Livres

Clic, le manuel des petits photographes

Publié le

Cette semaine dans ma boîte aux lettres j’ai reçu une belle surprise qui tombe à pic pour le défi photo “À Dada et Plein de Photos” que j’ai lancé sur Instagram. Il s’agit du livre Clic, manuel des petits photographes des éditions Eyrolles. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un livre pour initier les enfants à la photographie et ce dès leur plus jeune âge puisqu’il est conseillé à partir de 5 ans !

Clic, manuel des petits photographes

clic_manuel_petit_photographe_eyrolles

J’ai avant tout été surprise par la richesse de son contenu. Il commence par une présentation de Olaf et Gustaf, les deux petits héros qui vont nous guider à travers la découverte de ce manuel des petits photographes. Puis viennent une définition des termes techniques, un historique de la photographie puis une présentation des appareils photo que l’on utilise de nos jours.

Clic : Gustaf et Olaf

Clic : expliquations techniques

L’essentiel du livre est composé de 10 ateliers sur des sujets différents : devenir photographe animalier, prendre une photo du plus beau monument de la ville ou son dessert favori. À chaque fois le dossier est très complet. Olaf et Gustaf explique (en image) le matériel nécessaire, le comportement à adopter (par exemple être très discret pour photographier des animaux) et même les lois à respecter (le droit à l’image est très bien expliqué, avec même un petit formulaire d’autorisation à faire signer par les personnes qu’on a prises en photo).

Dans chaque atelier, les règles principales de la photographie sont réexpliquées (le choix des couleurs par exemple). Ainsi les petits photographes peuvent réaliser les ateliers dans l’ordre qu’ils désirent. Cette méthode a aussi l’avantage de répéter et donc de faire assimiler les savoirs essentiels.

Clic : deviens photographe animalier

Clic : photographie le plus beau monument de ta ville

Clic : panoplie du photographe animalier

J’émettrai tout de même une critique par rapport au contenu de ce livre. L’un des ateliers s’appelle : “Deviens un véritable paparazzi” et explique aux enfants comment prendre des photos volées en surprenant ses parents au saut du lit. Tout d’abord je dois vous avouer que mon père était photographe professionnel (et là vous regardez toutes les photos de mon blog et vous vous dites que je ne lui fais pas vraiment honneur !). S’il y a bien une catégorie de photographe qui ternit l’image de la profession, c’est bien celle-là. Je ne crois pas qu’apprendre à nos enfants à bafouer l’intimité soit une très bonne idée. De plus, on passe des années à essayer de garder nos enfants au lit le plus tard possible le matin, ça n’est pas pour qu’un livre leur apprenne à régler leur réveil pour venir nous réveiller en fanfare !
Tant que mes enfants sont petits et que nous lirons ce livre ensemble, je ne leur lirai pas ce chapitre. Quand ils seront plus grands j’aborderai le sujet avec eux en leur expliquant ce que j’en pense. Mais cela n’enlève rien à la qualité globale de ce manuel des petits photographes qui est vraiment bien fait. Je suis en désaccord avec le choix de cet atelier, mais ça n’est que mon opinion.

Clic : deviens un véritable paparazzi

Enfin, le livre se termine sur un diplôme du photographe en herbe et sur la proposition d’un projet 52 (soit une photo chaque semaine pendant un an) pour encourager les enfants à continuer et à progresser. Et le petit plus : on peut télécharger des fichiers imprimables sur le site des éditions Eyrolles (avec un code qui se trouve dans le livre) pour aller plus loin dans l’activité !

J’ai particulièrement aimé le fait que ce livre incite les enfants à être actifs. Il ne s’agit pas seulement d’un manuel qui explique la technique, mais bien d’une incitation à pratiquer la photo. Ainsi à la fin de chaque atelier on trouve un espace sur lequel l’enfant peut coller ses plus jolis clichés à la manière d’un album photo. Ainsi, ce livre devient un véritable souvenir de la progression de nos petits photographes !

Et ma petite photographe en herbe alors ?

J’en ai parlé au début de cet article, j’ai lancé un défi photo sur mon compte Instagram. Ce défi s’appelle  “À Dada et plein de photos” et son principe est simple : afin d’inviter les enfants à observer, leur apprendre du vocabulaire et pourquoi pas faire naître chez eux la passion de la photographie, j’ai proposé une trentaine de thème à illustrer. Les thèmes peuvent être traités sans ordre défini, les photos peuvent être floues ou mal cadrées. L’essentiel est que les enfants y prennent plaisir ! Publiez ensuite la photo sur votre compte Instagram en faisant apparaître #AdadaEtPleinDePhotos, le nom et l’âge des petits photographes, et surtout n’oubliez pas de me taguer (@adadaetaudodo) afin que je ne rate aucun cliché !

Défi photo : À Dada et plein de photos !
oups, il n’y a pas de 23…

 Colombe et moi avons donc choisi un thème qui correspondait à un des ateliers : “légumes d’été”. Nous avons lu ensemble l’atelier de photographie culinaire et nous nous sommes mises au travail ! Sur un plateau, j’ai préparé quelques légumes que Colombe a soigneusement disposé sur la table après avoir vérifié que notre nappe contrasterait joliment avec nos légumes. Elle a ajouté quelques accessoires pour mettre les légumes en valeur (des feuilles de basilic citronné). Débout sur une chaise (et même sur la table à la fin !), Colombe a pris de nombreuses photos. J’en ai sélectionné 2 !

Clic : Le manuel des petits photographes

Prise de vue des légumes d'été

Légumes d'été

Légumes d'été

Et voilà le travail ! Ma petite artiste prend de plus en plus de plaisir à faire ses photos ! Et si vous voulez que vos petits deviennent de vrais petits photographes, n’hésitez pas à nous rejoindre pour le challenge photo, et bien sûr à leur offrir ce super manuel !

Lumi Poullaouec, Clic, Le Manuel des petits photographes, éditions Eyrolles (16,90€)

Merci aux éditions Eyrolles de m’avoir envoyé ce livre et pour la confiance qu’ils m’accordent !

Zoë et le goéland – L’enfant et la nature

Publié le

Connaissez-vous Isabelle Autissier ? Oui, la navigatrice, première femme à avoir réalisé un tour du monde à la voile, en solitaire et en course. J’ai été très surprise d’apprendre qu’elle écrivait des livres pour enfants ! Mais quand j’ai vu que le sujet abordé était la protection de l’environnement, j’ai été tout de suite été intéressée. Elle a passé sa vie en mer et a forcément un rapport très particulier avec les éléments. Alors qui de mieux placé qu’elle pour transmettre à nos enfants le respect de la nature ? Les éditions 2 pies tant mieux m’ont proposé de découvrir son dernier livre :  Zoë et le goéland et j’ai sauté sur l’occasion !

Zoë et le Goéland par Isabelle Autissier

Le livre raconte l’histoire de Zoë, une petite fille qui passe ses vacances de Pâques au bord de la mer.  Comme il fait trop froid pour se mettre en maillot, elle joue avec son chien sur la plage où se trouvent de nombreux goélands. Son papa lui propose donc de faire une promenade en bateau et de rejoindre l’île sur laquelle les goélands ont élu domicile et en apprendre plus sur eux.

zoe_goeland_autissier

Nous partons alors à l’aventure avec Zoë, et à travers les explications de son papa nous apprenons beaucoup sur la vie des goélands. Lorsque j’ai lu ce livre à ma fille Colombe (3 ans 1/2), j’ai cru qu’il était un peu trop long pour elle et, à la moitié du livre, je lui ai proposé de faire une pause et de remettre notre lecture au lendemain. Je m’imaginais qu’avec toutes les explications qu’elle avait déjà eu, elle voudrait sans doute se reposer. Mais elle était captivée par l’histoire et a voulu continuer ! Elle s’est tout de suite identifiée à Zoë et je la voyais rêver à des promenades en bateaux et des courses avec les oiseaux ! Le côté pédagogique du livre est clairement présent, mais il est soigneusement dissimulé derrière l’histoire, de manière à capter l’attention des enfants !

zoe_goeland_bateau

zoe_goeland_autissier_oeufs

zoe_goeland_autissier_moules

Les illustrations de Sylvain Calvez sont très jolies et vont à l’essentiel. Chaque élément important expliqué dans le livre est illustré, ainsi l’enfant visualise les informations, les comprend et les retient plus facilement. Le livre et accompagné d’un CD sur lequel on trouve l’histoire contée par Isabelle Autissier, ainsi qu’une chanson. Détail qui me fait toujours plaisir : la partition de la chanson se trouve au début du livre. Ainsi les parents musiciens peuvent rejouer la musique avec leurs enfants ! Enfin à la fin du livre on trouve une photo de goéland, ainsi qu’une explication plus “scientifique” de l’espèce.

zoe_goeland_autissier_liberté

L’histoire est vraiment passionnante, même pour des petits. On voyage à travers les yeux de Zoë et on aimerait pouvoir être à sa place, pouvoir courir sur la plage entourée par les oiseaux. Zoë et le goéland enseigne aux petits que le respect de la nature est générateur de sentiment de liberté !

Isabelle Autissier, Zoë et le Goéland, ed. 2 pies tant mieux
prix : 11,90€

Dans la même collection : Zoë et le dauphin

Merci aux éditions 2 Pies Tant mieux pour leur confiance.

l-enfant-et-la-nature-1maman2filles

Cet article est ma participation au rendez-vous mensuel “L’enfant et la Nature” du blog 1 maman 2 filles

Livres sur les animaux aux éditions Usborne -Chut les enfants lisent

Publié le

Voici venu le dernier rendez-vous “Chut les enfants lisent” avant la pause estivale. Pour l’occasion j’ai choisi de vous présenter 2 livres que nous avons depuis peu et qui vont certainement nous accompagner tout au long de l’été tant ils sont complets ! Le premier est destiné à mon Petit Olivier qui a 18 mois et le second à ma Colombe qui a presque 3 ans et demi, et tous deux sont édités par les Éditions Usborne. C’est une maison d’édition que j’aime beaucoup et dont j’ai déjà parlé ici.

Les maisons des animaux et Cherche et trouve sous la mer aux éditions Usborne

Coucou ! Les maisons des animaux

Coucou ! Les maisons des animaux aux éditions Usborne

J’ai acheté ce livre pour mon Petit O’ qui est un grand amoureux des animaux ! Il ne résiste pas lorsqu’il en voit dans la rue, dans les parcs animaliers, et bien-sûr dans les livres ! Il commence à bien savoir associer chaque animal à son cri, alors j’ai trouvé intéressant et original de lui présenter l’habitat des animaux ! J’ai l’impression que c’est un sujet qu’on retrouve assez peu dans les livres pour les petits. C’est d’ailleurs la première fois qu’on aborde le thème, alors même Colombe s’y est intéressée et a appris beaucoup de vocabulaire.

L'arbre abrite plusieurs maisons.

L'arbre abrite plusieurs maisons.

Par un jeu de volets et de petits trous, le livre invite les petits lecteurs à découvrir les différentes maisons des animaux. Les premières présentées sont celles qui sont construites par l’homme, comme l’écurie ou la ruche, ce qui permet d’introduire (pour les plus grands) la notion d’animal domestique et d’animal sauvage. Ensuite, viennent les habitats que l’on trouve dans la nature : on comprend que certains animaux se trouvent une cachette, alors que d’autres entreprennent de grandes constructions !

Si les plus petits ne saisiront pas encore tout, ils s’amusent déjà beaucoup à “caché-trouvé” en soulevant les petits volets, ou en retrouvant les mêmes détails d’une image à l’autre grâce aux petits trous dans les pages.

Les petites abeilles

Les petites abeilles.

Poissons clowns dans une anémone.

C’est un livre à la fois ludique et éducatif, et ses couleurs chatoyantes attirent beaucoup les petits. Ce livre est très complet et peut avoir plusieurs niveaux de lecture. Avec Petit Olivier, nous nous contentons souvent de jouer avec les volets, je lui apprends le nom des animaux et des habitats les plus simples. Colombe, elle apprend beaucoup sur la vie des animaux et sur les classifications que l’on peut faire. Bref, un livre qui dure dans le temps et dans lequel on apprend beaucoup !

Cherche et Trouve sous la mer

Cherche et trouve sous la mer aux éditions Usborne

Cela faisait un moment que j’avais envie de ce livre, alors lorsque La Bibiothèque de Mathy a organisé un concours j’ai tenté ma chance et le sort m’a été favorable ! J’étais donc ravie de recevoir le colis de Mathy il y a quelques jours (d’autant que Mathy nous avait glissé plein de petites surprises avec ! ). Colombe et moi avons tout de suite eu envie de nous plonger dedans (c’est le terme adéquat !) et depuis nous le lisons et le relisons dès qu’on a un moment de calme !

Double page du Cherche et trouve sous la mer des édions Usbornes

Hippocampes et méduses

manchot sur la banquise

Il s’agit donc d’un “cherche et trouve”, livre généralement très apprécié des enfants et idéal pour une occupation calme à la maison ou en voyage ! Celui-ci présente 15 scènes toutes sur le thème de la mer et toutes très différentes. Très colorées, elles nous emmènent à la découverte des baleines, des hippocampes ou encore des crustacés ! Sur chaque image des personnages indiquent les détails à trouver. Ces détails sont très divers et permettent généralement à l’enfant d’enrichir son vocabulaire. Ils sont souvent bien cachés (mais pas trop quand même, car il faut quand même que l’enfant les trouve pour ne pas se lasser), alors ce jeu occuper longtemps !

Le livre est tellement complet, que le chercher et trouve commence dès la couverture ! Toutes les réponses sont indiquées à la fin du livre (pratique quand on est pas très douée comme moi !). Là encore il s’agit d’un livre très coloré et ludique. À 3 ans, ma fille peut faire certaines recherche sans aide, et je dois l’aider pour d’autres (notamment pour la définition des termes). Ce livre lui plaît beaucoup et je pense qu’il lui plaira longtemps car il me semble là encore s’adresser à une tranche d’âge assez large.

Ces deux livres vont donc sans doute nous accompagner tout au long de l’été, lors de nos trajets ou pour les temps calmes du début d’après-midi. Ils seront un support pour découvrir la nature et la mer !

Merci encore à La Bibliothèque de Mathy et aux Éditions Usborne pour le concours qui m’a fait gagner le “cherche et trouve sous la mer”. Merci également à Yolina du blog Devine qui vient bloguer ? pour l’organisation du rendez-vous “Chut les enfants lisent” tout au long de l’année, et très bonnes vacances d’été à tous* !

*Le rendez-vous prend une pause pour l’été, mais pas mon blog 😉

Violette Mirgue, Le Ballet des Couleurs à Paris – Chut les enfants lisent

Publié le

C’est toujours sur le thème des couleurs que nous allons aborder “Chut les enfants lisent“, le rendez-vous littéraire de Devine qui vient bloguer ? puisque je vous présente le 4ème tome des aventures de Violette Mirgue intitulé Le Ballet des Couleurs à Paris. J’avais déjà entendu parler de Violette Mirgue, notamment chez L’Esprit vient en jouant (ici, ici, et ici) et j’avais très envie de mieux connaître cette petite souris toute mignonne. Alors lorsque les Editions Privat m’ont proposé de découvrir ses dernières aventures, je n’ai pas hésité une seule seconde !

Violette Mirgue, Le Ballet des Couleurs à Paris

L’intrigue est simple : le chat Chacripan a effrayé les souris danseuses à l’Opéra de Paris et elles se sont toutes enfuies ! Violette Mirgue est appelée à la rescousse par sa cousine Rose la ballerine et ensemble elles vont mener l’enquête. La piste des plumes de couleurs laissées par les costumes des petits rats de l’Opéra mènera Violette dans de nombreux lieux mythique de la capitale !

Violette Mirgue, Le ballet des Couleurs à Paris : intrigue

Ma Colombe (3 ans et 4 mois) aime beaucoup Paris. Nous vivons loin donc elle n’a pas pu y aller souvent, mais elle aime découvrir les lieux à travers les livres. L’enquête de Violette Mirgue nous présente différents quartiers de Paris et les monuments qui leur sont associés : on passe devant le Sacré Cœur, Notre Dame de Paris, les jardins du Luxembourg… On y retrouve de nombreux symbole de la capitale : son métro, les péniches sur la Seine… Et le dessin tout en détail laisse quelques indices subtils pour suggérer la présence de lieux bien connus parfois rebaptisés pour l’occasion (j’ai beaucoup aimé le panneau “Galeries Pomponnettes” qui m’a fait penser aux “Galeries La Paillette” que Colombe disait avoir visitées à Noël !)

Violette_mirgue_peniche_seine

Violette_Mirgue_metro_parisien

Viollette_mirgue_opera_paris

À la fin de l’histoire se trouve un “cherche et trouve” : dans chaque scène se trouve une souris de couleur, mais aussi un farfadet, le chat Chacripan ou d’autres détails. C’est le genre de jeu que j’aime dans un livre car il prolonge l’histoire et implique l’enfant d’avantage !

Violette Mirgue : Cherche et trouve

Enfin, j’ai aimé les petits clin d’œil à Paris ou à la danse fait au fil des pages. On trouve même une présentation des différentes positions de danse classique !

viollette_mirgue_positions_danse_classique

violette_mirgue_fluctuat_nec_mergitur

Je remercie vivement les Editions Privat de m’avoir offert ce livre pour le découvrir et il m’a tellement plu que les 3 premiers tomes sont maintenant en tête sur ma liste d’envies ! Violette Mirgue est une jolie petite héroïne qui invite nos enfants à être actif lors de la lecture. Je vous conseille d’ailleurs d’aller suivre sa page Facebook (oui, oui ! Elle a sa propre page !) sur laquelle vous trouverez son actualité, des concours, mais aussi plein des activités à réaliser avec vos enfants !

Bouteilles sensorielles de mélange de couleurs

Publié le

À 3 ans et 4 mois, Colombe connaît très bien le nom des couleurs, mais elle ne maîtrise pas encore bien la notion de “clair” ou de “foncé” et elle ne sait pas encore comment mélanger différentes couleurs pour en obtenir de nouvelles. Alors je lui ai proposé plusieurs activités sur ces thèmes en m’appuyant sur le livre Mon domino des couleurs” que nous avions reçu dans la Box de Pandore. La première de ces activités est en fait une petite expérience que j’avais envie de mener : fabriquer des bouteilles sensorielles de mélange de couleurs. Le principe est simple : dans une bouteille, mettre deux liquides de densité différentes, chacun d’une couleur différente. En secouant la bouteille, les deux liquides se mélangent et la bouteille prend une couleur uniforme. Puis, peu à peu les liquides se séparent et les couleurs aussi. La bouteille reprend alors ses deux couleurs d’origine !

Ça, c’est sur le papier !

Dans les faits, le problème est un peu plus compliqué et je dois vous avouer qu’aujourd’hui je vais vous présenter une activité dont le résultat ne m’a pas satisfaite. Je voulais créer des bouteilles que nous pourrions utiliser à l’envie et que nous pourrions emmener partout. J’ai choisi de faire mes bouteilles dans des petites fioles (j’ai utilisé les fioles de vinaigrette qui accompagnent les salades Sodebo). J’ai coloré l’eau avec du colorant alimentaire standard, et l’huile avec du colorant liposoluble en poudre. J’ai ensuite rempli les fioles comme suit :

  • Eau jaune et huile bleue pour obtenir une fiole verte
  • Eau rouge et huile bleue pour obtenir une fiole violette
  • Eau jaune et huile rouge pour obtenir une fiole orange

tableau_melange_couleurs

bouteilles_sensorielles_melange_couleurs

J’ai mis beaucoup de colorant dans l’huile, le bleu ressort donc très foncé. Sur la photo, on peut voir les 3 fioles quelques minutes après leur création. La seule qui avait déjà été mélangée est la fiole jaune et bleue, et c’est pour cela que l’eau jaune a déjà tendance à devenir verte. Car finalement, une fois les deux liquides mélangés on obtient bien la couleur recherchée, mais lorsque les liquides se séparent, la couleur la plus claire reste marquée par la plus foncée…

bouteille_sensoriel_melange_couleurs

bouteille_sensorielle_couleurs_melangees

Même si l’effet n’était pas parfait, nous avons aimé observer les mélanges et la séparation des liquides. Colombe a constaté la formation d’une couleur secondaire par le mélange des couleurs primaires, mais ça n’est pas ce qui l’a le plus intéressée. Je pense qu’elle a surtout aimé voir les mouvements de liquides et qu’elle a adoré secouer les fioles !

Finalement, les fioles sont utilisables quelques heures, et la séparation des liquides est moins nette à chaque mélange.

J’ai tout de même gardé ces fioles pour observer leur conservation. La fiole “orange” n’a plus aucun intérêt : le colorant jaune ne se voit presque plus, quand au colorant rouge, il forme de gros dépôts sur la zone de contacte des deux liquides. Les fioles “violette” et “vertes” sont plus jolies, on dirait maintenant des bouteilles de lave !

bouteille_sensorielle_couleurs_apres

Je ne suis pas la seule à avoir testé, mon amie du blog L’esprit vient en jouant est arrivée aux mêmes conclusions que moi et toutes deux, nous cherchons encore une solution pour réaliser ce genre de bouteilles de manière durable et en utilisant des ingrédients sans danger pour les enfants. Il semble exister une solution utilisant de l’huile pour lampe colorée en bleu ou en rouge, on peut la voir ici, mais cela me semble bien trop risqué de mettre cela entre les mains de mes enfants ! Le même blog semble avoir réussi l’expérience avec des colorants pour bonbons (donc le même genre de colorants que ceux que nous avons utilisés), sans qu’on puisse comprendre ce qui a fait la différence avec nos essais. Après contact, nous n’avons obtenu aucune réponse…

Alors s’il y a parmi vous des super-chimistes qui ne résistent pas au challenge, des savants-fous désireux de faire la trouvaille du siècle ou même des alchimistes en mal d’une nouvelle quête, n’hésitez pas à vous pencher sur la question et à nous contacter, L’esprit vient en jouant et moi !

Le Petit Curieux – Chut les enfants lisent

Publié le

Lors de notre dernière sortie à la médiathèque, Colombe m’a montré plusieurs livres qu’elle lit à la crèche et l’un d’eux à particulièrement retenu mon attention. Il s’agit de Le Petit Curieux d’Édouard Manceau aux éditions Milan.

Le Petit Curieux d'Edouard Manceau, couverture
La blogueuse curieuse qui se reflète dans le livre, c’est cadeau !

Si ce livre m’a interpellée c’est que sa couverture brille et reflète les couleurs qui se trouvent tout autour de nous. En grand curieuse, je me suis donc installée confortablement pour feuilleter ce livre ! En l’ouvrant j’ai découvert une page d’introduction qui présente la fenêtre formée par le trou percé dans la tranche du livre. Et c’est par cette fenêtre que le lecteur peut jouer les petits curieux ! Ce livre propose de découvrir les couleurs, les formes, les tailles et même le son ou le mouvement. Mais son originalité c’est qu’il invite le petit lecteur à les découvrir dans les lieux qui l’entourent à travers sa petite fenêtre.

Page d'introduction du Petit Curieux

Ce livre invite à se déplacer pour découvrir de nouvelles choses à chaque lecture. Des formes, des couleurs et des ambiances différentes, tout est possible !

le_petit_curieux_livre_trou

Le_petit_curieux_couleurs

Et l’on peut s’amuser à créer des situations originales pour amuser notre petit curieux !

Le_petit_curieux_perspective

Édouard Manceau en a fait une présentation en vidéo que je vous laisse découvrir :

J’aime particulièrement ce livre car il invite à la découverte et éveille l’imagination. Sa simplicité lui procure un champ des possibles incroyables et le rend intéressant tant pour mes deux enfants ! Et pouvoir lire le même livre à ses deux enfants, c’est un grand plaisir dans ma vie de maman d’enfants rapprochés !

L’autre livre que Colombe m’a montré est Madame Cocotte, toujours d’Édouard Manceau, un petit livre très coloré que ma fille m’a “lu” du début à la fin ! (Je ne sais pas combien de fois elle l’a entendu à la crèche, mais elle le connaissait par chœur ! Une chose est sûre, elle l’adore !). Madame Cocotte fera peut-être l’objet d’un prochain article, étant donné l’enthousiasme de ma fille, mais je vous invite à le découvrir dès maintenant.

Allez également faire un tour sur le blog d’Edouard Manceau pour découvrir tous ses titres !

Cet article est ma participation à Chut les enfants lisent, le rendez-vous littéraire de Devine qui vient bloguer ?

 

Kestumdis : l’imagier des animaux, et le carnet de bord du bébé signeur

Publié le

Je vous ai déjà parlé de Kestumdis, ce bel imagier de langue des signes pour bébé. Sa réception a été pour nous l’occasion de commencer à signer avec Petit O’ et je vous avais promis de vous parler de l’avancée des progrès ! Chose promise, chose due, et ce sera l’occasion pour moi de vous parler de deux autres livres “Kestumdis” : l’imagier des animaux, et le carnet de bord du bébé signeur.

Couverture du Carnet de bord du bébé signeur de Kestumdis

Le carnet de bord du bébé signeur est un petit cahier (20 pages) dans lequel on peut noter au fil des mois les souvenirs de la vie du bébé signeur. Après une page de présentation classique (photo du bébé, prénom, date de naissance, qui a eu l’idée de signe), on trouve plusieurs pages sur lesquelles ont est amenés à expliquer comme se passe l’aventure à la maison ou chez nounou (à la crèche), quels sont les signes les plus utilisés par le bébé… Puis, vient une fiche mois par mois pour noter les progrès de Bébé, et ceux pendant ses 3 premières années ! Enfin, et je crois que c’est la partie que je préfère, on trouve une fiche nommée “évolution des signes-sons-mots” ou l’on note la date de la première occurrence d’un signe, le son que le bébé y associait et enfin la date où Bébé a su prononcer le mot (ou quelque chose de très ressemblant) et où en toute logique il a arrêté de le signer. C’est la partie que j’aime le plus car en se tenant à une certaine régularité pour la remplir, on peut observer une réelle évolution et on constate à quel point les signes n’entravent pas le langage si on les associe toujours à un son.

Carnet de bord du bébé signeur : les débuts

quelques anecdotes sur l'apprentissage de la langue des signes par bébé

J’aime beaucoup ce carnet qui nous suivra jusqu’à ce que Petit O’ cesse de signer et qui laissera un beau souvenir de ce moment. Très fin et de petit format, il tient parfaitement dans le range document de l’album de naissance de mon bébé. C’est donc là qu’il restera ! Les albums de naissance ne contiennent jamais de partie “bébé signeur” (du moins je n’en ai jamais vu), alors notre carnet de bord est un bon complément ! Pensez-y pour les idées de cadeaux de naissance !

Notre carnet de bord du bébé signeur Kestumdis a trouvé sa place dans l'album de naissance de mon bébé

L'imagier "Mon p'tit vocabulaire, le monde animal" de Kestumdis

L’imagier des animaux est fait sur le même modèle que l’imagier du quotidien dont je parlais dans mon premier article : d’un côté, une image figurant le mot, de l’autre le mot est écrit en haut, une illustration d’enfant signant ce mot se trouve sur la gauche, et sur la droite on peut lire une explication du geste à faire, renforcée par un gros plan de ce geste. L’explication m’a toujours parue très claire, je n’ai donc jamais eu de mal à comprendre le signe que je devais faire. La grosse différence entre ces deux imagiers réside dans le fait que l’image figurant le mot est ici une vraie photo de l’animal présenté. Ainsi il n’y a aucun doute quant à l’animal représenté (quoi, ça ne vous est jamais arrivé de voir un dessin et de ne pas reconnaître ce qu’il représentait ?).

Illustration en photo dans l'imagier du monde animal de Kestumdis

Comment faire le signe du chat

Petit O’ a plutôt utilisé cet imagier pour regarder les animaux et entendre leur nom ou leur cri, que pour apprendre à signer leur nom. En fait, face à son manque d’intérêt quand au fait de signer les noms des animaux, je n’ai pas trop insisté. Petit O’ est un grand amoureux des animaux et devient tout fou quand il en voit, même en photo. Il préfère donc regarder l’imagier en criant des grands “yayi !” (expression utilisée à chaque fois qu’il voit un animal), des “chachat” ou “waf waf” ! En somme, l’imagier participe à son acquisition du langage, mais a priori cela se fera sans passer par le signe.
Pour Colombe (3 ans) c’est différent. Elle connaît certains signe du quotidien car elle nous voit les faire avec son frère et qu’elle les répète avec nous, mais elle ne les a jamais fait spontanément (puisque de toutes manières elle parle). Mais associer un signe à un animal l’a beaucoup intéressée. Je ne sais si c’était pour elle un jeu de mime, mais elle a souvent demander à apprendre de nouveaux signes. Elle aime donc signer le nom des animaux dans ses jeux d’imitation, et lorsque je la gronde elle détourne très souvent la conversation avec cette phrase qui me donne à chaque fois envie de rire aux éclats : “Regarde maman, je fais la vache !” accompagné bien-sûr du signe adéquat !

Colombe fait le signe de la vache

Grâce à notre carnet, je suis en mesure de vous raconter la suite de notre aventure ! C’est à 13 mois que Petit O’ a fait son premier signe : nous venions de lire l’imagier du quotidien juste avant l’heure de la sieste, et Petit O’ a spontanément signer “dodo”. Vous imaginez à quel point j’étais fière ! J’étais surprise aussi qu’il réclame son lit, mais finalement je me dis qu’il l’avait certainement réclamé souvent sans que je ne comprenne. Pendant une période de plusieurs semaines, il a signé “dodo” lorsqu’il voulait se coucher, ce qui m’a permis de mieux cerner son rythme (j’avais tendance à le coucher un peu trop tard l’après-midi) et à l’adapter. Maintenant il est devenu rare qu’il signe “dodo”, je pense qu’il en ressent moins le besoin depuis que j’ai changé ses horaires de coucher.

Le deuxième mot qu’il a su signer est gâteau. Le signe était 2 coup sur la joue, il a commencé par faire ses coups sur ma joue au lieu de la sienne, ce qui me faisait bien rire ! Finalement il a bien maîtrisé le geste et en a usé et abusé à chaque goûter. Il y associant d’abord le son “gaga”, puis “taga”. Et finalement aujourd’hui il ne l’utilise plus. A-t-il appris à dire gâteau ? Est-ce que je comprends trop bien son “taga” pour qu’il n’ait plus besoin de signer ? Pas du tout, non ! Simplement depuis quelque temps, Monsieur préfère le pain ! (Bon en fait c’est depuis que je fais systématiquement le pain moi-même alors ça me satisfait pleinement !)

Enfin, le mot qui perdure et qui est utilisé encore et encore, eh bien c’est… “encore” ! Petit O’ (16 mois) n’arrive pas à prononcer de son qui ressemble suffisamment pour qu’on reconnaisse ce mot, alors il signe. En grand gourmand, il signe surtout au moment des repas. Quand on lui donne à manger, il signe “encore” entre chaque cuillère ! Et quand il mange seul et qu’il a fini son assiette, il ne prend pas toujours le temps de poser sa fourchette pour signer !

Petit O' signe "encore" avec sa fourchette
Désolée pour la qualité de cette photo prise sur le vif !

Au quotidien, nous n’utilisons pas beaucoup de signes, j’avais essayé d’en introduire plus que ceux que nous utilisons réellement, mais soit Petit O’ a réussi à prononcer le mot et a abandonné le signe, soit j’ai arrêté de signer car cela ne m’était pas utile. Je reste pourtant convaincue des avantages de la langue des signes avec Bébé. J’ai parlé de l’exemple du rythme de sommeil que j’ai réussi à mieux comprendre grâce au signe. Au quotidien pour les repas c’est bon aussi de savoir si Petit O’ veut manger plus ou non. Je compte bien continuer à signer dans les situations où ça nous est utile, sans me forcer à introduire des signes dont nous n’avons pas réellement besoin. Et pour ceux qui se posent encore cette éternelle question : j’ai pu constaté que le signe n’a pas retarder l’acquisition du langage chez Petit O’, mais qu’il l’a accompagnée. J’ai même parfois l’impression qu’il lui a donner envie de parler car beaucoup de mot lui sont venus alors que nous travaillions le signe (toujours en prononçant le mot). Et bien qu’étant un bébé signeur à la maison, Petit O’ est considéré à la crèche comme un enfant très bavard et que l’on comprend plutôt bien malgré ses 16 mois ! Alors si vous avez envie de découvrir la langue des signes pour bébé, n’hésitez pas à aller faire un tour sur la boutique du bébé signeur et à chercher des ateliers près de chez vous (pour info, Nathalie, la fondatrice de Kestumdis organise des ateliers sur Toulouse !)

Merci à Nathalie pour l’envoi de l’imagier et du carnet de bord, et pour nous avoir embarqué dans cette super aventure qu’est celle du bébé signeur où parents et bébé se comprennent tellement plus facilement !

Cet article est ma participation à “Chut les enfants lisent”, le rendez-vous du blog Devine qui vient bloguer ?

Le Petit Poucet de Charles Perrault, illustré par Gustave Doré

Publié le

Le Petit Poucet, tout le monde connaît cette histoire ! Mais connaissez-vous le conte original écrit par Charles Perrault à la fin du XVIIème siècle ? Saviez-vous que c’est avec les illustrations de Gustave Doré en 1861 qu’est né le format d’album pour enfant que l’on connaît aujourd’hui ? À l’époque, Gustave Doré a illustré plusieurs conte de Charles Perrault, mais s’il s’est contenté d’une ou deux pages illustratives pour chaque conte, il en a réalisé 11 pour le Petit Poucet. C’est dont le conte original accompagné de ces 11 illustrations que les éditions MicMac viennent de rééditer.

Couverture du Petit Poucet de Charles Perrault illustré par Gustave Doré

Lorsque je l’ai reçu à la maison, j’ai été séduite par sa qualité. C’est un grand (28 x 34 cm) et beau livre, le papier est épais et n’est pas glacé, ce qui lui donne un air de livre ancien. Le grain du papier est vraiment agréable à toucher et à voir. Ça n’a l’air de rien, mais c’est une somme de détails comme celui-ci qui nous plonge dans une autre époque !

Le Petit Poucet : détail, le grain du papier

Ce livre est tellement beaucoup que Papa À Dada ! s’est plongé dedans dès qu’il l’a aperçu, alors qu’il ignore généralement les livres et objets que je garde de côté pour en parler sur le blog. Il a passé de longues minutes à observer les dessins, toucher le papier et à apprécier l’histoire. J’ai d’ailleurs fait de même, et cela m’a rappelé à quel point cette histoire est dure, mais aussi comme elle comporte beaucoup de vocabulaire que ma Colombe (3 ans) ne maîtrise pas encore. J’avais donc une certaine appréhension avant de lui proposer cette histoire. Mais finalement, j’ai été rassurée dès la première lecture ! Le livre est long. Nous nous contentons donc de ne lire qu’une ou deux pages à chaque fois et je prends bien le temps d’expliquer le vocabulaire à Colombe. En effet, les enfants d’aujourd’hui sont abreuvés d’histoires sur le quotidien, la nature, le respect… Mais ils sont parfois bien loin de savoir ce qu’est un bûcheron, la famine ou un ogre !

Le bûcheron et sa femme sont inquiets et décide d'abandonner leurs enfants

Nous prenons donc notre temps pour lire ce livre, mais il fascine ma Colombe. Chaque planche est réalisé avec une finesse et un soucis du détail incroyable. Les couleurs sont très appuyées, tantôt sombres lorsque les personnages sont dans la forêt, ou plus chatoyantes quand ils sont près du feu ou au grand air. Nous aimons lire chaque page et nous arrêter sur l’image qui l’accompagne pour relever chaque détail. Sur l’image ci-dessus (c’est celle qui intrique le plus ma Colombe) nous aimons observer l’air inquiet de la bûcheronne, la maigreur des animaux, et le Petit Poucet qui s’est caché pour espionner la conversation de ces parents. C’est une image bien intrigante pour une petite fille de 2016 qui vit dans l’opulence !

Pendant que l'ogre dort, le Petit Poucet lui vole ses bottes

Certaines images occupent une double page et sont accompagnée d’une citation calligraphiée. Vous l’aurez compris, ce livre est un régal à lire, mais aussi juste à regarder. Ses illustrations me font penser aux images d’Épinal que j’observais pendant des heures lorsque j’étais enfant. Comme à l’époque (mais cette fois accompagnée de ma fille), je tente de saisir le moindre détail de l’image et je pars dans mes pensées…

Le Petit Poucet : titre

Le Petit Poucet est disponible aux éditions Mic Mac pour 12,95€ ce qui n’est vraiment pas cher par rapport à sa très belle qualité ! Je vous conseil vivement de vous le procurer même si votre enfant est petit comme ma Colombe. En expliquant bien le vocabulaire et en ne se forçant pas à tout lire d’un coup, on passe un beau moment de partage et d’observation !

Ce billet est ma participation à “Chut les enfants lisent”, le rendez-vous littéraire du blog Devine qui vient bloguer.

Mauvaise Mère – un livre poignant sur les blessures de l’adoption

Publié le

Accueillir son enfant dans son foyer est le début d’une belle histoire. Et quand cet enfant a connu la misère et la séparation d’avec sa famille biologique, que l’on a soi-même eu des difficultés ou une impossibilité à concevoir, bref quand cet enfant qu’on accueille est adopté, c’est le début d’un rêve. De belles histoires, l’adoption en compte des milliers, heureusement. Mais comme toujours dans la vie, le rêve peut tourner au cauchemar. C’est ce cauchemar que raconte Mauvaise Mère, le livre de Judith Norman.

Le titre apparaît sans ponctuation car comme le raconte souvent Judith Norman dans les interviews, le lecteur y mettra le ton qu’il voudra. Chacun est libre de son point de vue, cette mère nous livre juste son histoire.

Mauvaise_mere_couverture

Mauvaise Mère part d’un évènement marquant par sa violence. Le jour de son 32ème anniversaire, Mina, la fille adoptive de Judith assène insultes et coups à sa mère qui n’avait pas prévu de foie gras avec le champagne. Judith est blessée physiquement et psychologiquement. Ce jour marque alors le début d’une période de 5 mois durant lesquels malgré tout l’amour que Judith porte à sa fille, elle refusera de la voir afin de se protéger. Judith va alors se battre pour rétablir une relation saine entre elle et son mari, en essayant notamment de lui faire réaliser qu’il ne peut pas rester complètement soumis à sa fille. Mais elle va aussi se battre pour faire comprendre que cet éloignement ne remet pas en cause son amour pour Mina, car malgré toutes les difficultés elle reste sa fille.

Loin des histoires idylliques d’enfants adoptés trouvant leur salut grâce à leur nouveau foyer, celle de Judith et Mina nous enseigne que parfois tout l’amour du Monde ne suffit pas. Mina, cette petite fille dénutrie venue d’Éthiopie à l’âge d’un an a vite repris des forces physiquement. Mais les blessures d’amour sont parfois impossible à  guérir, même par une maman aimante et un papa dévoué. Et Judith Norman l’explique parfaitement :

À quel moment notre vie avec Mina avait-elle basculé ? Avions-nous cru, comme certains, que l’adoption était un conte de fées ? Non. Il y a tant de blessures à colmater, nous savions que ce ne serait pas facile ! Rien n’est automatique. L’amour ne peut pas tout, même si l’on y croit très fort. La “chance” d’être adopté, disent les ignorants ! Pour les parents en mal d’enfant peut-être mais pour l’enfant, pas une chance ce qui lui arrive : il n’a rien demandé ! Abandonné “pour son bien”, cette phrase qui carillonne dans leur tête et que jamais les parents, même les plus aimants ne pourront effacer.”
(chapitre 5)

Au-delà du thème de l’adoption, Mauvaise Mère est aussi un fabuleux récit sur la difficulté de rester un couple lorsque l’on est parents (et qui plus est lorsque les relations avec son enfant sont difficiles). C’est un livre sur l’ambiguïté des mères (et des pères) dont l’amour n’est jamais remis en question, même lorsque l’enfant leur fait vivre l’enfer.

Je pourrai vous parler de ce livre pendant longtemps tant il m’a touchée, mais je pense que le mieux c’est que vous le lisiez. Judith Norman nous livre son expérience sans chercher la pitié, sans accuser personne, sans prétendre connaître la solution, mais avec beaucoup de courage.

Judith Norman, Mauvaise Mère, Ed. Les liens qui libèrent, 2016

Merci aux éditions Les liens qui libèrent pour l’envoi de ce livre bouleversant.

Pour en savoir plus sur le livre, retrouver deux interviews de Judith Norman :

Elle fût l’invitée des Maternelles sur France 5 et de LCI.

Alice au pays des merveilles, le livre pop up – Chut les enfants lisent

Publié le

Depuis quelques années, il y a dans ma bibliothèque, une petite perle que j’aimerais vous faire découvrir. J’ai longtemps hésité à vous la présenter car comme beaucoup de perles, elle est rare et de ce fait, vaut assez cher. Ce livre n’est plus édité, mais peut-être que certains d’entre vous le trouveront au hasard d’un vide-grenier… Ou peut-être qu’en découvrant mon article, l’éditeur sera pris d’une furieuse envie de rééditer ce livre ! Ce livre n’est autre que Alice au pays des Merveilles, le livre pop up des éditions Seuil Jeunesse.

Couverture d'Alice au pays des merveilles, livre pop up

L’histoire commence dans le jardin où Alice court après le lapin qu’elle vient d’apercevoir.

jardin_alice_pays_merveilles_pop_up

Sur le côté de la page, on trouve un petit dépliant fermé par une languette sur laquelle est inscrit : “Ouvre-moi”. Alors en mettant son oeil contre le petit trou, on voit Alice tomber vers le pays des merveilles !

Alice tombe vers le pay des merveilles.

Des détails comme celui-ci, il y en a tout le long du livre, au fil des décors plus beaux les uns que les autres.

Alice, le Cahpelier Fou et le Lièvre de Mars prennent le thé

Alice attaquée par les cartes

Ces décors de papier sont tellement jolis que j’ai gardé ce livre exposé dans mon salon pendant très longtemps, changeant de scène au gré de mon humeur. Aujourd’hui, même si les textes sont un peu trop longs pour ma fille, nous regardons ce livre ensemble et revivons l’histoire à travers les nombreuses surprises qu’offre ce livre.

Robert Sabuda, Alice au pays des merveilles, Seuil Jeunesse, 2004

Ce billet est ma participation au rendez-vous Chut les enfants lisent du blog Devine qui vient bloguer ?