürich

6- Quelle est la place de la mère et de l’enfant dans le pays dans
lequel tu vis ?

Voilà un des nombreux paradoxes suisses. La place de l’enfant est très importante… du moment qu’il reste à la place qu’on leur délimite. Ainsi il y a partout des aires de jeux absolument canonissimes, en ville mais aussi en pleine montagne, beaucoup de choses sont consacrées et pensées pour les enfants : des chemins de rando avec carte aux trésors, beaucoup de chemins sensoriels (par exemple ici) des espaces enfants dans chaque animation/festival/expo (par exemple pour la course de Formule E (formule 1 électrique), tout un espace était consacré aux enfants qui avaient leur propre circuit avec des voitures à pédales ! ). Les enfants sont choyés, on pense tout le temps à eux dans l’agencement/le mobilier urbain, on cherche partout à les étonner, les intéresser, les faire rêver. Cependant j’ai aussi vécu des situations assez inédites avec des personnes âgées qui criaient “chut” à mes enfants qui se chamaillaient dans la rue en pleine journée ou des Suisses qui râlent et font des réflexions dans le train car une maman a eu l’outrecuidance de prendre le train avec sa poussette en heure de pointe… Mais on est là en plein dans ce que j’appellerais « le paradoxe suisse-allemand » !

Train Globi
Crédit photo : From Paris to Zürich

7- Comment se passe la scolarité de tes enfants ?

Emmy est à l’école locale suisse depuis que nous sommes arrivés. Elle a donc fait 1 an et demi de Kindergarten (école martenelle) et elle vient de rentrer en Erste Klasse (Première Primaire, équivalent CP). L’école est gratuite mais tout ce qu’il y a à coté (cantine, garderie) est payant, au tarif suisse donc plutôt cher. Le repas avec 2h de garde (11h50 a 13h45) coûte par exemple 18 euros pour nous. Mais les prix sont axés sur le salaire et surtout le repas et la garde se font dans une ludothèque/atelier créatif qui ferait rêver n’importe qui : Lego, énormes boîtes de Playmobil, Kapla et autres jeux à disposition, toutes les matières premières pour le bricolage accessible et des idées de bricolages sont proposées, tissage, salle de bibliothèque… Concernant l’école en elle même, Emmy a classe de 8h20 à 11h50 du lundi au vendredi et les après-midi de 13h45 à 15h30 sauf le mercredi et le vendredi. Les élèves sont priés d’aller à l’école à pieds. Oui oui, je parle de cette particularité ici). Le vendredi après-midi, n’étant pas de langue maternelle allemande, elle bénéficie de cours d’allemand mis en place par le canton, gratuit, en extra petit groupe (ils sont trois) et elle a quelques autres heures aussi dans la semaine.Elle a également des cours de bricolage, de couture, de musique, de piscine, de découverte du monde, de maths et d’allemand bien sûr… Toute l’école est pensée (je trouve) autour de 2 mots clefs : autonomie et créativité. Les recherches sur les intelligences multiples sont bien assimilées ici et on apprend les maths par exemple de toutes les façons possibles, en bougeant, en chantant et en bricolant même! Beaucoup de cours ont lieu en demi-groupe alors que la classe ne comprend déjà que 17 élèves…Les élèves ne découvrent les lettres, le graphisme, les sons et les chiffres que lors de leur entrée en primaire. le Kindergarten est centré sur le jeu et le développement de compétences sociales. Enfin le matériel a disposition des élèves est très important et de grande qualité… Bref, vous l’avez compris, cette école me fait rêver. Je ne suis pas sure que l’on puisse généraliser à toute la Suisse allemande. 
L’éducation primaire est financée par les communes et nous sommes dans une commune très riche, qui finance beaucoup son école. Pour plus de renseignements sur le système scolaire suisse : ici.

Cadeau de bienvenue aux élèves de première année, par les élèves de 3ème année
Cadeau de bienvenue aux élèves de première année, par les élèves de 3ème année

Crédit photo : From Paris to Zürich

8- En quoi cette expérience a-t-elle été enrichissante pour ta famille
? Et pour toi ?

Définitivement pour les langues et l’environnement dans lequel on vit maintenant. Nous avons changé de monde, d’air et l’on profite d’une ouverture culturelle énorme : 70% de la population de notre ville est étrangère, du monde entier : dans la résidence nous avons des voisins belges, iraniens, égyptiens, allemands, sud-africains, anglais, japonais, polonais… et je dois en oublier ! Je suis très heureuse aussi de permettre à Emmy et Ethan de vivre dans une atmosphère beaucoup plus apaisante, tranquille, sereine avec un accès à la nature beaucoup plus direct : nous sommes à 2 minutes à pied du lac de Zürich, à coté des montagnes. 

Montagne Suisse
Crédit photo : From Paris to Zürich

9- Si je viens passer quelques jours chez toi, qu’est-ce que tu
m’emmènes visiter ?

Dure question… cela dépends aussi de la saison : en été tour dans la ville de Zurich le matin avec arrêt pour un chocolat chaud/ dégustation de chocolat. Midi repas dans un resto décalé au bord du lac.Après-midi évidemment, baignade au Badi (j’en parle ici). En hiver l’après-midi serait consacré aux thermes de Zurich ou au ski selon ton envie ou encore au super zoo de Zurich si tu viens avec tes enfants ! On terminerait évidemment par une raclette ou encore mieux par une fondue!

Crédit photo : From Paris to Zürich

10- Et après ? Vous restez ? Vous rentrez dans votre pays d’origine ?
Vous partez ailleurs ? Quelles sont vos souhaits pour l’avenir ?

Aucune idée. N’ayant pas un statut d’expatrié avec un contrat limité dans le temps, on va rester le temps que l’on se plaît. L’apprentissage de la langue demande à toute la famille beaucoup d’efforts donc le but n’est évidemment pas de rentrer dans l’immédiat. Mon principal souhait pour l’instant c’est de réussir à enseigner l’écriture et la lecture du français à mes enfants ;-). 

Crédit photo : From Paris to Zürich

Merci beaucoup, encore une fois, pour ce questionnaire que j’ai pris plaisir à remplir. Je suis curieuse d’avoir aussi ta version de l’interview, avec tes propres réponses 😉

Merci Éloïse pour tes réponses ! Je me prêterai peut-être au questionnaire un de ces jours !

Retrouvez les aventures d’Éloïse en Suisse sur son blog : From Paris to Zurich et sur son compte Instagram ou sur son blog de loisirs créatifs avec les enfants : Mon Joli Petit Bureau !


Bilan de mon défi de janvier : l’alimentation

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En 2019, j’ai décidé de mettre de l’harmonie, et l’énergie et du plaisir dans notre vie de famille. Pour y arriver, j’ai établi tout un plan d’action avec un thème chaque mois. En janvier, j’ai travaillé sur notre alimentation pour la rendre plus saine, plus équilibrée et aussi plus facile à gérer pour moi. Le mois se termine et il est temps pour moi de vous faire un bilan de ce que je retiens pour la suite !

Mes lectures pour une alimentation saine

Cela fait longtemps que Papa A Dada ! et moi sommes préoccupés par notre alimentation. Et lorsque nous vivions encore en France, nous avions une alimentation plutôt saine. Mais voilà, l’expatriation a tout chamboulé : les produits ne sont pas les mêmes, les normes sont différentes, le bio est beaucoup plus cher et le local à Dubaï tourne autour de la datte et du concombre (c’est bon, mais on s’en lasse vite !)… Bref, la qualité de notre alimentation n’est plus celle que nous pouvions avoir en France, et nous en avons ressenti les effets ! Et le pire de tous a été l’impact sur le comportement de nos enfants. Depuis notre arrivée ici ils sont plus agités qu’avant (parfois même insupportables). Et l’autre jour alors que nous étions allés manger un pizza pour leur faire plaisir, l’attitude de nos enfants a radicalement changé à la fin du repas : les deux gentils petits qui s’étaient installés à table avec nous s’étaient transformés en petits singes intenables ! Alors que nous avions longtemps cru que leur agitation était la conséquence du chamboulement émotionnel de l’expatriation, cette fois c’était clair : il y avait quelque chose dans la nourriture !

Certains additifs (notamment des colorants) sont cause d’hyperactivité chez le jeune enfant. En France ces additifs ne sont pas interdits, mais ils sont généralement signalés comme possible perturbateurs sur les paquets de bonbons et de gâteaux. Ici, rien n’est indiqué (en tous cas je n’ai rien vu). Nous avons été beaucoup moins vigilants sur le choix des produits qu’on achetait ici, parce que j’ai l’impression qu’il est beaucoup plus difficile de trouver des produits sans aucun additifs ici. Finalement, notre manque de vigilance nous a rattrapé…

En ce mois de janvier, j’avais donc pour mission d’améliorer la qualité et l’équilibre de notre alimentation. Et pour cela, il fallait que je cuisine plus ! (je n’ai jamais cessé de cuisiné, mais ici je me suis un peu plus souvent laissée aller à la facilité des produits industriels) J’avais depuis quelques mois dans ma bibliothèque le livre Les clés de l’alimentation anti-cancer” du Dr Jean-Christophe Charrié.

Les clés de l'alimentation anti-cancer

Les clés de l’alimentation anti-cancer a été écrit par le Dr Charrié en collaboration avec sa patiente Maryse Souffland-Groussard. Le Dr Charrié a élaboré un régime alimentaire qui a permis aux signes du cancer de Maryse-Groussard reculer, et cette dernière a élaboré de succulentes recettes. Le livre explique les principes de ce régime qui aide à repousser les signes du cancer, de maladies inflammatoires, infectieuses ou auto-immunes, et pourquoi il peut être bon d’intégrer ces principes mêmes si l’on n’est pas atteint directement par ces maladies.

J’ai apprécié la clarté du livre qui est très facile à comprendre même si l’on n’a pas de notions de médecine ou de nutrition. Je teste les recettes petit à petit et pour le moment je ne suis pas déçue.

Les clés de l'alimentation anti-cancer

Ce mois-ci, j’ai sorti mes livres de cuisine un peu plus souvent que d’habitude pour essayer de trouver de nouvelles inspirations. Je me suis notamment aidée du livre Assiettes Veggie” aux éditions Marabout.

Assiettes veggie

Ce livre est très graphique et donne envie de manger ! Il propose des recettes originales de plats végétariens, ce qui nous convient parfaitement puisque nous consommons peu de viande.

Les recettes sont faciles à faire et elle sont classées par catégories : énergétiques, légères, réconfortantes, protéinées, les sauces et bouchées énergétiques.

Assiettes veggie

Enfin, le dernier livre que j’ai compulsé régulièrement ce mois-ci est un livre très complet sur la cuisine orientale (de l’Inde au Japon en passant par la Chine ou les Philippines…) : World of the east, vegetarian cooking de Madhur Jaffrey.

Worl of the East, vegetarian cooking

Ce livre, qui ne semble pas avoir été traduit en français, est pourtant une mine d’information sur la cuisine d’Orient ! Il contient plus de 400 recettes de nombreuses origines différentes, et même si les recette ne sont pas illustrées, les gestes techniques sont souvent repris en images.

Worl of the East, vegetarian cooking

Nos bonnes habitudes

Eh oui, si je veux pouvoir manger équilibrer et me passer au maximum de la nourriture industrielle pleine d’additifs douteux, il va falloir prendre de bonnes habitudes ! La plus évidente et qui selon ce que j’ai pu voir sur les réseau sociaux est celle que les mamans préfèrent, c’est la préparation de goûters maison. Seulement voilà, à part mon gâteau au chocolat (excellent, pas trop sucré, mais plutôt gras (le beurre, c’est la vie, je suis Normande !)) mes enfants n’aiment pas les goûters que nous préparons ensemble. Je continue à tester de nouvelles recettes de temps en temps, et sinon, je leur achète des gâteaux secs sans additifs, et je privilégie les fruits.

Faire son pain

En revanche, il y a une habitude que j’ai reprise ce mois-ci : faire mon pain. En France, je faisais mon pain moi-même car j’avais une machine à pain. Ici, j’ai fait le choix de ne pas en racheter mais je me suis rendue compte que mes enfants aiment pétrir la pâte ! C’est toujours un plaisir pour eux lorsque je leur annonce que nous allons faire du pain, alors une fois ou deux par semaine nous nous mettons à l’œuvre et ils adorent ça !

Et l’organisation dans tout ça ?

Si une alimentation saine peut nous assurer plus d’énergie, pour l’harmonie et l’équilibre de notre famille, il ne faut pas que je passe mes journées en cuisine ! Alors pour cela, j’ai repensé notre organisation !

Sur mon frigo

Je faisais déjà mes menus hebdomadaires depuis un an environ. La tâche n’est jamais très agréable, mais j’avoue qu’en y consacrant une petite demi-heure un jour par semaine, j’y gagne un temps précieux les autres jours. Car si je ne fais pas mes menus, je ne fais pas les courses correctement, je passe du temps chaque jour à chercher ce que l’on va manger et encore plus de temps à faire les courses parce qu’il me manque toujours quelques choses ! Alors j’ai cherché un moyen pour que l’élaboration des menus soit moins une corvée. Et l’idée a considérablement réduit le casse-tête a été d’attribuer un type de plat par jour ! Si je sais que le dimanche nous mangeons un plat en sauce, je n’ai qu’à piocher dans ma liste de plats en sauce (liste que j’avais prévue de faire et que je n’ai pas encore faite…) et le tour est joué !

Ma semaine s’articule donc ainsi (oui, le dimanche est le premier jour de la semaine à Dubaï) :

  • Dimanche : plat en sauce
  • Lundi : gratin
  • Mardi : les enfants choisissent (et cuisinent !)
  • Mercredi : poisson
  • Jeudi : quiche
  • Vendredi : viande
  • Samedi : soupe / salade

Je fais donc maintenant ma liste de courses en même temps que mes menus, en fonction des légumes que je reçois et de ce qui me reste dans les placards et dans le frigo. Et pour éviter le gâchis, je note maintenant tous les restes qui se trouvent dans le frigo : si nous n’avons pas fini un plat, je le note sur la porte du frigo. Ainsi, je sais exactement ce que nous avons encore à manger avant de cuisiner un autre plat !

Les restes

Avec ces quelques astuces simples, j’ai vraiment réussi à gagner du temps et à limiter les pertes ! Je me suis aussi redonné l’envie de cuisiner et cela ne pourra être que bénéfique pour notre santé ! Défi réussi !

Maman Expat’ : La famille kangourou en Chine!

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Cette année, j’inaugure un nouveau rendez-vous dans lequel je vous présenterai chaque mois une maman qui a quitté son pays pour quelques mois, des années ou toute la vie. Des mamans qui vont nous parler du pays dans lequel elles vivent, nous partager cette culture et nous expliquer les différences avec leur pays d’origine. Pour cette grande première, c’est Loutarwen du blog La famille Kangourou en Chine qui a accepté de répondre à mes questions et de nous faire découvrir Shanghai où elle vit avec son mari et ses deux enfants (le deuxième étant né là-bas) depuis 4 ans. Mais trêve de bavardage, je lui laisse la parole !

Crédit photo : La Famille Kangourou en Chine

“Bonjour à tous,

Pour commencer, je voudrais très sincèrement remercier A dada et au dodo pour ce questionnaire aux mamans expats. Merci de m’avoir donné la chance de répondre!

Depuis que je suis expatriée, je vois bien à quel point il est différent de vivre dans un pays ou dans un autre, à quel point nos situations d’expatriés ne sont pas les mêmes et nos attentes d’ailleurs non plus. Je pense vraiment que de suivre plusieurs familles dans différents pays permet d’avoir une vision plus globale de ce que peut être l’expatriation.

1- Pour commencer, je te propose de te présenter, de nous présenter ta famille, le pays d’où vous venez, et celui où vous vivez maintenant !

Dans la famille Kangourou, on est quatre. Mais au départ de notre expatriation, il y a un peu plus de quatre ans maintenant, nous n’étions que trois. Papa Lou et moi nous sommes rencontrés au lycée. Ça a été un véritable coup de foudre et nous ne nous sommes plus jamais quitté. Je faisais des études d’histoire et lui une école d’ingénieur quand il m’a parlé expatriation pour la première fois. C’était juste inconcevable pour moi de quitter la France pour vivre dans un autre pays. Je trouvais ça tellement égoïste (pour le reste de la famille). Et pourtant…

Nous nous sommes installés à Paris en 2007. L’idée avait déjà fait du chemin dans ma tête. Dès début 2009, nous avons sérieusement pensé à nous expatrier en Asie. Papa Lou en a parlé à sa direction. Ils nous ont prévenu que les délais sont souvent long pour obtenir de tel poste et qu’il faudrait attendre plusieurs années.

Nous nous sommes mariés, et puis Little Miss Sunshine est née en décembre 2011. Notre projet a été mis un temps de côté. Mais en 2012, nous avons décidé de tout mettre en oeuvre pour que nous puissions partir au courant de l’année 2013.

Si vous voulez en savoir plus sur notre demande d’expatriation, notre état d’esprit à cette période et nos déconvenues, c’est par ici: “Expatriation : une expérience de longue haleine”

2- Qu’est-ce qui vous a amenés dans ce pays ?

LAsie est un continent qui nous a toujours énormément attiré tous les deux. Et c’est encore plus le cas depuis que nous vouons tous les deux une véritable passion au thé et au Japon.

Les choix d’expatriation étaient assez clairs pour nous en Asie: Corée du Sud, Kuala Lumpur, Singapour ou Shanghai. Je dois bien dire qu’à l’époque, Shanghai était le dernier de mes choix… Nous avons vécu quelques péripéties, notamment durant la dernière année d’attente avant le départ que vous pouvez retrouvez sur le blog.

Quand Papa Lou m’a donc annoncé un soir de janvier 2014, en rentrant d’un déplacement de Chine, que le bureau de Shanghai était très intéressé par son profil, je n’ai pas été surprise. Mais je n’ai pas été enchantée non plus.

Quand nous avons commencé à parler de notre projet de partir vivre en Chine autour de nous, à la famille ou aux voisins de quartier, nous avons été choqués par la manière dont notre expatriation en Chine a été perçue. Les gens nous ont regardé comme des « bêtes curieuses ». Je pense que tout le monde se disait qu’on ne pouvait pas tomber sur pire destination – ou peut être un pays en guerre. Nous avons vraiment une triste image de la Chine en France, véhiculé par les médias…

Mais nous étions ravis, nous allions pouvoir découvrir cette culture qui nous plaît tant de l’intérieur et cultiver notre passion pour le thé au contact même de ceux qui le font. Par contre, j’avais une très mauvaise image de Shanghai, surtout à cause de la pollution. Et c’est vraiment une des grandes craintes que nous avions à notre départ: vivre dans une grande ville polluée avec de jeunes enfants…

Crédit photo : La famille Kangourou en Chine

3- Décris-nous un peu ta vie ici (ce qui change d’avant, est-ce que tu travailles, as-tu de l’aide ?)

Je pense qu’on ne peut pas trouver un pays dont la culture est plus différente de la nôtre que la Chine. Leur manière de penser, leur façon de voir la vie, leurs langues, leurs coutumes, tout est radicalement différents. On se rend bien vite compte que c’est impossible de juger avec nos yeux emprunts de morale judéo-chrétienne. On doit se défaire de tous nos a-priori et ce n’est pas toujours facile. Beaucoup d’expats détestent la Chine et rentrent rapidement en France. Pour d’autres, c’est un véritable coup de foudre et ils y restent des années. C’est vraiment un pays où l’expatriation n’a rien de facile.

Nous vivons dans le centre-ville de Shanghai, dans une résidence chinoises composées de 6 grands bâtiments où environ 1000 familles vivent ensemble. Il y a très peu d’étrangers dans notre résidence. Nous avons longtemps été les seuls avec un autre Français, qui vit là depuis plus de 10 ans et que nous n’avons croisé que deux fois.

Nous vivons loin de la communauté française, que je préfère croiser de temps à autre par choix, plutôt que de vivre dans des résidences où tous les Français sont regroupés. Nous avions vraiment envie de faire de cette expatriation une plongée dans la culture chinoise…

Depuis avril 2015, nous avons embauché une sorte de gouvernante « Ayi » qui m’aide dans les tâches ménagères, les courses, la préparation des repas, mais qui peut aussi prendre soin des enfants occasionnellement. C’est grâce à elle que nous avons notre bain quotidien dans la culture et la gastronomie chinoise. Elle ne vit pas à la maison, mais est chez nous tous les jours du lundi au vendredi de 11h à 19h. Cette aide m’est précieuse. Quand on vit à quelques 10 000 km de sa famille, on est heureux de savoir qu’il y a des gens sur lesquels on peut compter! Beaucoup de familles d’expat compte les frais de l’Ayi parmi les frais pris en charge par l’entreprise, ce n’est pas le cas pour nous. Nous la payons l’équivalent de 900 euros par mois.

La Chine est un pays où il est extrêmement difficile de travailler en tant que femme d’expat. Il faut changer de visa – passer du visa familial au visa de travail – et les lois sont actuellement tellement rude en terme de visa de travail, que c’est quasiment impossible. Le pays est entrain de se refermer et nous le remarquons bien, il y a de moins en moins d’expats à Shanghai – même si la communauté reste importante.

Je n’ai pas travaillé les deux premières années de notre expatriation, j’ai fait un stage de reconversion pour être maîtresse de maternelle durant la troisième année et j’ai travaillé en tant que maîtresse d’une classe de tout-petits (TPS) durant notre quatrième année. Cette année, j’ai fait le choix de ne pas travailler pour m’occuper des enfants à leur retour de l’école , me consacrer à ma famille et à des projets plus personnel et de profiter encore de cette expatriation en reprenant le temps de découvrir la ville.

Si vous voulez plus d’informations sur ma reconversion, vous pouvez jeter un oeil sur mon blog: “Ma reconversion professionnelle” ou ou “Reconversion Professionnelle”

Crédit photo : La famille Kangourou en Chine

4- Quel est le changement culturel qui t’a donné le plus de mal pour t’adapter à ta nouvelle vie ?

Beaucoup de choses! Mais nous l’avons toujours pris dans le sens de la découverte et d’une nouvelle aventure…

Tout d’abord la langue. Le Chinois n’est pas une langue difficile à apprendre – il n’y a quasiment aucune grammaire, aucune conjugaison – mais les sonorités sont tellement éloignées des nôtres que parler et comprendre le Chinois est vraiment difficile. Aujourd’hui je comprend bien et je parle Chinois. Mais je viens seulement de me mettre à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture car je n’en ai pas ressenti le besoin auparavant.

Et puis certains comportements des Chinois: cracher par terre, ne pas savoir attendre son tour dans une file d’attente, s’adresser aux gens en criant sans un bonjour ni rien, jeter ses déchets au sol, être continuellement sous la surveillance de tous – tout le monde sait exactement ce que nous faisons et quand nous le faisons dans notre résidence, c’est flippant -, le poids de la société sur tout le monde,…

L’absence de lois claires pour se protéger soi et les autres, et cette sensation que tout s’achète. Nous avons vécu une expérience malheureuse dont nous avons mis beaucoup de temps à nous remettre suite à un petit accrochage de Papa Lou à vélo avec une vieille dame à pied.

Si vous voulez en savoir plus, c’est sur le blog: “Nos coup dur de fin d’année”

Le monde! Je pense que c’est impossible de s’imaginer ce que peut être le monde en Chine avant d’y avoir été coincé. Notre première expérience a été traumatisante. Durant la fête de la mi-automne 2014, nous avions décidé de monter tout en haut de la Perle d’Orient. Il n’y avait pas d’attente pour l’achat des billets, nous nous sommes donc dit qu’il n’y aurait pas trop de monde. Et quelle erreur! Nous avons dû patienter 4h dans une file d’attente oppressante, pour pouvoir monter. Nous étions des milliers, il y avait un bruit assourdissant, c’était horrible! Nous avons ensuite dû attendre 2h de plus pour redescendre. J’ai fait une crise d’angoisse quand les gens derrière nous ont commencé à pousser. Je tenais Little Miss Sunshine contre moi dans le porte-bébé en pleurant. On nous a finalement fait sortir de la file d’attente pour nous permettre de descendre plus rapidement…

Crédit photo : La famille Kangourou en Chine

5- Et l’aspect culturel que tu adores dans ton pays d’adoption ?

Au bout d’un peu plus de quatre ans d’expatriation, je suis toujours encore en proie à des chocs culturels, ou tout au moins à un dépaysement, quotidiens. Et c’est vraiment un des points forts de notre expatriation. Je n’ai jamais le temps de m’ennuyer!

La culture chinoise nous attirait déjà beaucoup avant de venir, donc de pouvoir y vivre, parler le Chinois, est une chance inouïe.

De plus, comme nous avons l’occasion de pas mal voyager, c’est une source de découverte énorme. La Chine est un pays absolument magnifique! Et les Chinois sont plutôt accueillant quand on se montre intéressé par leur culture.

Crédit photo : La famille Kangourou en Chine

6- Quelle est la place de la mère et de l’enfant dans le pays dans lequel tu vis ?

La société chinoise a été totalement disloquée par le communisme. Il y a vraiment un avant et un après.

Avec la loi sur l’enfant unique, dont l’application dans les villes comme Shanghai date des années 1984, la place de la mère et de l’enfant a été totalement bouleversée.

En parallèle, les familles ont été déracinées et séparées, pour aller travailler à un bout ou à l’autre bout de la Chine. Les maris et les femmes ne vivent pas ensemble tant qu’ils travaillent. Prenons l’exemple d’Ayi, elle travaille à Shanghai et son mari au Tibet, son fils vit dans le Sichuan où vivent également ses parents et ses frères et sœurs. Elle rentre une à deux fois par an dans le Sichuan pour voir sa famille, mais a passé quatre ans sans voir son mari. Ce n’est plus forcément le cas pour la nouvelle génération, mais c’est encore comme ça que vivent la plupart des Chinois.

Depuis la loi sur l’enfant unique et l’explosion des familles, il est donc entendu par tous que c’est à la belle-mère de prendre soin du bébé. Quand cette belle-mère est absente, elle peut être remplacée par la mère de la jeune accouchée, ou une Ayi que l’on va embaucher à plein temps durant 40 jours juste pour ça.

La mère elle-même n’a que peu à dire de l’éducation du bébé et de l’enfant. Les quarante premiers jours elle n’a pas le droit de se lever et n’a son bébé sur elle que pour téter. La mère est surprotégée et infantilisée. Tout comme son bébé. Ils ne cessent de répéter que c’est trop fatiguant pour une mère de s’occuper de son enfant, qu’il faut laisser ce soin à d’autres.

Les Chinois sont convaincus qu’une personne seule ne peut pas s’occuper d’un enfant. Il faut au moins deux personnes autour d’un enfant. Alors imaginez quand ils voient les mères étrangères se promener seuls avec deux ou trois enfants…

La place de la mère et de l’enfant est vraiment passionnante ici en Chine, d’autant que les mentalités ont radicalement évolué ces trente dernières années. Avant, les femmes avaient toutes trois ou quatre enfants et s’en occupaient elle-même. Elles avaient évidement l’aide des anciens et de leurs sœurs. Aujourd’hui, les mères sont persuadés de ne plus être capable…

Dans un même temps, cette aide de l’extérieur permet aux femmes de travailler et d’avoir leur propre vie à l’extérieur du cercle familial. Et ça reste sans conteste une aide précieuse quand on sait la fatigue qu’amène la naissance d’un enfant…

Vous pouvez en apprendre plus sur le sujet : “Expatriation ; suivi de grossesse

7- Comment se passe la scolarité de tes enfants ?

Ma fille est entrée en petite section de maternelle à Shanghai. Nous avions choisi une école internationale et elle a été dans la section franco-chinoise jusqu’à la fin de son CP. Elle a donc eu un double cursus durant toutes ces années: la moitié de la semaine en français, l’autre moitié en chinois. C’est également le cas de mon fils depuis deux ans – il est entré en TPS et est aujourd’hui en PS.

“Expatriation : l’école internationale”

Aujourd’hui, nous avons eu l’obligation d’inscrire ma fille au lycée français. Il n’y a dorénavant plus d’autre école qui enseigne le français à Shanghai après le CP.

Si vous voulez en savoir plus à ce sujet, c’est sur le blog : “Changements de plan”

L’école est payante. D’autant plus que ce sont des écoles internationales. Pour le lycée français, il faut compter environ 15 000 euros par an. Le tarif est équivalent pour l’école maternelle internationale. Heureusement, les frais de scolarité des enfants sont pris en charge par l’entreprise de mon mari !

Mes deux enfants prennent le bus scolaire qui vient les chercher devant notre résidence. Pour le rythme, les enfants travaillent du lundi au vendredi de 9h à 16h pour la maternelle internationale. Pour l’école française, c’est de 8h à 15h30 les lundis, mardis et jeudis et de 8h à 12h30 les mercredis et vendredis. Ensuite, les enfants ont la possibilités de participer à des activités culturelles et sportives. Pour les vacances, ils ont le même nombre de jours de vacances qu’en France, réparti légèrement différemment pour couvrir également les vacances chinoises.

Dans les écoles chinoises, le rythme n’est pas le même. Les enfants n’ont que deux temps de vacances dans l’année, en dehors de quelques jours de congés: une semaine du 1er au 7 octobre puis environ un mois pour le Nouvel An chinois. Ensuite ils ont deux mois de vacances d’été comme nous. Les enfants travaillent principalement le matin et terminent au plus tard vers 15h, souvent vers 13 ou 14h. A Shanghai, il y a une carte scolaire très précise pour intégrer les écoles de quartier, et en même temps en payant cher et en connaissant les bonnes personnes, on peut aller quasiment dans n’importe quelle école…

8 – En quoi cette expérience a-t-elle été enrichissante pour ta famille ? Et pour toi ?

Cette expérience correspond exactement à ce dont nous avions envie en quittant la France : nous sommes dans la découverte et l’émerveillement constant. Nous avons appris une nouvelle langue, nous continuons à découvrir cette magnifique culture. Little Miss Sunshine a un niveau de Chinois quasi équivalent à un enfant chinois de son âge, Little Smiling Buddha est né en Chine et le Chinois est sa langue maternelle au même titre que le Français.

L’expatriation nous a appris à sortir de notre zone de confort, à nous frotter à l’inconnu. Parfois nous avons été mis à mal par nos expériences, mais nous en sommes toujours ressorti plus fort.

Nous avions déjà une relation de famille très fusionnelle avant de partir. Cette vie, juste nous quatre à l’autre bout du monde, aura encore renforcé cet aspect. Nous voulions passer du temps ensemble, profiter de la vie et de moment de bonheur ensemble et c’est ce que cette vie a réussi à nous offrir.

9- Si je viens passer quelques jours chez toi, qu’est-ce que tu m’emmènes visiter ?

Je t’invite à boire un thé dans les règles de l’art, chez moi ou chez des amis chinois qui tiennent une superbe petite maison de thé.

Je t’emmène en promenade dans la concession française, visiter ce quartier si particulier et les lilongs – habitats traditionnels de Shangai.

Si on a le temps, je t’emmène voir l’incroyable ancien abattoir de Shanghai que j’ai visité au mois d’octobre, et qui est fascinant.

Fin d’après midi, je t’emmène sur le Bund pour observer la fameuse vue de Shanghai. Juste avant la tombée de la nuit pour profiter de la vue de jour et de nuit…

Je t’emmène dîner dans un restaurant sympathique avec une vue magnifique sur le Bund.

 10- Et après ? Vous restez ? Vous rentrez dans votre pays d’origine ? Vous partez ailleurs ? Quelles sont vos souhaits pour l’avenir ?

C’est là où encore une fois l’expatriation nous sort de notre zone de confort… Aucune idée!

Nous étions partis pour cinq ans. Nous terminerons nos cinq ans en mai 2019. Nous avons envie de rester encore quelques années ici, en Chine.

Si ce n’est pas possible, nous en saurons plus au début de l’année prochaine, nous n’avons pas envie de rentrer en France. Nous rechercherions certainement une expatriation dans un autre pays, soit toujours l’Asie, soit l’Europe du Nord.

Mais absolument rien n’est fixé! Seul l’avenir sait ce qu’il nous réserve!”

Merci encore à Loutarwen d’avoir répondu à mes questions et de nous avoir fait découvrir tant de choses sur la vie en Chine ! Pour suivre ses aventures, c’est sur son blog La famille Kangourou en Chine. N’oubliez pas non plus d’aller vous abonner à son compte instagram !

Mon plan d’action pour 2019

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Je sais, je sais, nous sommes déjà le 9 janvier et c’est seulement maintenant que je vous parle de mon plan d’action pour 2019 ! D’ailleurs… Au fait, bonne année ! Mais revenons à nos moutons : comme chaque année, le mois de décembre a été l’occasion de faire le bilan et de pointer ce que je voudrais changer dans ma vie. J’en ai déjà parlé, j’aimerais vraiment créer l’harmonie dans ma maison (je pense que je suis sur la bonne voie, mais il reste des détails à travailler). Alors j’ai défini les 3 mots qui allait me guider pendant l’année à venir (conseil pris dans la formation de ma copine Blog By Yourself) :

  • Harmonie
  • Énergie
  • Plaisir

J’ai déjà expliqué (ici) pourquoi je recherche l’harmonie. Le choix du mot “énergie” est simple : j’ai presque toujours l’impression d’être fatiguée… Quant au plaisir, il me semble que c’est si important de prendre du plaisir dans sa vie quotidienne !

J’ai donc mis en place un plan d’action pour l’année : un programme mois par mois pour réussir à prendre de bonnes habitudes et à rendre mon quotidien plus harmonieux, moins fatiguant et rempli de plaisir !

Janvier : Santé, alimentation. Rétablir une alimentation plus simple et plus saine.

 Février : Retrouver la forme ! Et tenter le défi “J’arrête de ramollir”

Mars : Mon énergie féminine

Avril : Défi Fly Lady

Mai : “Fais ce qu’il te plaît !”. Garder les bonnes habitudes et prendre du plaisir !

Juin : Plan de travail. Organiser la rentrée pour l’instruction des enfants, le blog, mes projets personnels.

Juillet : Désencombrement, zéro déchet et vie nomade.

Août : Relations. Profiter de la famille et des amis tout simplement !

Septembre : Temps. Gérer mon temps, m’organiser, prendre du temps…

Octobre : Numérique. Désencombrement numérique !

Novembre : Bilan de l’année et réajustements.

Décembre : Harmonie, joie et festivités !

 

Mon défi 2019

Si ce programme vous tente, même si tous les thèmes ne vous inspirent pas, n’hésitez pas à me mettre un petit mot ! Retrouvez-moi aussi sur ma page Facebook et sur mon compte Instagram où j’en parlerai régulièrement ! Et chaque mois, je ferai un bilan des habitudes que j’aurais prises et des astuces que j’aurais trouvées !

L’Oasis d’Al Aïn

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En fin d’année, nous avons profité des températures clémentes pour visiter un lieu qui nous faisait envie depuis notre arrivée à Dubaï : l’oasis d’Al Aïn. Cette oasis classée au patrimoine mondial de l’Unesco et située dans un paysage bordé de montagnes nous a clairement dépaysés !

 

Oasis d'Al Aîn

Petit cours de géographie : Al Ain, c’est où ? C’est quoi ?

Al Aïn est une ville du Sud-Est de l’émirat d’Abu Dhabi à la frontière avec le Sultanat d’Oman. Bordée par les montagnes, elle est fondée sur un site comprenant 7 sources (Al Aïn en arabe signifie “la source”) ce qui explique que ses premières traces d’occupation datent de 4000 ans !

Par rapport aux grandes villes comme Dubaï et Abu Dhabi, Al Aïn paraît bien petite. Mais cette oasis est préservée afin de garder son caractère apaisant : la hauteur des constructions est limitée, la ville compte de nombreux parcs. C’est la ville des Émirats où l’on compte le plus de locaux (je vous rappelle qu’à Dubaï ils ne représentent que 15% de la population) et peu d’expat’ occidentaux, ce qui lui donne un caractère beaucoup plus dépaysant.

 

Oasis d'Al Aïn

L’Oasis d’Al Aïn

L’Oasis actuelle est un grand “jardin” au cœur de la ville, parcouru par les canaux d’irrigation et les bassins de rétention qui constituent le système de Falaj (système traditionnel des oasis de la région).

 

Oasis d'Al Ain : canaux d'irriguation

Oasis d'Al Aïn

Les grandes allées pavées qui la traversent sont très agréables pour la promenade. On peut traverser l’oasis à pied en une vingtaine de minutes (ou en 2 jours avec de jeunes enfants qui traînent des pieds !). Il y a la possibilité de louer un vélo à l’entrée, et les pavés sont vraiment plats et adaptés à la pratique du vélo, vous n’aurez pas l’impression de faire le Paris-Roubaix je vous rassure ! Sinon pour les moins courageux, il y a la possibilité de prendre un minibus électrique comme on en voit souvent aux Émirats pour aller d’un point à un autre.

 

Oasis d'Al Aïn

Tout au long des allées on trouve des panneaux explicatifs sur les espèces de palmiers, le système de Falaj, la production, l’implantation originelle du site… Nous étions vraiment contents de trouver ces explications car les seuls plans que le gardien avait à sa disposition à l’entrée étaient en arabe (je ne sais pas s’il n’en avait plus en anglais ou si le plan n’existe qu’en arabe cela dit).

Oasis d'Al Aïn

 

Toutes les portes menant aux cultures de l’oasis étaient ouvertes mais nous n’avons pas vraiment osé nous y aventurer. Tout d’abord parce que sur chaque porte figurait un message en arabe accompagné de photos qui nous ont aidé à comprendre que les palmiers étaient traités et que passer dessous nous exposait à des produits chimique. Ensuite, parce que nous n’étions pas bien sûr d’avoir l’autorisation de descendre. Enfin, nous avons remarqué la présence de chiens dans l’oasis. C’était peut-être les animaux des cultivateurs, mais avec deux jeunes enfants, je n’avais pas envie de me retrouver nez à nez avec des animaux errants.

 

Oasis d'Al Aïn

Oasis d'Al Aïn

L’éco-centre d’Al Aïn

Le long de l’oasis se trouve l’éco-centre d’Al Aïn, un petit bâtiment très moderne destiné à la découverte des traditions de la région et du système d’irrigation.

L’éco-centre tient en une seule pièce, mais il est très bien organisé. De nombreuses vidéos nous plongent dans la culture de la terre, l’utilisation du palmier pour l’alimentation (dattes) ou pour l’artisanat (palmes tressées), l’habitat traditionnel. Un petit jeu de gestion d’environnement est proposé : il faut choisir un paysage (de la région) et y mettre le système d’irrigation, la végétation et l’habitat adapté. Enfin, un spectacle “son et lumière” de quelques minutes présente l’évolution de la région et l’implantation des populations humaines.

Oasis d'Al Aïn

Cet éco-centre était une belle surprise car dans un pays où la technologie est souvent un moyen de se faire remarquer, ici elle était vraiment mise au service du savoir !

Visiter l’oasis d’Al Aïn

Cela faisait un moment que nous voulions découvrir cette oasis, et nous n’avons pas été déçus ! Le lieu est vraiment calme et apaisant (un luxe quand on vit à Dubaï !) mais il est aussi très bien conçu, et idéal pour apprendre aux enfants ce qu’est une oasis ou un système d’irrigation.

Oasis d’Al Aïn
Entrée gratuite
Parking gratuit sur place
Prévoir d’avoir déjà manger, il n’y a qu’une petite cafétéria sur place et pas grand chose directement autour.

Et si au lieu de chercher l’équilibre, on créait plutôt l’harmonie ?

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Voilà un an et demi, ma vie a radicalement changé. Mon mari, mes 2 enfants et moi sommes devenus minimalistes, nous sommes partis vivre à l’étranger et nous avons choisi d’instruire nos enfants à la maison.

Avant ce grand changement, nous avions une vie plutôt équilibrée : mon mari travaillait, j’étais femme au foyer mais bénéficiait de temps pour moi lorsque les enfants allaient à la crèche (2 petites journées par semaine) ou à l’école.

Aujourd’hui, je me retrouve à 7500 km de toute famille et de mes cercles d’amis (même si nous avons créé d’autres amitiés ici, la vie d’expat’ (surtout à Dubaï) est une vie de passage où on a peu de temps pour créer des liens forts). Je m’occupe de mon foyer, de l’éducation de mes enfants, mais aussi de leur instruction, sans possibilité d’aide autour de moi. Bien-sûr mon mari est impliqué, mais il est absent 10h par jour puisqu’il travaille, et ce qui concerne le foyer et les enfants reste principalement à ma charge.

Pendant ces 18 derniers mois, voulant m’adapter à ma nouvelle vie, j’ai chercher l’équilibre qui me permettrait d’être disponible pour mes enfants, tout en élaborant leur programme d’instruction, en tenant mon foyer et essayant de trouver du temps pour moi. Mais comment trouver cet équilibre quand on a à charge de s’occuper des autres ? Comment trouver du temps pour soi lorsqu’on n’est jamais seule ? Et comment tout gérer seul lorsqu’on n’a personne sur qui se reposer ?

J’ai touché cet équilibre du bout du doigt lorsque j’ai décidé de laisser les enfants quelques heures à mon mari le week-end pour aller faire des choses pour moi. Mais j’avais l’impression de gâcher du temps que j’aurais voulu passer avec ma famille.

J’ai effleuré cet équilibre en me levant plus tôt le matin pour prendre du temps pour moi. Mais à la première période de fatigue, je n’ai plus trouvé la force de me lever, et le plaisir a laissé la place à la frustration.

Et un jour, j’ai eu la révélation ! Je me trompais de voie et ça n’était pas l’équilibre que je devais chercher ! Il ne peut pas y avoir d’équilibre s’il n’y a pas d’harmonie. Ou du moins, cet équilibre ne peut qu’être vacillant et voué à s’écrouler à chaque petit grain de sable.

La différence peut paraître ténue, mais en réalité elle est immense, car ce qui distingue équilibre et harmonie, c’est le bien-être.

En cherchant l’équilibre, on tente de trouver du temps pour les besoins de chacun, mais on fractionne ce temps. Un moment pour moi, un moment pour les enfants, un moment pour les tâches ménagères… La vie finit parfois par devenir oppressante, passant d’un temps à un autre sans transition fluide… On se fait des listes interminables de choses qu’on ne pourra finalement pas faire et qui encombrerons notre conscience sous forme de culpabilité…

En cherchant l’harmonie, on se contente de l’essentiel. Bien-sûr qu’il faut trouver un moment pour régler les factures et organiser la garde des enfants si l’on travail (ou si on ne travail pas mais qu’on a besoin de souffler !). Mais a-t-on vraiment besoin d’organiser toutes ces activités dirigées pour nos enfants ? Doit-on se forcer à leur faire faire de la peinture ou de la pâtisserie quand on n’aime pas cela soi-même ? Doit-on jouer avec eux pour leur éviter l’ennui ? Faut-il sans cesse s’adapter aux autres lorsqu’on est ensemble ou ne peut-on pas plutôt être soi-même, faire ce que l’on aime et laisser les autres nous accompagner s’ils en ont envie ?

Au cours de l’année dernière, les meilleurs moments que nous avons passé sont les moments de partage. Lorsque je m’installe pour peindre, colorier, ou (mon dernier loisir) travailler de la laine feutrée, que les enfants s’installent à côté de moi et imitent mes gestes ou en inventent de nouveaux. Dans ces moments-là, je ne leur fait pas faire une activité, nous la faisons ensemble. Chacun à son rythme et chacun à sa manière. Certains quittent l’activité, y reviennent, d’autres y passent beaucoup de temps et la vie continue autour d’eux. Comme sur une partition de musique, chacun apporte sa note pour créer une douce harmonie.

Ces moments de partage sont incroyablement riches en apprentissages et en transmission. Ils nous amènent à parler de tout et de rien, et parfois libèrent la parole sur des choses importantes. Chacun est libre d’aller et venir et trouve sa place naturellement. Nous rechargeons notre réservoir affectif et lorsque l’activité se termine c’est parce que chacun a eu son compte et a trouvé autre chose à faire. Les enfants vont alors généralement entamer une longue période de jeu, et je peux me consacrer à mes occupations d’adultes.

Voilà pourquoi je ne chercherai plus l’équilibre, mais j’ai bien l’intention de créer, avec ma tribu, une douce harmonie.

Et vous ? Avez-vous déjà fait la distinction entre l’équilibre et l’harmonie ? Racontez-moi vos plus beaux moments en famille, et votre philosophie de vie (oui, rien que ça !) en commentaire, car c’est toujours un immense plaisir pour moi de vous lire !

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