"Comment, la famille À Dada ! a encore changé de mode de vie et les…
Unschooling : les rituels qui rythment nos journées
Il y a quelques semaines, je vous expliquais comment nous étions arrivés au unschooling. Depuis plusieurs mois maintenant, mes enfants (3 et 5 ans) ne vont plus à l’école et il a fallu réinventer le rythme familiale. Je dois avouer que trouver une organisation qui permette aux enfants d’évoluer et d’apprendre sereinement (comprenez parvenir à les canaliser afin qu’ils ne fassent pas de la maison un champs de bataille), et à chacun d’avoir des moments pour soi (comprenez : libérer des moments pour que maman ne deviennent pas complètement folle) n’a pas été une mince affaire. Pour être honnête, même si nous avons trouvé notre voie avec le unschooling, nous n’avons sans doute pas encore atteint l’équilibre parfait, mais nous nous en sortons bien la plupart du temps et je sais que nous sommes en bonne voie ! Et cela grâce à l’organisation dont je vous propose de vous parler aujourd’hui !
Unschooling : notre organisation au quotidien
Ce qui nous plaît le plus dans le unschooling, c’est sans doute cette liberté de choisir le programme quotidien. Si nous avons envie d’aller à la plage, nous le faisons. Si une copine nous appelle pour nous proposer une sortie à la dernière minute, nous sommes généralement disponibles. Si nous avons envie de rester à la maison et de travailler de manière plus formelle, nous en avons également la possibilité. Mais Colombe et Petit O’ n’ont que 5 et 3 ans et ont encore besoin de repères clairs dans la journée pour ne pas se retrouver perdus (et par là j’entends : pour ne pas faire des crises monumentales !). Nous avons donc un certain nombre de temps forts qui rythment la journée :
- Le petit-déjeuner : c’est sans doute le pilier de notre journée puisque nous le prenons toujours à la maison. Nous ne le prenons pas toujours tous ensemble puisque chacun le prend à son réveil (et que les enfants se réveillent quand ils veulent, n’ayant pas de contrainte horaire). Le petit-déjeuner est l’occasion pour nous de lire des poésies et de les apprendre. Je trouve important que les enfants apprennent des choses par cœur afin d’entraîner leur mémoire. Et après avoir essayé la lecture de poésies à différents moments de la journée, j’ai remarqué que le petit-déjeuner était le moment qui nous convenait le mieux. Les enfants sont très disponibles, et la poésie les canalise.
- Le déjeuner avec Papa À Dada ! (oui, nos temps forts de la journée sont clairement orientés bouffe !) : mon mari a la chance de pouvoir rentrer à la maison sur l’heure du midi et nous en profitons largement. Si nous faisons une sortie, c’est souvent en matinée mais nous nous arrangeons pour être rentrés pour le déjeuner. Les enfants sont contents de raconter leur matinée à leur papa, et j’ai l’impression d’avoir une petite pause qui coupe ma journée.
- Le temps calme du début d’après-midi : malheureusement (pour moi, car admettons-le tout parent savoure intensément les moments de sommeil de son enfant) mes enfants ne font plus la sieste. Mais j’essaye d’instaurer un temps calme car je me sens souvent épuisée après le déjeuner (oui, je sais, manger moins lourd, toussa toussa…). C’est généralement un moment durant lequel nous lisons des histoires. Mais j’avoue que lorsque je suis vraiment fatiguée, nous nous installons pour regarder un dessin animé.
- Le temps rituel du soir : comme dans la plupart des familles, le rituel du soir est un des piliers de la journée. Chez nous, les enfants ont le droit de faire une activité calme (nous les encourageons à prendre un livre, mais ne les y forçons pas) et en autonomie avant que nous n’éteignons la lumière.
Bien-sûr, en fonction de nos activités, nous ne respectons pas toujours tous ces moments forts. Mais il reste toujours quelques temps forts pour cadrer la journée et rassurer les enfants.
Découpage de notre semaine unschooling
La semaine aussi est découpée en temps forts :
- Le découpage jours de semaine/week-end : en semaine, Papa À Dada ! travaille en dehors de la maison. Toutes les sorties en familles ont donc lieu le week-end (vendredi-samedi ici à Dubaï).
- Les activités extérieures régulières : les cours de gym, de natation, l’heure du conte à la bibliothèque sont autant de repère dans la semaine.
- Le jour de la cuisine des enfants : j’ai instauré ce petit rituel qui nous fait rentrer dans le week-end, chaque jeudi soir, les enfants préparent le repas pour toute la famille. Ils réfléchissent au menu pendant la semaine, établissent la liste de courses, et le jeudi, nous allons acheter ce dont nous avons besoin et nous cuisinons ensemble.
Comme les repères quotidiens, ces repères sont flexibles. Les cours s’arrêtent pendant les vacances, il arrive que les enfants n’aient pas envie de cuisiner le jeudi (ou que je n’ai pas le courage de superviser), mais il en reste toujours quelques uns. Et globalement, Colombe (5 ans) et Petit O’ (3 ans) arrive facilement à se repérer dans le temps.
Outre les rituels, le repérage passe aussi par quelques outils comme la poutre du temps, ou un semainier.
De l’intérêt de structurer le temps, même en unschooling
Le principe de unschooling est de suivre les apprentissages de son enfant en l’accompagnant, sans le contraindre et en essayant de le guider sans le détourner de sa route. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, n’importe quand et de vivre sa vie uniquement sur des impulsions du moment et sur de l’improvisation, même si l’improvisation a bien-sûr ça place dans ce mode de vie. Le jeune enfant a besoin de repère temporel et de structures, et c’est en les lui apportant, comme une fondation dans son développement, que l’on peut ensuite facilement intégrer l’improvisation. Parce que la nouveauté peut être effrayante, elle est bien plus facilement appréciée si elle se place dans une structure stable. Ainsi, les quelques rituels que nous entretenons en famille, sont autant de piliers sur lesquels mes enfants peuvent s’appuyer pour accepter les nouveautés.
Et quand à 3 ans, on changé de pays, quitté tous ses copains, quitté l’école et changé de langue et de culture au quotidien, les piliers ont plutôt intérêt à être bien solide !
Et chez vous, quels sont les rituels qui structurent votre journée ? Dites le moi en commentaire, car c’est toujours un plaisir pour moi de vous lire et d’échanger avec vous !
23/05/2018 à 07:57
J’adore l’idée de la poésie au petitdej et le repas par les enfants le jeudi!
J’espère que vous avez trouvé une organisation qui vous convient à tous, c’est bien ça le plus dur!
23/05/2018 à 08:13
Trouver l’organisation est effectivement ce qu’il y a de plus dur. D’autant qu’on est en recherche perpétuelle : quand les enfants grandissent, le rythme change, et quand le climat change, nous devons nous adapter !
23/05/2018 à 09:02
Très bonne idée, le repas du jeudi soir et la poésie du matin ! Chez nous, la journée en général est divisée en deux temps : travail formel et jeux de société le matin, sorties l’après-midi. Dans la semaine, les enfants ont comme repères leurs activités extrascolaires du lundi, mardi et samedi. Mercredi nous allons doivent à la ludothèque, deux/trois fois dans le mois nous allons à la bibliothèque et le jeudi est réservé aux rencontres IEF.
Récemment j’ai instauré de faire de l’anglais à table en racontant des choses du quotidien avec des mots très simples.
23/05/2018 à 09:40
J’avais essayé le formel le matin et sortie l’après-midi. Mais Petit O’, bien qu’il ne dorme pas l’après-midi, est très irritable à ce moment là de la journée. Donc finalement j’ai instauré : activité le matin/ repos, parc l’après midi. Sinon les sorties étaient beaucoup trop difficiles à gérer.
Et pareil, les activités extra-scolaire rythment bien la semaine !
23/05/2018 à 20:16
Je comprends la difficulté, l’année dernière j’ai fait quelques mois l’école à la maison pour mon grand (pas par choix) et c’était très dur. J’avais établi un emploi du temps qu’on respectait, ça me rassurait.
25/05/2018 à 07:57
Ici, l’instruction en famille était en partie un choix. Enfin en partie car cela vient d’une déception après la scolarisation de ma grande, et aussi du prix exorbitant de l’école à Dubaï. Dans les périodes les plus difficiles, je le vis parfois comme une contrainte. Mais avoir nos petits rituels et rythmer notre quotidien m’aide beaucoup aussi, j’ai l’impression qu’on est sur des rails et que tout avance à son rythme… Mais c’est un équilibre souvent difficile à tenir !
J’espère que les choses se sont arrangées pour ton grand.
26/05/2018 à 23:13
Tantine est bientôt en “Unschooling” mais vu son âge cela veut dire : bientôt à la retraite…
Nous avons déja instauré des rituels, avant ma retraite.
Cela commence par le rituel du matin avant le petit déjeuner : trois salutations à la vie (un peu différente de la salutation au Soleil), et en fin de journée, juste avant de s’endormir, nous faisons le rituel du bonheur de la journée, depuis que nous l’avons instaurée, notre sommeil n’en est que meilleur (il fallait simplement y penser, et pour moi à 62 ans, mieux vaut tard que jamais ♥).
31/05/2018 à 05:42
Les rituels sont bons et rassurants, quel que soit l’âge ! C’est peut-être pour ça qu’il est bon d’en prendre très jeune ! 😉
Je te souhaite un très joyeux unschooling !
17/06/2018 à 20:42
Ici Pierre va au jardin d’enfant en semaine jusqu’à 15h mais nous avons aussi nos rituels : petit-déjeuner avec la radio française (pour moi à l’origine mais petit à petit j’initie mon grand à certains thèmes), comptines ou variétés françaises sur la route dans la voiture, lecture du soir, petits exercices scolaires en français le dimanche matin. Ici pas de unschooling mais un gros enjeu quand même pour garder du lien avec le français / la France !
18/06/2018 à 06:02
Les rituels sont sans doute les fondements de l’éducation ! Et oui, le défi des enfants bilingue. On commence aussi à s’y confronter ici !
27/06/2019 à 13:26
Bonjour j’aurais voulue des renseignements je vois que vous pratiquez l’ief et vous êtes a Dubaï ? Quel sont les démarches…etc pour l’ief dans se pays svp? Suivie contrôle…etc? Cdlt
06/07/2019 à 06:53
Bonjour,
L’instruction est complètement libre aux Emirats (pour les non-émiratis). Il n’y a donc aucun contrôle, aucune déclaration à faire et vous suivez les programmes et le rythme que vous souhaitez.