Lors de notre dernière virée à la médiathèque, nous avons découvert un coffret de trois…
Lettre à toi, le danger de la route
Aujourd’hui, je t’écris une lettre à toi, le danger de la route. Oui, toi qui prends de petits risques tous les jours. Pas grand chose, hein, juste une petite liberté par-ci par-là, liberté qui n’a généralement aucune incidence, mais qui pourtant pourrait se transformer en évènement dramatique…
C’est à toi que j’écris, toi qui écris ton sms en conduisant. Toi qui n’a pas vu que mon mari traversait avec notre fille dans les bras et qui n’aurait même pas ralenti si je n’avais pas crié “attention !”. Mais ça n’est pas ta faute à toi. C’est ta copine Bidule qui t’a envoyé un sms pour te raconter les dernières frasques de Machine ! Et tu n’es pas quelqu’un de mal élevé, alors tu réponds rapidement, même si tu es en voiture. Parce que c’est sûr, ça ne se fait pas de faire attendre une réponse ! Et après Bidule risquerait de penser que tu lui fais la tête ou que tu prends le parti de Machine. Ça serait dommage de risquer ça, c’est vrai. Et puis ça va, c’est pas si dangereux d’écrire un sms au volant. C’est pas comme si dans un centre ville on rencontrait beaucoup de passants… Et d’ailleurs tu gardes toujours un œil sur la route ! Oui, mais voilà, garder un œil sur la route, ça fait loucher et ça rend moche ! Alors pose ton téléphone et conduit, c’est tout ce qu’on te demande !
C’est à toi que j’écris, toi qui ne vas pas faire comme tous ces crétins de la file de gauche qui s’arrêtent sans raison! Toi qui les dépasses par la droite, parce qu’ils sont vraiment trop cons de ralentir ! Toi qui piles quand tu aperçois le nez de ma poussette double, engagée sur le passage piéton. Et puis d’abord t’es bien gentil de piler ! J’ai qu’à rester chez moi avec mes rejetons plutôt que pousser ma poussette bien trop longue ! Et comment tu pouvais savoir que je traversais puisque tu me voyais pas ? Et s’il faut se fier aux gens qui ralentissent, on n’a pas fini ! Les gens ne savent pas conduire et c’est parce qu’ils ralentissent qu’on a autant d’embouteillages ! S’il te plaît, réfléchis deux minutes… ou plutôt non, ne réfléchis pas. Suis le mouvement, ça sera déjà bien !
C’est à vous que j’écris, vous, les deux petits cons qui faites les Kékés sur votre scooter. Vous qui dévalez la côté à tout berzingue bien au milieu du trottoir. Vous qui m’obligez à me déporter et à plaquer mes enfants contre le mur afin de vous laisser passer… Mais bon, rouler sur la chaussée c’est pour les ploucs. Nous on veut montrer aux copains du quartier qu’on est des guedins et qu’on a peur de rien. On n’est pas des fiotes, et puis fais pas d’histoire, c’est bon on t’avait vue avec tes gosses ! Et sinon un casque ça protège, vous le savez bien, mais si vous en mettez un, on ne verra plus votre coupe iroquoise ! Et porter des vêtements couvrant et de bonnes chaussures plutôt que vos tongs ? C’est bon, fais pas ta relou de toute façon suffit de faire attention et on n’aura pas d’accident. Et puis même si on a un accident on va pas finir au service des grands brûlés, arrête de psychoter ! Ah ouais, et vos copains que vous voulez impressionner, combien on pari qu’ils n’auront pas le courage de venir vous voir sur un lit d’hôpital ?
C’est à toi que j’écris, la maman qui téléphone en marchant, la maman qui ne tient plus la main de son fils. Toi qui es absorbée par ta conversation, toi qui as confiance en ton enfant et qui le laisse gambader à sa guise dans la rue. Oh, je ne critique pas cette confiance que tu as pour ton fils, mais juste le fait que ton confonds confiance et inattention… Parce qu’il suffit d’une seconde, il suffit que ton fils laisse tomber son ballon sur la route, qu’il voit un copain sur le trottoir d’en face pour qu’il décide de traverser. Oh, mais c’est bon tu lui as dit qu’il faut regarder des deux côtés avant de traverser. Et puis il sait que s’il n’obéit pas il s’en prendra une ! Une quoi ? Une voiture ?…
C’est à toi que j’écris, toi qui t’es garé sur le trottoir. Tu étais pressé parce que tu avais un rendez-vous tout près. Et puis tu n’en as pas pour longtemps, un petit quart d’heure tout au plus ! Le parking gratuit du supermarché voisin ? Ah, mais ça fait quand même 3 bonnes minutes de marche et tu n’étais pas en avance ! Et puis ça gène qui ? Si tu t’étais garé sur la chaussée, là tu aurais gêné les voitures qui passent, et tu aurais risqué de prendre une prune ! Et puis c’est bon, même s’il y a une école et une crèche dans la rue, les gens ne vont pas commencer à se plaindre de tout ! Descendre du trottoir avec poussettes et enfants pour parcourir 3 mètres ça n’a jamais tué personne ! Euh… en fait si…
Voilà. J’écris des paragraphes de cet article presque chaque jour dans ma tête depuis des mois. Parce qu’à chaque sortie ou presque je remarque des comportements dangereux. Des petites libertés, des petits risques que prennent les gens. De toutes petites choses qui n’ont souvent aucune conséquence à part l’énervement des personnes autour, et une belle frayeur parfois… J’ai cet article en tête depuis longtemps, mais je le garde pour moi. Un ton accusateur, un énervement qui ne me ressemble pas… Et puis il y a quelques jours je me suis dit “Merde, je l’écris cet article !” (oui, parfois je suis vulgaire…).
Il y a quelques jours j’ai entendu les hurlements de peur d’une maman. Il y a quelques jours j’ai entendu le crissement des pneus d’une voiture. Il y a quelques jours la circulation et le temps se sont arrêtés, mes yeux et ceux de ma filles de 3 ans ont partagé cette vision. Il y a quelques jours mon cœur de maman a cru mourir mais j’ai dû garder mon calme et me retenir de pleurer devant mes enfants. Il y a quelques jours j’ai vu un enfant se faire renverser par une voiture.
L’enfant va bien. La voiture ne roulait pas vite et par bonheur, à part une grosse peur, l’enfant n’a rien. Je ne tiens pas à parler des circonstances de cet accident, mais il a eu lieu à cause de petites libertés prises par l’un ou par l’autre. Alors j’ai décidé de l’écrire cet article. Parce que chaque jour j’ai peur. Chaque jour lorsque je me promène avec mes petits je me répète que je dois être prudente à leur place, mais aussi à la place des gens qui se croient seuls dans les rues. Cet article ne changera sans doute rien. Ou peut-être au contraire, certains se rendront compte qu’on est tous à tour de rôle celle qui envoie juste un petit message, celui qui ne comprend pas pourquoi les autres ralentissent, celui qui circule sur la mauvaise voie, celle qui fait confiance, celui qui n’en a que pour une minute…
01/04/2016 à 10:31
Ton article me glace le sang, d’autant plus qu’il fait écho à un fait divers qui m’avait beaucoup choqué il y a quelques années. C’est l’histoire du petit Timéo 2 ans, né et mort à Autun (71). Il a été écrasé devant les yeux de sa maman par un chauffeur trop vieux pour conduire. Je ne sais pas pourquoi, mais cette histoire m’a beaucoup marquée à l’époque. Je n’étais pourtant pas encore maman et je ne savais même pas situer Autun sur une carte. Le hasard a fait que je suis allée vivre à côté d’Autun quelques temps après. Je suis passée très souvent à l’endroit où il a été écrasé. Je n’ai pas réalisé tout de suite que cette histoire et cette ville étaient liées. Je m’interrogeais très souvent sur un message gravé sur le toboggan d’une aire de jeux en hommage à l’ange Timéo. Puis un jour j’ai réalisé et cette triste histoire est remontée à la surface. A cause ou grâce à cette histoire, je suis toujours très attentive à mes filles lorsque nous marchons dans la rue. Je suis en stress total lorsqu’elles partent en promenade avec l’école. Je suis angoissée de nature, mais je ne veux surtout pas vivre ce que cette pauvre maman a vécu.
01/04/2016 à 14:28
Il y a des histoires qui marquent beaucoup, même si on ne les a pas vécu. La mort d’un enfant est malheureusement une réalité qui peut survenir à tout moment si on ne fait pas attention. Je ne suis pas angoissée pour mes enfants, je suis même plutôt la dernière à avoir m’inquiéter quand ils tombent ou se font mal. En revanche, la route me fait peur car elle ne pardonne pas. Alors quand je constate que certains comportements dangereux sont des habitudes du quotidien pour certains conducteur, alors là je vois rouge !
Cette maman a eu un hurlement de peur et de douleur en voyant son fils se faire écraser. Et même si je ne connaissais pas du tout l’enfant, je me suis immédiatement identifiée à cette maman.
01/04/2016 à 12:10
mon mari me dit souvent que je m’inquiète trop, que j’ai des réactions excessives face aux mauvais comportements des conducteurs… puis l’autre jour, c’est lui qui récupérait les enfants à l’ecole : les deux nôtres et ceux d’un couple d’amis…. 4 enfants qu’il a du faire marcher sur une route bien fréquentée parce qu’une maman trop pressée s’est garée sur le passage piéton, là, juste devant l’école. .. il s’est même fait insulter en lui en faisant la remarque. …il fallait bien qu’elle récupère son enfant non ?…
01/04/2016 à 14:32
Cela ne m’étonne pas que ton mari se soit fait insulter car beaucoup de personnes sont de mauvaise foi… Combien de fois je reste bloquée devant la crèche car une voiture s’est garée trop près de la porte et je ne peux pas entrer avec ma poussette ! Et ces gens, comme tu dis, t’expliquent qu’il fallait bien récupérer leur enfant ! Et toi tu as envie de leur dire : “Et moi, je fais quoi là, j’enfile des perles ?”
Bref, j’avais besoin d’un petit coup de gueule !
01/04/2016 à 12:19
Oh lala les frissons montaient en moi de paragraphe en paragraphe pour terminer en apothéose sur l’accident dont tu as été témoin… tu as bien fait de l’écrire ton article… c’est sure que ça ne changera pas tout…mais ça permettra peut-être de sensibiliser un petit nombre de personnes… car je l’avoue je suis parfois cette personne qui lis (je ne suis jamais allé jusqu’à répondre…) un sms reçu alors que je conduis… et bien que j’habite à la campagne et que je traverse surtout beaucoup de champs… le danger reste présent!
01/04/2016 à 14:34
Merci. J’ai hésité, mais lorsque j’ai vu cet enfant par terre, je me suis dit qu’il fallait en parler. J’avoue que je suis aussi coupable dans certaines situations. On a tous des moments où l’on est moins vigilants, où on se dit qu’il n’y a pas de danger. Mais un accident arrive si vite !
01/04/2016 à 13:31
En lisant cet article je dois dire que j´y ai reconnu très vite mon ancienne région… Si j´ai bien suivi tu es originaire de Normandie, est-ce que tu vois une différence ? En tout cas dans ces cas là je suis heureuse de vivre dans ma petite province allemande, car en l´occurence je vois une nette difference. Ici meme s´il n´y a personne sur la route traverser au rouge est juste impensable 😉 .
01/04/2016 à 14:41
Je viens de Normandie effectivement, et comme j’ai vécu en Allemagne, je peux comparer les 3. L’Allemagne est sans doute des 3, l’endroit où l’on est le plus en sécurité (j’ai essayé une fois de traverser au rouge, une voiture arrivait au loin et elle a accéléré vers moi pour montrer son mécontentement…). Mais j’émettrai un bémol car j’ai trouvé que les vélos étaient rois là-bas. J’ai souvent constaté des trottoirs trop étroits pour accueillir un espace pour les vélos et un autre pour les piétons et où on avait tout simplement supprimé le deuxième (et j’ai essayé de marcher sur une piste cyclable là où il n’y avait pas de trottoir et l’on m’a carrément insultée) !
Il y a tout de même une différence entre la Normandie et la Côte D’Azur. Sur la Côte il y a 2 types de conducteurs : les un peu vieux qui ont peur et vont très lentement , et les méditerranéens aux grosses voitures qui eux ont le sang chaud, vont rouler vite et s’énerver du moindre truc… Ce mélange n’est pas génial et il y a beaucoup d’accidents, d’ailleurs entre le nombre d’accidents et le prix global des voitures dans la région, notre assurance auto a pris 30% lors de notre emménagement… ;-(
01/04/2016 à 13:41
Ton article est malheureusement une réalité. Je suis tous les jours exaspérée par ce que je vois dans ce domaine. On s’interdit même de marcher sur certains trottoirs pourtant parcours obligés pour aller d’un lieu à un autre, parceque beaucoup empruntent ces routes à 80, 90 au lieu de 50 et même 30 dans les virages. Désespérant.
01/04/2016 à 14:42
Il y a certains endroit que je ne fréquente pas non plus. Malheureusement il y en a de très dangereux que je ne peux pas éviter…
01/04/2016 à 20:52
J’ai lu ce billet et je me suis reconnue dans le rôle de la maman qui fait confiance, qui a bien expliqué et ne donne pas toujours la main dans les petites rues parce qu’on n’y risque pas grand chose…
Mais tu as raison!
On ne sait jamais, une voiture qui déboule quand un chien aboie un peu fort et un drame peut arriver…
Cela m’a fait réfléchir et, même si j’aime bien responsablilier Lapinette, je vérifierai à deux fois avant de lui lâcher la main. Apprendre à être un piéton autonome d’accord mais prendre des risques jamais de la vie!
Merci!
01/04/2016 à 21:07
😉
De mon côté je suis psychorigide quand il s’agit de lâcher la main de mon enfant : dans la rue c’est juste impensable (pour l’instant, mais bon, ma plus grande a 3 ans seulement). Quelques jours après la naissance de Petit O’, nous jouions sur un parking près d’une grande route. Tout se passait bien, jusqu’à ce que Colombe en courant, change de direction et aille vers la route. Nous étions deux adultes, nous ne l’avons pas lâchée des yeux une seule seconde et pourtant nous avons eu du mal à la rattraper. La personne qui m’accompagnait a réussi à la rattraper et elles sont toutes deux tombées sur la route (déserte heureusement). Mais j’ai eu une peur bleue et depuis je me méfie énormément des changements soudains de comportement des enfants.
On peut bien sûr lâcher la main d’un enfant plus grand, mais alors on ne le lâche pas des yeux. Je vois beaucoup de parents laisser leur enfant marcher un peu devant eux alors qu’eux sont absorbé par leur téléphone…. C’est surtout cette attitude que je critique.
01/04/2016 à 22:04
Merci pour ce billet coup de gueule qui remet les pendules à l’heure !
J’avoue, je me suis reconnue (un peu) et pas du bon côté. Evidemment, je fais hyper gaffe quand je conduis et jamais je ne téléphone (je ne sais même pas comment ils font, les gens qui textotent au volant, ça me paraît impossible !). Mais parfois je regarde mon portable alors que j’ai Choupie à côté de moi sur le trottoir et le parking. Je ne la laisse pas gambader librement, non (à 2 ans, heureusement) mais c’est vrai que des fois, mes yeux sont ailleurs que sur elle, alors que je sais bien que mon téléphone peut attendre et que c’est plus important d’avoir toute mon attention sur elle parce qu’on ne sait jamais. Bref, merci de ce rappel !
Quant aux chauffards et inconscients au volant de tout poil, évidemment, sans commentaires ! Ils m’énervent aussi énormément à jouer comme ça avec la vie des autres parce qu’ils ont une confiance en eux complètement mégalo et déplacée ! Il y a quelques semaines, mon mari a failli se prendre une voiture qui a grillé un cédez le passage sous son nez, alors qu’il était lancé à 90 ! Et ma nounou a tout un côté de sa voiture défoncé parce que quelqu’un est passé sans regarder sur un rond-point. Ma nounou, quoi ! Il y aurait pu y avoir ma fille à l’intérieur de cette voiture, à l’endroit précis qui a été défoncé !
(Sinon, plus sur la forme, comme d’habitude, ton article est très bien écrit !)
01/04/2016 à 22:17
Merci (pour les compliments sur la forme) !
Je crois qu’on est tous passé plusieurs fois à deux doigts du drame… J’aime ce terme que tu emplois de “confiance en eux complètement mégalo et déplacée”. Parce que certains, au volant de leur voiture se crois tout puissants et bien supérieurs… 🙁
02/04/2016 à 02:24
Glissant comme article … et j’avoue qu’il m’arrive de répondre brièvement au téléphone ou regarder un SMS au volant … ours
De même, en ce moment, Feuillet veut me lâcher la main dans la rue …. selon le lieu, je refuse ou je le laisse en “guidant” sa route (mode maman/chien de berger) … et je me posais justement la question de l’âge à partir duquel on peut leur faire confiance pour respecter les consignes ? 3 ans? 6 ans?
Nous habitons dans un bourg de campagne ms une rue très passante avec beaucoup de tracteurs et camions … je suis toujours angoissée, que je soit piétonne ou conductrice, tellement peur de ne pas voir assez tôt …
02/04/2016 à 12:36
Pour revenir sur le fait de donner ou pas la main à son enfant, ça n’est pas ce que je critique. Je pense que dans une rue piétonne par exemple ou dans une petite rue peu passante on peut lâcher la main de son enfant et commencer à le responsabiliser. Et cela même s’il est jeune (3, 4 ans), mais tout dépend aussi du caractère de l’enfant et de son état au moment donné. Si c’est un enfant impulsif ou si l’on sent qu’il a besoin de se défouler à ce moment-là, il ne faut pas le lâcher. Mais avec un enfant généralement calme et à un moment où il est disposé à écouter et à obéir, cela ne devrait pas poser de problème. (Oh je me rends compte que ma réponse n’apporte pas grand chose, mais c’est une réalité, il faut juger au cas par cas).
Ce que je critique vraiment dans ce cas de figure, ce sont les parents qui laisse leur enfant gambader et ne lui portent pas même un regard. Lorsqu’on laisse son enfant marcher seul dans la rue, on ne doit pas le quitter des yeux et on doit être prêt à intervenir ! 😉
Et, oui, même les routes de campagnes sont dangereuses…
02/04/2016 à 19:44
Perso, jamais de téléphone au volant, ni même dans la rue. Je suis très prudente en voiture et me méfie beaucoup des comportements à risque. Quand on va en ville, on se donne toujours la main, on attend bien le bonhomme vert et on redouble de vigilance. On n’est jamais à l’abri des abrutis qui se croient seuls sur la route!
Par contre, je suis chaque jour choquée des parents qui viennent chercher leurs enfants à l’école. C’est difficile de descendre de sa voiture, donc on laisse les enfants traverser seuls. Imagine un enfant de CP qui doit traverser, ouvrir la portière avec un cartable aussi gros que lui! L’enfant de 6 ans monte évidemment devant. La ceinture n’est pas bouclée que la mère démarre déjà… et ces mêmes parents se plaignent de la sécurité devant l’école. Maintenant la mairie a mis la rue à sens unique et nous les maîtresses, on assiste au drive! Et oui, c’est comme les courses, on se met en double file et on attend le chargement de sa progéniture… c’est désolant. C’est aux maîtresses de gérer la sortie parce que les parents discutent sur le bord de la route sans se soucier de leurs enfants.
Vendredi, alors que je partais de l’école, un enfant est sorti en courant de la maternelle en traversant la rue Heureusement que je roulais très doucement. La mère m’a fait un grand sourire. Cette même mère qui vient cobstamment de faire des réflexions sur ton travail alors qu’elle n’est pas capable de gérer ces deux fils, dont un s’ est déjà fait renverser l’an passé!
Tout ça pour dire que ton article est très juste et très révélateur de l’égoïsme et l’égocentrisme des gens! Si on respectait un peu plus les autres et les règles, le monde se porterait mieux.
03/04/2016 à 09:11
Ce que tu me racontes sur le comportement des parents devant l’école ne me surprend pas du tout ! 😉