Les urgences de l’hôpital à Dubaï

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Les accidents font partie de la vie et peuvent arriver n’importe où et n’importe quand ! Jusque-là j’avais plutôt été épargnée puisque je n’ai jamais eu à fréquenter les urgences depuis que je suis maman. Mais voilà, hier mon Petit O’ a eu un accident dans un parc de Dubaï. Un accident plutôt banal, mais que j’ai eu envie de vous raconter, car le lieu, les gens, ont rendu cet accident bien plus supportable et parce qu’il marque notre première visite d’un hôpital à Dubaï.

Un accident au parc nous a assuré une petite visite des urgences d'un hôpital à Dubaï.
Ceci n’est pas la structure dans laquelle mon fils est tombé.

L’accident de Petit O’ dans un parc de Dubaï

Nous sommes en plein mois de janvier, le mois le plus doux à Dubaï (je vous rappelle qu’ici on souffre de la chaleur mais que le froid est un luxe !) alors avec une amie, nous décidons d’emmener nos enfants dans le parc qui se trouve près de chez elle.

Arrivés au parc, les enfants se précipitent sur les jeux et après 30 secondes nous entendons les hurlements de Petit O’. Il n’est pas du genre à pleurer pour rien, alors s’il hurle c’est qu’il a mal. Je ne suis pas plus inquiète que cela, mais je me presse d’aller vers lui. Il était grimpé dans une espèce de tunnel en cordage situé à près de 2m du sol, et était tombé à l’intérieur du cordage sur une barre de métal. J’ai du mal à le voir de loin, mais lorsque j’arrive assez près pour le distinguer, le stress monte.

Il a la moitié gauche du visage en sang, et surtout, il a l’œil plein de sang.

Je monte alors par le filet qui sert d’échelle, le prend dans les bras et malgré ses hurlements incessants et ses gesticulations, j’essaye de chercher la plaie. Elle est située au-dessus du sourcil, et les larmes lavant l’œil me permettent de voir que celui-ci n’est pas touché. Le stress redescend.

A Dubaï, l’assurance maladie, c’est le nerf de la guerre

Nous sommes les seuls au parc, mais à Dubaï, il y a toujours du personnel ! Un agent de l’entretien et un agent de sécurité accourent. L’agent d’entretien m’aide à descendre mon fils de la structure de jeux. Mon amie nettoie le visage plein de sang de mon fils et m’aide à le calmer.

L’agent de la sécurité me propose d’appeler une ambulance. La coupure de mon fils semble profonde, il faudra certainement des points.

Seulement voilà… Si en France, l’intervention des secours est prise en charge par la sécurité sociale, ici, nous avons une assurance privée. Je ne connais pas notre contrat par cœur, j’ignore totalement si un transport en ambulance sera couvert. Je regarde rapidement les tarifs des ambulances : 600 AED (125€) minimum. On peut se le permettre… mais est-ce que les autres soins seront couverts. Si en sortant de l’hôpital on nous tend une facture longue comme le bras, est-il vraiment nécessaire de rajouter des frais d’ambulance ?

Cela peut paraître bizarre d’avoir cette première pensée. Mais quand on dépend d’une assurance privée, c’est malheureusement la réalité à laquelle on est confronté. Si l’assurance ne couvre pas nos frais, la facture monte vite. Très vite.

Mon fils s’est plus ou moins calmé. Il est tout à fait cohérent, il peut marcher, il n’y a pas d’urgence vitale. Je décide de prendre un taxi.

Tout le personnel du parc pour nous aider !

Deux personnes responsables du parc arrivent. C’est un parc très récent et qui organise beaucoup d’événements depuis son ouverture. Alors ils veulent savoir où est arrivé l’accident et comment ça s’est passé. Après leur avoir brièvement montré, je leur dis que je vais prendre un taxi pour aller à l’hôpital.

L’une des responsables me propose de nous emmener en voiture. Je laisse donc ma fille à mon amie (merci encore !!!), prends mon fils dans les bras et me dirige vers le parking. Sur le chemin vers la voiture la responsable du parc offre une glace à mon fils. Et vous savez quoi ? Il semblerait que la glace au chocolat soit un calmant et anti douleur très puissant !

Nous arrivons au centre médical le plus proche, la responsable du parc me devance à l’entrée et elle explique rapidement la situation. Mon fils et moi sommes alors immédiatement conduits en salle de soins, sans même procéder à un enregistrement de nos papiers d’identité et de notre carte d’assurance.

Des cris et des hurlements…

Les infirmières nettoient la plaie. Pendant ce temps, Petit O’ hurle et se débat. Il me dit qu’il a mal et qu’il ne veut pas qu’on le touche. Les infirmières ont vraiment beaucoup de mal à le nettoyer et à lui poser un pansement. Mais dès que c’est fait et qu’on ne touche plus son visage, Petit O’ ne crie plus.

Les infirmières me préviennent que le médecin a beaucoup de patient et qu’il mettra sans doute du temps à venir. Petit O’ est allongé, il se repose et est très calme, donc tout va bien, nous pouvons attendre. Petit O’ s’endort.

Pendant que mon fils dort, une secrétaire vient me voir pour remplir son dossier. La première chose qu’elle me demande sont sa carte de résident et sa carte d’assurance. Les centres médicaux demandent systématiquement ces 2 cartes : ces centres sont majoritairement des centres privés, et comme tout le monde n’a pas d’assurance maladie à Dubaï et que toute les assurances ne se valent pas, les centres médicaux s’assurent qu’ils se feront payer.

Le médecin arrive finalement et regarde la plaie. Petit O’ se remet à hurler qu’il ne veut pas qu’on le touche, et il donne des coups dans tous les sens. Le médecin me dit alors qu’il va falloir des points, mais que mon fils est beaucoup trop agité : il va falloir l’endormir, mais pour cela je dois l’emmener à l’hôpital.

Aux urgences de l'hôpital à Dubaï

L’hôpital à Dubaï

Je récupère mes papiers et sors du centre médical. Il n’y a pas eu de soins, donc rien à payer.

Je prends un taxi direction un grand hôpital à Dubaï. Le chauffeur remarque que Petit O’ a un pansement sur le visage et commence à sympathiser avec lui. Le trajet se passe dans le calme.

En arrivant à l’hôpital, nous passons la procédure habituelle d’enregistrement de nos papiers d’identité et de notre carte d’assurance. Puis on nous prend en charge très rapidement. Il n’y a presque personne aux urgences.

Les lieux sont plutôt agréables (pour un hôpital). Dans les salles d’attentes, des écrans diffusent les informations, les sièges sont confortables, et des bouteilles d’eau sont mises à disposition. Il y a même une salle d’attente pour les enfants avec un décor coloré, des dessins animés et des jouets.

Petit O’ est installé dans une chambre joliment décorée : un ciel bleu, des nuages, des montagnes et quelques oiseaux. L’ambiance est apaisante. Le personnel est vraiment gentil. Ils se présentent tous en entrant dans la chambre et nous explique ce qui va se passer. Et pour chaque médicament injecté, on me demande mon consentement.

Petit O’ va être endormi et recousu. Une infirmière nous est dédiée : elle est présente pour assister le médecin et l’anesthésiste pendant toute la procédure, et reste dans la chambre pendant tout le temps d’observation post-op (soit une heure !). Le réveil est difficile pour mon Petit O’, je le vois dans ses yeux. Je lui demande si ça va, et il me fait non de la tête. Mon cœur de maman est en miettes. Après de longues minutes, il parvient enfin à articuler quelques mots : “Pourquoi tu as 4 yeux, 3 nez, 2 bouches ? Pourquoi tu tournes ?”. Mais petit à petit, il recouvre une vue normal, est moins étourdi et va mieux. Le lendemain matin, afin d’apaiser ses peurs, nous tournerons tout de même en dérisions cette image de maman difforme, par un dessin à la manière de Picasso.

Notre chambre à l'hôpital à Dubaï
Notre chambre à l’hôpital à Dubaï

La facture : la petite surprise en sortant !

Après 1 heure d’observation, Petit O’ va mieux et nous pouvons sortir de l’hôpital. C’est le passage obligé par la caisse et comme à chaque fois ce petit moment de stress : mon assurance prendra-t-elle tous les frais en charge ? Cette fois nous avons de la chance, notre assurance couvre les frais !

J’ai parlé avec quelques personnes depuis l’accident, et notamment une personne qui a eu l’occasion de prendre l’ambulance ici. L’ambulance n’avait pas accepté sa carte d’assurance, il lui a donc fallu avancer les frais. Une fois la facture réglée, elle a pu demander remboursement à son assurance… qui a refusé…

Pourquoi cet article ?

En conclusion de cet article sur notre visite à l’hôpital à Dubaï, j’aimerais préciser mes motivations. Je ne cherche pas à critiquer un modèle plus qu’un autre. Chaque modèle a ses avantages et ses inconvénients. Je souhaite juste montrer que les problématiques ne sont pas les mêmes partout. Si c’était la première fois que j’allais à l’hôpital à Dubaï, j’ai déjà fréquenté plusieurs centres médicaux et à chaque fois j’ai constaté que l’accueil était très attentionné et les soins globalement bons. En revanche, à chaque fois j’ai eu cette appréhension quant à la facture. J’en ai même déjà reçu d’assez salées (heureusement j’ai su avant les soins qu’ils n’allaient pas être couverts). Aux Émirats, les frais médicaux sont élevés, et cela reste une préoccupation pour beaucoup de gens.

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9 commentaires sur “Les urgences de l’hôpital à Dubaï

    […] plutôt été épargnée puisque je n’ai jamais eu à fréquenter les urgences depuis … Lire l’article complet À propos de l’auteur : Maman A […]

      Claire Rêves de fripouilles a dit :
      17/01/2020 à 13:04

      Ton Article est très intéressant ! J’ai pu aussi tester la prise en charge dans divers pays et c’est bien d’avoir des retours. Ton expérience donne près que envie de se faire mal à Dubaï ??
      Lorsque mes enfants ont été recousus, ils ont eu du gaz hilarant pour les détendre… j’ai eu des fous rires en les écoutant parler après.

        mamanadada a répondu :
        17/01/2020 à 13:06

        On a failli utiliser le gaz hilarant, mais Petit O’ était tellement agité qu’il était plus sage de l’endormir.

    Maman Sur Le Fil a dit :
    17/01/2020 à 06:54

    Très intéressant ton article. Et personnellement, ce qui me marque, c’est la gentillesse et la sollicitude des gens ! Cela doit être tellement agréable…
    Par contre, je crois que nous ne sommes pas toujours conscients de la chance que l’on a en France concernant le système de santé.
    Les français, enfants gâtés ?

      mamanadada a répondu :
      17/01/2020 à 08:08

      Les gens sont très gentils ici et souvent près à aider, et effectivement je voulais insister là-dessus dans mon article. Mais finalement, lorsqu’on vit dans un système où tout est payant on sait que les choses peuvent vite devenir difficiles, alors on va plus facilement aider les autres. Moi-même je pense être beaucoup plus encline à aider les autres depuis que je suis ici (aussi parce que nous sommes tous expat’, et c’est dur d’être loin des siens et dans un pays étranger).
      Je ne suis pas certaines que les français soient vraiment des enfants gâtés. Je pense qu’effectivement les français ne se rendent pas toujours compte de ce qu’offre notre pays (notamment l’instruction gratuite pour les français mais aussi pour les étrangers, quand je raconte cela ici, beaucoup de gens ont du mal à me croire). Mais en tous cas pour le système médical, je pense que les français savent que leur prise en charge est bonne. Et je pense qu’ils se battent en ce moment justement pour ne pas passer à un système comme celui dans lequel je vis (qui crée les inégalités… car même si le coût des soins peut me faire peur parfois, je reste encore du bon côté de la barrière).

    Estellecalim a dit :
    25/01/2020 à 21:53

    Je t’envie. Ma fille a été recousue deux fois du genoux et deux fois, il a fallut la tenir, pas d’anesthésie pour 14 et 23 points ! On a juste eu du gaz hilarant dont l’effet est aléatoire !

      mamanadada a répondu :
      28/01/2020 à 05:29

      Le médecin m’a proposée de le tenir et honnêtement il n’avait pas l’air chaud pour l’anesthésie. Mais je me suis dit que le risquait de lui créer un traumatisme car je voyais comme il avait peur. Et l’anesthésiste m’a soutenue dans ma décision et encouragé le médecin !

    […] récemment, j’ai visité les urgences d’un hôpital plus proche de chez nous et dans lequel l’accueil était excellent. J’hésite donc entre […]

    […] de baby-sitting car les prix sont très bas. Mais beaucoup de choses sont chères : nous avons des assurances médicales privées qui nous coûtent parfois très cher et ne nous remboursent pas toujours. L’école […]

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